Dossier d’œuvre architecture IA32000874 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
monument aux morts de la guerre de 1914-1918, de la guerre de 1939-1945, de la guerre de 1946-1954 (Indochine), et de la guerre de 1954-1962 (Algérie)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gers - Auch
  • Commune Auch
  • Adresse palce Salinis
  • Cadastre 2020 AD non cadastré ; domaine public
  • Dénominations
    monument aux morts
  • Appellations
    de la guerre de 1914-1918, de la guerre de 1939-1945, de la guerre de 1946-1954, de la guerre de 1954-1962

La Grande Guerre terminée, la ville d’Auch, projetant la construction d’un monument aux morts, décide la création d’un comité du monument aux morts composé des membres du conseil municipal. La municipalité souhaitant une œuvre originale choisit la statue la ""Patrie"", œuvre du sculpteur gersois, Antonin Carlès, décédé le 18 février 1919. Le docteur Samalens, maire d’Auch, passe commande à madame Carlès du monument aux morts et lui demande des plans et devis de l’ensemble, statue et piédestal, la municipalité se réservant les travaux de fondation et de béton. Mais le maire découvre que cette statue est érigée sur une place de Pontoise (95) depuis 1909 (voir document joint). La veuve du sculpteur précise que ""ce n’est pas la même"", ""figure douloureuse et meurtrie, la tête penchée sur son drapeau, l’épée légèrement abaissée"" elle s’adresse à ""notre défaite de 70"". Madame Carlès s’engage à ne pas reproduire dans le Gers celle qui sera érigée à Auch. Une première souscription ayant peu rapporté, la municipalité informe d’une deuxième ouverte du 19 novembre 1923 au 15 décembre suivant, appelant ses concitoyens à plus de générosité et annonçant que leurs noms seront publiés. Elle organise par ailleurs des manifestations sportives et artistiques pour financer le monument. Mais en septembre 1923, le maire apprend que la statue la ""Patrie"", que la municipalité voulait originale, fait partie du monument aux morts de Lévignac, dans la Haute-Garonne, ""inauguré en 1921"" (voir document joint). Même si cette statue est en fonte de fer alors que celle d’Auch doit l’être en bronze, la municipalité demande à madame Carlès une réduction du prix de 50% ce que refuse cette dernière qui met aussitôt ses intérêts entre les mains de la société des artistes français, à Paris. De nombreuses et longues discussions aboutissent dans un premier temps, le 12 août 1924, à une demande de 46 500 francs de la part de madame Carlès mais la municipalité veut un socle en un seul bloc et pas le parement de pierre comme il est proposé par l’entrepreneur, monsieur Mamy, de madame Carlès. La mairie ayant obtenu le désistement de cet entrepreneur, propose à la veuve de l’artiste de ne traiter que pour la statue ce qu’elle refuse dans un premier temps. Puis elle accède à cette demande, informant du coût de la statue seule, 25 000 francs, et exigeant 800 francs en faveur de son entrepreneur pour son désistement. Elle précise qu’elle travaille avec les fonderies Durenne, à Paris, gage de qualité qui n’est pas négociable. Pendant ce temps, la mairie signe un traité de gré à gré, le 14 novembre 1924, avec l’entrepreneur Henri Oechslin demeurant rue de Corneilhan à Béziers. Il est chargé d’exécuter le piédestal en marbre de Laurens, l’assise bouchardée sauf aux angles, en quatre blocs, la plinthe, le socle et le couronnement en une pièce chacun. Il a aussi la charge de graver les diverses inscriptions, noms compris et de fournir la croix laurée en bronze qui sera fixée contre le piédestal. L’ensemble s’élève à 32 000 francs. Les discussions aboutissent le 23 janvier 1925 à la signature d’un traité de gré à gré entre la mairie et madame Carlès. Puis, le maire signe le 15 mars 1925 un traité de gré à gré avec l’entrepreneur de travaux publics, monsieur Lansac, demeurant à Auch qui doit réaliser les terrassements, fouilles, enlèvement de déblais, les maçonneries de béton, la sole en béton armé et l’entourage en pierre dure pour un total de 5 476,27 francs. Le 17 mars 1925, le conseil municipal décide des inscriptions à porter sur le monument, ""LA VILLE D’AUCH / A SES ENFANTS / MORTS POUR LA FRANCE / 1914 - 1918"" suivies de ""C’EST LA CENDRE DES MORTS QUI CREA LA PATRIE / LAMARTINE"". En mai 1925, la société auscitaine Fouraignan, constructions métalliques, reçoit la commande d’Auch pour une grille qui entourera le monument aux morts. La statue de la ""Patrie"" arrivée à Auch, le maire constate que son socle est plus grand (1,03 m x 1 m) que les dimensions annoncées (0,90 x 0,90) et qu’il faut refaire le chapiteau sur lequel elle doit reposer. Aussi demande-t-il 2 000 francs de réduction à madame Carlès. Les discussions aboutiront au partage égal de cette somme entre la mairie et la veuve de l’artiste. Monsieur Oechslin, étant chargé de ces travaux supplémentaires incluant le chapiteau, les plaques des morts et leur encadrement en bronze, les quatre arêtes reliant le socle à la grille et des ""moellons mosaïques"", la mairie passe un traité de gré à gré avec lui le 5 septembre 1925, pour 12 000 francs. Le 15 novembre de la même année, l’architecte de la ville, Maurice Estrigos, signe le procès-verbal de réception définitive de la statue et le monument aux morts est inauguré le dimanche 22 novembre 1925 à 10 h 30. Le programme de la journée débute à 10 h par la constitution du cortège devant l’Hôtel de Ville. Devant le monument aux morts, l’Harmonie auscitaine joue la Marche funèbre de Chopin, l’Hymne aux morts est ensuite chanté et le monument dévoilé par le maire qui fait l’appel aux morts. La minute de recueillement est suivie de l’appel au clairon puis de la mélodie de Samuel Rousseau chantée par la chorale avant ""La Marseillaise"". La cérémonie se termine par le défilé et le salut devant le monument avec le dépôt de palmes et de couronnes. Conformément à la décision prise par le conseil municipal, aucun discours n’est prononcé lors de la cérémonie. En réponse à un article paru le 23 novembre dans ""L’Express du Midi"" regrettant l’absence de cérémonie religieuse et celle des autorités religieuses, le maire informe le rédacteur en chef qu’une messe a été célébrée le matin à 9 h et que les autorités religieuses, invitées, ne se sont pas présentées ni à la mairie ni devant le monument aux morts ainsi que les directeurs et directrices des écoles privées et les enfants. Le maire oublie peut-être que l’invitation n’a été proposée qu’aux prêtres qui n’ont pas voulu participer en l’absence de l’évêque du diocèse qui n’aurait pas reçu de faire-part. Après l’inauguration du monument aux morts, le maire traite de gré à gré le 25 novembre avec la société auscitaine Fouraignan, constructions métalliques pour la fourniture de la grille en fer forgé avec croix de guerre et obus pour 4 666,95 francs. Le 12 décembre suivant, l’office départemental des pupilles de la nation, ayant offert une palme en bronze de 1 mètre de hauteur avec l’inscription ""Les pupilles de la Nation"" demande au maire de réserver à l’objet une place d’honneur au monument. À la fin des années 1940, les plaques dédiées aux ""AUX MORTS / DE LA RESISTANCE ET DU MAQUIS / 1940 - 1945 / AUX MORTS EN DEPORTATION"" et ""AUX MORTS DE LA GUERRE / 1939 – 1945"" seront ajoutées ainsi que, dans les années 1960, la plaque des ""MORTS POUR LA FRANCE / EN INDOCHINE"" et des ""MORTS POUR LA FRANCE / EN AFRIQUE DU NORD"".

