Dossier d’œuvre architecture IA32100272 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, Les transformations des agglomérations en Gascogne gersoise à la fin du Moyen Age
bourg dit bastide de Montréal
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Gers
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gers - Montréal
  • Commune Montréal
  • Cadastre 2014 BM 69 à 422, 473 à 499, 503 à 519, 681 à 695, 710 à 712

La bastide de Montréal est la plus ancienne du Gers. Elle a été fondée en mars 1255 sur ordre d'Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse, à l'extrémité occidentale de ses possessions en Agenais, en position frontière avec les possessions anglaises. Les conditions de sa fondation sont bien connues grâce à la copie des coutumes conservée dans le Trésor des Chartes (publié par Ourliac et Gilles). Ce document contient l'acte par lequel le sénéchal du comte de Toulouse en Agenais, Guillaume de Bagnols, mande un notaire d'Agen, Pons Mainart, pour tracer le plan de la ville et rédiger les coutumes. Il semble que le projet de bastide ait été réalisé dès avant la fin du 13e siècle. En effet, en 1279, les consuls de Montréal figurent sur la liste des représentants des communautés de l'Agenais et du Condomois cédées au roi d'Angleterre. La bastide s'est retrouvée en position frontière entre la mouvance anglaise et la mouvance française pendant environ deux siècles, changeant de nombreuse fois de parti, volontairement ou non. Les coutumes de Montréal ont été promulguées le 25 avril 1255. Elles concernent essentiellement la police et la justice. Aucun article ne concerne directement l'urbanisme et les constructions de la bastide. L'administration est assurée par six consuls élus annuellement et responsables par groupe de deux de la levée de l'impôt dans l'une des trois rues principales et des paroisses rurales sises dans la direction de ces rues. La bastide est dotée d'un marché hebdomadaire et de deux foires annuelles. Les comptes consulaires de la bastide de Montréal sont conservés et ont été publiés pour l'ensemble du 15e siècle (publié par Breuils puis par Samaran et Loubès). L'étude de ces documents apporte des informations précieuses sur l'administration de la bastide à cette période, et notamment sur les nombreux travaux effectués sur les fortifications et autres édifices publics. Le dépouillement des comptes consulaires est en cours. Dans ces comptes sont notamment mentionné, concernant les fortifications, l'existence d'un chemin de ronde muni d'échauguettes, guérites, barbacanes et tours.£Le parcellaire des origines de la bastide est assez bien conservé en de nombreux points de l'agglomération, et notamment sur les îlots proches de la place. Les seuls vestiges antérieurs à la bastide ont été observés sur le mur sud de l'église. Ils correspondent à une probable salle noble bâtie vers le milieu du 13e siècle. Au cours de la seconde moitié du 13e siècle, ont été construits une première église, le rempart et des maisons dont il subsiste quelques vestiges (cf. parcelle BM 221). Dès la fin du 13e siècle et les premières années du 14e siècle, l'église a été agrandie pour lui donner sa configuration actuelle. Plusieurs maisons conservent des éléments architecturaux attribuables au 14e siècle (cf. parcelles BM 223 ou 213) et d'autres au 15e siècle (cf. parcelles BM 222 ou 297). La halle, aujourd'hui disparue, n'est pas datée avec certitude. Elle pourrait avoir été bâtie à la fin du Moyen Age.£Les éléments architecturaux des époques moderne et contemporaine n'ont pas fait l'objet d'un repérage systématique dans le cadre de cet inventaire thématique. Il convient tout de même de préciser une évolution notable dans l'organisation générale de la bastide entre les années 1830 et aujourd'hui : la densification du tissu urbain dans la partie orientale de la bastide avec la construction de nombreuses maisons individuelles là où il n'y avait auparavant que des jardins. De la même manière le nombre de maisons récentes construites à l'extérieur des remparts, tout en restant aux abords de la bastide, se multiplie.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 13e siècle
    • Principale : Fin du Moyen Age
    • Secondaire : 19e siècle
    • Secondaire : 20e siècle

La bastide de Montréal est implantée au centre de la commune, sur un éperon rocheux calcaire dominant, à l'ouest, la rivière Auzoue. Elle est donc installée sur un promontoire naturellement protégé au sud et à l'est, et dans une moindre mesure au nord.£Le plan général de la bastide est de forme plus ou moins rectangulaire selon un axe est-ouest, épousant l'éperon rocheux. L'urbanisme orthogonal y est régulier. Trois rues longitudinales d'axe est-ouest, recoupées par quatre rues transversales d'axe nord-sud, divisent l'espace en une douzaine d'îlots rectangulaires recoupés en leur centre par des venelles. La place de la bastide est excentrée vers l'ouest.£Sur les îlots proches de la place, les parcelles mesurent environ 8 m de large pour 19 à 20 m de long. Il est intéressant de noter que le parcellaire des îlots peu plus éloignés de la place est plus fin, il correspond en largeur à la moitié des parcelles précédemment citées. Sur les îlots proches de la place, les maisons occupent la totalité de la parcelle, avec un mur de refend au centre de même facture que les murs mitoyens et de façade (moyen appareil calcaire, environ 0,8 m à 1 m d'épaisseur). Peu de maisons ont été visités sur les îlots où les parcelles sont plus fines, mais il semble qu'ici les maisons n'occupent pas la totalité de la parcelle mais seulement l'avant donnant sur la rue avec une cour ou un jardin donnant sur la venelle. Les maisons sont alors pour l'essentiel bâties en pan-de-bois sur un rez-de-chaussée maçonné. Le terrain étant en pente, bon nombre de maisons sont bâties sur un étage de soubassement. C'est particulièrement le cas dans la partie occidentale de la bastide.£Les constructions sont généralement en moellon ou moyen appareil de calcaire, avec dans certains cas un étage en pan-de-bois. Les toits, le plus souvent à longs pans, sont généralement couverts de tuiles creuses.

Présentation succincte

  • NOTSUC Plus ancienne bastide du Gers, nombreux vestiges médiévaux.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Association Droits de Cités, Montréal, étude urbaine et règlement partiel du centre historique, 1993.£BALAGNA, Christophe, L'architecture gothique religieuse en Gascogne centrale, Thèse de doctorat sous la direction Michèle Pradalier, UTM, 2000, t. 5, p.
  • NOTB_S Archives publiées :£BREUILS, Alphonse (éd.), Comptes des consuls de Montréal-du-Gers (1411-1450), Imprimerie Gounouilhou, Bordeaux, 1894-1897.£OURLIAC, Paul et GILLES, Monique (éd.), Coutumes de l'Agenais, tome 2 : Bouglon, Montpézat, Montréal, Outre-Garo
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93 0475175 ; 6320853/0475753 ; 6320847/0475749 ; 6320662/0475129 ; 6320708/0475175 ; 6320853
  • COORMWGS84 43.950784864284, 0.198742918556246/43.950915162602, 0.205941264657193/43.9492499964063, 0.205972995758881/43.9494660518687, 0.198234329672295/43.950784864284, 0.198742918556246
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Montréal
  • IMP 20220317_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Conseil départemental du Gers
(c) Inventaire général Région Occitanie