Par sa maçonnerie, ce moulin peut être daté de la seconde moitié du 13e siècle ou de la première moitié du 14e siècle. Toutefois, le décor sculpté de billettes appartient au 12e siècle. La maçonnerie d'environ un mètre de large qui contient un jour en fente à l'ouest semble avoir été accolée postérieurement, à l'extrémité sud. La présence de trois arches surplombant le bief laisse supposer que le moulin comportait trois paires de meules. Il fait très probablement partie du prieuré de Saint-Gény dès son origine et c'est encore le cas à la fin du XVIIIe siècle. Le Maréchal Jean Lannes se porte acquéreur du moulin entre 1800 et 1804. Sur le plan cadastral de 1824, un pont à quatre arches et piles à becs est situé dans l’axe du moulin où se payait le droit de passage. Depuis, ce pont a été détruit et un autre le remplace plus à l'est. Le bâtiment est agrandi à l'est et au nord après 1824, pour créer, entre autres, une petite pièce à usage de glacière. Un dessin d’Eugène Camoreyt, daté de 1869, représentant la vue sud-est, laisse voir des encorbellements et des corbeaux ou consoles à l'est (vestiges d'une bretèche située au-dessus de la porte ?) et sur l'élévation sud, une porte ogivale à l'étage surmontée de corbeaux qui devaient soutenir la toiture d'une galerie extérieure en bois, faisant un retour sur le côté ouest. De tous ces éléments, il ne reste que les corbeaux sud aujourd’hui. Le moulin est racheté par Joseph Duplan, menuisier ayant fondé une fabrique de meubles de toilette en face de la gare en 1906. Il crée dans le bâtiment construit au nord du moulin médiéval, une scierie de marbre. C'est probablement lui qui installe la turbine toujours située dans la salle des machines.