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1925, daté par travaux historiques

Le monument aux morts d’Auch, sur la place Salinis, est entouré d’une grille (dimensions : h = 60) en fer forgé, de couleur verte, fixée sur une bordure en pierre et à quatre obus situés aux quatre angles. La grille comporte des croix de guerre, éléments de décor portés sur chacun des obus. Le monument aux morts est sur un socle en forme de pyramide dont chaque côté est traité en opus incertum, avec une plaque de marbre gravée des noms des morts de la Grande Guerre, et entourée de guirlandes végétales en bronze. Le monument aux morts est composé d’un piédestal en marbre noir de Laurens comprenant une marche avec pente, un socle, un fût et un chapiteau. L’ensemble est surmonté d’une statue en bronze portant le titre ""Patrie"". La face principale orienté vers l’est est gravée sur le socle des inscriptions ""C’EST LA CENDRE DES MORTS QUI CREA LA PATRIE / LAMARTINE"" et sur le fût, au-dessous d’un bronze fait de branches de laurier et de chêne encadrant une croix de guerre, des inscriptions ""A SES ENFANTS / MORTS POUR LA FRANCE / 1914 - 1918 / LA VILLE D’AUCH / RECONNAISSANTE"". La face sud du fût comporte la plaque dédiée ""AUX MORTS / DE LA RESISTANCE ET DU MAQUIS / 1940 - 1945 / AUX MORTS EN DEPORTATION"" et celle nord, la plaque ""AUX MORTS DE LA GUERRE / 1939 – 1945"". Contre le socle de cette face est fixée une plaque gravée de noms. La face ouest du fût porte la plaque dédiée aux ""MORTS POUR LA FRANCE / EN INDOCHINE"" et aux ""MORTS POUR LA FRANCE / EN AFRIQUE DU NORD"".

  • Murs
    • béton
    • pierre
    • marbre
    • fer
  • Typologies
    monument statue
  • Techniques
    • sculpture
    • étudiée dans la base Palissy
  • Représentations
    • croix de guerre
    • obus
    • guirlande
    • laurier
    • chêne
  • Précision représentations

    La croix de guerre et les obus rappellent le conflit, le laurier récompense les vainqueurs et le chêne symbolise la puissance.

  • Mesures
    • l : 270 cm
    • la : 270 cm

Présentation succincte

  • NOTSUC Le monument aux morts d'Auch est inauguré le dimanche 22 novembre 1925 à 10 h 30. Les noms des morts des guerres de 1939-1945, 1946-1954 (Indochine) et 1954-1962 (Algérie) seront ensuite ajoutés.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S Archives départementales du Gers : séries 1 M 18 et 2 R 12
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0505209 ; 6285945
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 43.6457486045193, 0.585998492997039
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR76_SCP
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI IA31012575 ; IM31002040
  • WCOM Auch
  • IMP 20220317_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie