Dossier d’œuvre architecture IA32100344 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, Les transformations des agglomérations en Gascogne gersoise à la fin du Moyen Age
bourg dit bastide de Seissan
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gers - Auch sud-est
  • Commune Seissan
  • Cadastre 2015 AB 55 à 315

Une église est mentionnée à Seissan en 1110, le quart des dîmes étant alors donné à l'église Sainte-Marie d'Auch (Cartulaire noir). Le ""castrum"" n'apparaît dans la documentation écrite qu'en 1266 (Monlezun). Il semble que celui-ci se soit formé bien avant, probablement au cours de la seconde moitié du 12e siècle.£En 1266, l'abbé de Faget, seigneur du lieu, place le castrum de Seissan sous la protection du comte d'Astarac qui devient seigneur paréager. Le bourg est alors un village castral organisé de manière plus ou moins circulaire autour du château des abbés de Faget dont il subsiste une tour en élévation. Les habitants sont mentionnés dans l'acte de paréage ainsi que le marché qui se tient déjà sur la place proche du château. C'est probablement de cette période que date l'installation d'une bastide au nord du village castral préexistant. Le terme de ""bastide"" n'est jamais employé pour désigner Seissan dans la documentation écrite médiévale, mais la présence d'une vaste place et de rues se croisant à angles droits permet tout de même de définir l'extension du bourg de Seissan comme une bastide.£Lors de la chevauchée de 1355, le Prince Noir a séjourné à Seissan, probablement suite à une négociation avec les seigneurs et/ou les consuls du lieu, sans pouvoir empêcher l'incendie du bourg par ses troupes (Ardiley). Peut-être que cet épisode tragique a pu marquer un coup d'arrêt dans le lotissement et l'extension de la bastide. Aucun élément ne permet d'affirmer qu'à cette date l'ensemble du bourg était protégé par une enceinte. Il est plus probable que seul l'ancien village castral était fortifié. La destruction n'a pu alors concerner que la ""bastide"", l'extension du bourg hors des murs. Cela permettrait d'expliquer la très faible conservation du parcellaire médiéval dans le bourg, notamment du côté de la bastide.£Le 15e siècle est marqué par un conflit entre l'archevêque d'Auch et le comte d'Astarac au sujet des droits usurpés par le comte en Astarac, et notamment à Seissan. Cette opposition donne lieu à une transaction en 1435 au cours de laquelle l'archevêque d'Auch recouvre ses droits sur Seissan (Livre rouge). Par la suite, l'archevêque apparaît à plusieurs reprises comme coseigneur du bourg de Seissan avec l'abbé de Faget.£En 1565, un marché hebdomadaire et deux foires annuelles sont concédés à Seissan par le roi de France à la demande de l'abbé de Faget (Trésor des chartes). La fonction marchande de ce bourg, déjà attestée au 13e siècle, se voit ainsi confirmée. Cette fonction s'est maintenue au fil des siècles et encore aujourd'hui plusieurs halles sont conservées dans le bourg.£Peu de vestiges médiévaux sont conservés en élévation en dehors de la tour du château (limite 12e 13e s. ?), quelques moellons de l'enceinte du village castral (13e s. ?), la façade occidentale de l'église (13e s.) et la maison au bord du Gers dite maison de l'abbé (fin Moyen Age ?). L'architecture conservée dans le bourg date principalement des 19e et 20e siècles. Quelques édifices mériteraient une étude approfondie, notamment ceux en lien direct avec l'activité marchande (halles, boutiques, hôtels, etc.). Plusieurs lotissements et zones commerciales ont été installés au nord, à l'ouest et au sud du bourg à l'Epoque contemporaine.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 12e siècle , (incertitude)
    • Principale : 3e quart 13e siècle
    • Principale : milieu 14e siècle
    • Secondaire : Epoque contemporaine

Le bourg de Seissan est implanté dans un méandre du Gers, sur la rive gauche. Le village castral occupe un monticule rocheux à la confluence d'un petit ruisseau avec la rivière. Il s'étend sur une surface d'un peu moins d'un hectare, bordée de tous côtés par de profonds fossés en eau. La bastide se développe vers le nord selon un plan orthogonal. Elle aurait pu occuper jusqu'à 6 ha environ si elle avait prospéré comme attendu.

  • Typologies
    village castral ; extension : bastide ; rétraction : désertion d'un quartier

Présentation succincte

  • NOTSUC Village castral du 12e siècle. Extension vers le milieu du 13e siècle par la fondation d'une bastide. Rétractation probable suite au passage du Prince Noir en 1355.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G ANGLEZIO, Mireille, "Seissan", Communes du département du Gers, Tome 1 : l'arrondissement d'Auch, SAHG, Auch, 2003, p. 82-84.£ARDILEY, Georges, Les communautés de la Gascogne gersoise et la chevauchée du Prince Noir de 1355, mémoire de master 2 sous la di
  • NOTB_S Sources éditées :£CARSALADE DU PONT, Jean de (éd.), "Les places fortes de la Gascogne en 1626-1627", Revue de Gascogne, t. 40, 1899, p. 461.£DUFFOUR, Abbé J. (éd.), Livre rouge du chapitre métropolitain de Sainte-Marie d'Auch, Paris/Auch, 1908, Dénombreme
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  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Seissan
  • 20220317_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Conseil départemental du Gers
(c) Inventaire général Région Occitanie