Il semble qu'il y ait eu un regroupement d'habitat auprès du château des seigneurs de Gélas antérieurement à la structuration du village à la fin du 13e siècle. Vers 1292, au moment où les coutumes sont octroyées aux habitants par Raymond Bernard de Gélas, ce dernier restructure l'habitat en un village-rue entouré d'une enceinte quadrangulaire en pierre. Ce castelnau est bien connu grâce à la charte de coutumes de 1292 et au livre terrier de 1668 étudiés par l'abbé Loubès. Il est notamment précisé dans les coutumes que les habitants présents et à venir doivent fortifier le village d'un mur de pierre et occuper ""intégralement le castrum, de sorte que chaque place ou maison s'étende de la rue ou des rues jusqu'à l'extrémité ou clôture du castrum"".£Le livre terrier de 1668 donne un état du village peu de temps avant sa disparition. Il y a alors 22 maisons et deux places réparties de part et d'autre de l'unique rue. Les dispositions énoncées dans les coutumes semblent avoir été respectées. Au début du 18e siècle, la famille de Pardailhan, alors seigneur des lieux, procède au rachat des parcelles villageoises et entreprend la création d'un jardin à cet emplacement par le remblaiement de l'intérieur de l’enceinte sur une hauteur d'environ 4 m. Ce jardin d'agrément est alors planté d'arbres aux essences diverses. Il ne subsiste aucun élément visible du village disparu sauf quelques pans de murs de l'ancienne enceinte réutilisés en murs de soutènement du jardin. Le château et l'église primitifs ont eux aussi disparu peu après l'enfouissement du village. Un château a été rebâti à l'emplacement de l'ancien au début du 18e siècle. C'est aussi à ce moment que l'église est transférée à son emplacement actuel.£En 1811, lorsqu’est dressé le plan cadastral dit napoléonien, il n’y a plus aucune maison villageoise auprès du château, et le village ne compte alors que deux maisons et l’église. Les autres édifices qui composent le village paraissent avoir été bâtis vers le milieu du 19e siècle. La mairie-école date de 1845. Le monument aux morts a été érigé pendant l’Entre-deux-guerres au cœur du village.