La chapelle Notre-Dame-de-Cahuzac est aussi connue sous le vocable de Notre-Dame-de-lOrme (Duclos, 1686, p. 21) ou de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (Casterède, 1930, p. 3). Daprès Jean Duclos (1686, p. 22), chapelain et premier historien de la chapelle, celle-ci aurait été bâtie à la suite de la découverte dune statue de Notre-Dame-de-Pitié dans un ormeau en 1513. Aymeric de Bidos, abbé de labbaye de Planselves, près de Gimont, aurait fait élever une chapelle provisoire (Casterède, 1930, p. 8), puis une seconde (Brugelès, 1746, p. 449) pour abriter la statue. Lachat du terrain en 1513 (Duclos, 1686, p. 24) par les marguilliers de Gimont (Cazauran, 1903, p. 33) permet la construction de la chapelle entre 1515 et 1528 (Cazauran, 1903, p. 34). La consécration aurait eu lieu en 1530 (Casterède, 1930, p. 9). La chapelle comportait à lorigine deux chapelles latérales (Balagna, 1999, p. 423). Les quatre chapelles rayonnantes auraient été bâties à la fin du 16e ou au début du 17e siècle, si lon se réfère à la bibliographie et à linscription lapidaire de 1596 sur lélévation est. Larchevêque dAuch, Léonard de Trappes, aurait consacré les nouvelles chapelles à loccasion de sa visite en 1610 (Casterède, 1930, p. 15). En 1686, Jean Duclos (p. 26) cite six chapelles et une sacristie.£Daprès labbé Cazauran, lorigine de la chapelle de Cahuzac serait antérieure au 12e siècle (p. 17). Dans la charte de fondation de labbaye de Planselves en 1142, une église rurale à Cahuzac est citée. Cependant, celle-ci pourrait davantage correspondre à la chapelle Saint-Sauveur (Brugelès, 1746, p. 449 ; Casterède, 1930, p. 20). Il sagit probablement de lédifice cultuel visible près de la chapelle de Cahuzac sur le plan cadastral de 1832 et détruit entre 1890 (Cazauran, 1903, p. 150) et 1903.£La chapelle de Cahuzac semble liée à labbaye de Planselves. Labbé Aymeric de Bidos aurait été en partie à lorigine de lérection de la chapelle. Dans les premiers temps, le développement du pèlerinage se fait sous lautorité de labbaye (Casterède, 1930, p. 14) et les chapelains sont issus de labbaye (Brugelès, 1746, p. 449). Peu à peu, linfluence de labbaye de Planselves décline au profit de larchevêché d'Auch. Il est difficile de déterminer à quelle paroisse la chapelle était rattachée avant la Révolution. En effet, la bibliographie rapporte des luttes dinfluences entre labbaye, les diocèses dAuch et de Lombez, et les marguilliers. Il semble quelle ait été rattachée, avant létablissement de chapelains (Brugelès, 1746, p. 449), à la chapelle Saint-Sauveur, érigée en église paroissiale de Cahuzac et annexée à la paroisse de Marrox (Cazauran, 1903, p. 92). En 1642, trois chapelains agréés par le diocèse d'Auch sont nommés. Sous larchiépiscopat dHenri de la Mothe-Houdancourt (1661-1684), quatre chapelains sont présents à Cahuzac (Casterède, 1930, p. 20).£Sous la Révolution, la chapelle ainsi que la résidence des chapelains, les dépendances et le jardin sont achetés par Guillaume Bonnemaison le 23 juin 1796 pour le compte de Jeanne Labedan (Dubord, 1874, p. 536). Il semble que lensemble ait connu plusieurs propriétaires jusquen 1821 (Cazauran, 1903, p. 138) avant dêtre cédé à la commune de Gimont. Par le Concordat de 1801, la chapelle de Cahuzac est réunie à paroisse de Gimont (Casterède, 1930, p. 35), mais la chapelle est occupée par labbé Verdier, membre des « Illuminés de Lombez », un groupe de prêtres réfractaires anticoncordataires (Cazauran, 1903, p. 136).£Le culte est rétabli dans la chapelle en 1821 et labbé de Cahuzac devient le nouveau chapelain jusquà sa mort en 1855 (Casterède, 1930, p. 30). En 1826, la tour-clocher est dotée dune flèche en zinc, remplacée en 1888 par une flèche en cuivre (Casterède, 1930, p. 50). À sa mort, il lègue 40 000 francs (Bulletin des lois de la République française, décrets impériaux n° 12, 338) pour lentretien de la chapelle et des chapelains.£En 1859, le pèlerinage est rétabli et des prêtres auxiliaires du diocèse (Cazauran, 1903, p. 7), appelés aussi missionnaires, sinstallent dans la résidence des chapelains. Un décret impérial de 1861 établi la chapelle Notre-Dame-de-Cahuzac comme chapelle de secours dans la section de la commune de Gimont (décret n°11, 877). De 1866 à 1870 (Casterède, 1930, p. 38), des travaux ont lieu à la chapelle. La restauration intérieure est entreprise. Les peintures murales auraient été restaurées par M. Durand (Canéto, 1862, p. 132), peintre-décorateur à Maubourguet, sous la direction de larchitecte Léopold Gentil. Les verrières auraient été restaurées par M. Goussard (Canéto, 1862, p. 132). Daprès labbé Casterède (1930, p. 48), les prêtres missionnaires auraient fait percer lélévation ouest de la nef de fenêtres hautes. Il décrit également un préau soutenu par cinq colonnes en pierre flanquant lélévation est et qui aurait été détruit lors de cette campagne de travaux (Casterède, 1930, p. 38). Il fournit à la fin de son ouvrage une vue de l « Eglise Saint-Sauveur et N.-D. de Cahuzac avant 1866 » où lon observe ce qui pourrait être le portique à cinq colonnes.£Des prêtres du Sacré-Cur de Jésus de Bétharram succèdent aux prêtres auxiliaires du diocèse en 1922. En 1930, la chapelle est confiée aux Assomptionnistes jusque dans les années 1960.£La datation de la chapelle Notre-Dame-de-Cahuzac est incertaine, bien que la bibliographie indique une construction au début du 16e siècle. La construction de la chapelle pourrait être reliée à Aymeric de Bidos et aux travaux effectués à labbaye de Planselves sous son abbatiat (1510-1556). Lidentification du blason sur le portail permettrait de préciser la date de construction de la chapelle. La présence de la crosse confirme limplication dun évêque ou dun abbé dans la construction de la chapelle. Sil sagit des armes de la famille de Lévis, il faudrait alors dater la chapelle sous larchiépiscopat de Philippe Ier ou Philippe II de Lévis, entre le deuxième quart et le troisième quart du 15e siècle. Les premières chapelles latérales est et ouest sont contemporaines de la chapelle. Les deuxièmes chapelles latérales est et ouest sont plus difficiles à dater. Les chapelles absidiales seraient plus tardives si lon se réfère à la date de 1596 inscrite sur les pierres utilisées en réemplois de lélévation est.
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Dossier non géolocalisé
-
Commune
Gimont
-
Cadastre
1832
A4
820
;
2017
AB
91
-
Dénominationschapelle
-
VocablesNotre-Dame
-
Période(s)
- Principale : 15e siècle , (incertitude)
- Principale : 16e siècle , (incertitude)
- Principale : 2e quart 19e siècle
- Principale : 3e quart 19e siècle
-
Dates
- datation par travaux historiques
La chapelle Notre-Dame-de-Cahuzac est construite en brique avec des assises de pierres de taille par endroits, selon un plan à nef unique bordée de chapelles latérales. Elle est terminée par un chevet à cinq pans accolé de deux chapelles absidiales et dune sacristie au centre. Elle fait partie dun ensemble comprenant lancienne résidence des chapelains, le bâtiment de 1766, le bâtiment accolé à laile ouest et à la tour-clocher de la chapelle (cf. notice Mérimée IA32000749).£La partie inférieure de lélévation méridionale est cachée par le corps de bâtiment de lancienne résidence des chapelains accolée à la chapelle. Le mur pignon est percé dune rosace et est surmonté de statues. Il est difficile de comprendre davantage cette élévation à cause du manque de visibilité. Lélévation sud, avec les élévations de la nef percées de fenêtres hautes en arc brisé, appartiennent vraisemblablement à lépoque de construction de la chapelle.£Le porche, situé sur lélévation sud-est, est postérieur à la construction de la chapelle. La maçonnerie de briques contemporaines se distingue de celle de lélévation est. Les briques ne sont pas liées au contrefort et à la maçonnerie de briques qui fait langle avec lancienne résidence des chapelains. Larc brisé dentrée est encadré par deux petits contreforts réunis aux piédroits de larc. Le porche et la statue, semblent ainsi avoir été réalisés au 19e siècle avec des éléments de décor flamboyant en réemploi, probablement à linitiative des prêtres auxiliaires qui entreprirent une grande campagne de restauration autour de 1860-1870. A lintérieur, le porche est voûté dogives retombant sur des culots sculptés. Les briques de la voûte dogives se distinguent des murs intérieurs, qui correspondent à la maçonnerie dorigine. On observe des bandeaux de pierres bûchées dans la partie supérieure des murs intérieurs ouest et nord. Le mur intérieur sud est composé de maçonneries de briques fines serrées, de briques plus larges et de moellons. On peut supposer que lactuel porche remplace un porche détruit dont le décor aurait été en partie réemployé et dont les pierres auraient été bûchées.£Le porche abrite le portail dentrée flamboyant de la chapelle. Outre le vocabulaire flamboyant du décor, la finesse de la sculpture confirme la datation du portail dentrée vers le 15e ou 16e siècle.£Lélévation orientale de la nef est épaulée par deux larges contreforts et par deux contreforts plus modestes aux angles de lélévation sud et du chevet. Labbé Casterède (p. 38) indique la présence dun portique soutenu par cinq colonnes le long de lélévation est. Aucun indice ne confirme la présence de cet élément. Une chapelle sinsère entre les deux larges contreforts de lélévation est. Elle est percée dune fenêtre en arc brisé à remplages. La maçonnerie de briques liée à celle des contreforts confirme la date de construction, contemporaine de la chapelle Notre-Dame-de-Cahuzac. La datation de la seconde chapelle latérale est plus difficile à déterminer. Elle se situe dans la continuité de la première chapelle mais se distingue par la fenêtre en plein-cintre.£Les chapelles absidiales sont construites en alternant des niveaux dassises de briques et de pierres. Les blocs de pierres inégaux semblent utilisés en réemploi. Entre la seconde chapelle latérale et la première chapelle absidiale, lélévation orientale est ornée de bas-reliefs représentant des blasons. Daprès labbé Casterède (p. 21), il sagirait des écussons appartenant aux marguilliers à lorigine de la chapelle de Cahuzac. En effet, les armes ne proviennent pas du vocabulaire héraldique habituel. Les chapelles absidiales sont datées par la bibliographie de la fin du 16e siècle. Cependant, les pierres en réemplois portent linscription de 1596. Il est donc probable que cette partie de lédifice soit postérieure à la fin du 16e siècle.£A louest, une chapelle sinsère entre le contrefort et la tour-clocher et semble contemporaine de la première chapelle latérale orientale. La deuxième chapelle latérale est également construite en briques sur un soubassement en pierres. Cependant la maçonnerie nest pas liée au contrefort et la fenêtre est en plein-cintre. La datation est difficile à déterminer. Les six chapelles semblent avoir été bâties en deux étapes.£La tour-clocher polygonale est bâtie sur une base carrée construite en brique et est flanquée dune tour descalier. On distingue une ancienne fenêtre en arc brisé sur la partie ouest de la tour-clocher. Ces éléments datent de lépoque de construction de la chapelle. La partie supérieure de la tour-clocher en pierre de taille, la flèche, ainsi que les pinacles datent du 19e siècle.£A lintérieur, la nef, ainsi que les six chapelles sont voûtées dogives. Sous la tribune dorgue, un arc brisé correspond à louverture entre lancienne résidence et la chapelle. Les murs sont entièrement revêtus de peintures murales. Le mur sud de la chapelle absidiale occidentale est percé dune niche, en partie bouchée et ornée de peintures murales, en brique et pierre. Il sagit probablement dun lavabo eucharistique datant de la construction de la chapelle et bouché au moment des travaux de restauration, entre 1860 et 1870. A lintérieur de la tour-escalier en brique, la maçonnerie de pierres de taille de lescalier en colimaçon comportent des traces doutils qui semblent confirmer la construction à lépoque moderne. Le retable du chur abrite loriginal ou la copie de la statue de la Pieta, à lorigine de la chapelle, dans une niche au-dessus du tabernacle.
-
Murs
- brique
- pierre de taille
-
Toitstuile creuse
-
Plansplan allongé
-
Couvrements
- voûte d'ogives
-
État de conservationmauvais état
-
Techniques
- peinture
- sculpture
-
Représentations
- ornement architectural
- feuillage
- figure fantastique
- couronne
- chou
- pinacle
- Dieu le Père
- Vierge à l'Enfant
- blason
- monogramme
-
Précision représentations
Le porche est surmonté dun gâble de type flamboyant, encadré par deux panneaux ornés de remplages. Les rampants sont décorés de feuilles de choux. Le travail de la sculpture se distingue de celles, postérieures, de la croix couronnant le gâble et de la niche située dans le gâble. La niche, surmontée dun gâble, abrite sur un socle une statue de Pieta, rappelant celle à lorigine du pèlerinage.£Le portail est structuré en deux niveaux. Larc déprimé est encadré de pinacles et est surmonté dun gâble orné de feuilles de choux et dun fleuron. Au-dessus de l'arc déprimé, le tympan est finement orné des monogrammes du Christ et de la Vierge dans deux couronnes de rubans. Les moulures du gâble sont soulignées dans le tympan dun réseau darcs polylobés entrelacés qui se rejoignent dans la figure de Dieu le Père au sommet du tympan. Une statue du 19e siècle de la Vierge à lEnfant repose sur un culot orné de deux anges présentant un blason. Au-dessus du gâble, deux frises finement sculptées de feuillages encadrent un panneau orné de lancettes et de soufflets. La première frise de feuillages se compose de deux parties qui se rejoignent dans un masque inséré dans le gâble.£A lintérieur, la troisième clé de voûte est décorée dun bas-relief représentant une Pieta, en lien avec lhistoire de la chapelle, encadrée de sainte Marie-Madelaine et de saint Jean.£Blason non identifié sur le portail : de (gueules) à trois chevrons (dor) adextrés dun croissant (dor). Ces armes pourraient être celles de la famille de Lévis. Au-dessus du blason, un élément a été bûché. Si lon compare avec la deuxième clé de voûte de la nef, il pourrait sagir dune crosse dévêque ou dabbé.£Armes de France sur la première clé de voûte de la nef : dazur à trois fleurs de lys dor.£Armes non identifiées sur la deuxième clé de voûte : de gueules à trois chevrons dor accompagnés dun croissant dor. Les émaux contredisent le lien supposé avec la famille de Lévis mais lintérieur de la chapelle a connu des restaurations qui ont peut-être modifié les couleurs originales.£Blason non identifié sur la clé de voûte de la chapelle absidiale à louest : de gueules au sautoir de sable, cantonnés de roses dor. Il est surmonté dune mitre dévêque ou dabbé, à lorigine sans doute de la construction de la chapelle absidiale.£Six écus non identifiés entre la seconde chapelle latérale et la première chapelle absidiale de l'élévation est. Le premier écu de type à la française est : de ( ) coupé de ( ) à épée et à trois ondes, au chef de ( ) à trois étoiles. Le deuxième blason, de même forme, est : de ( ) à cloche. A droite du blason, une inscription mentionne la date de 1596. Le troisième écu, à litalienne, se compose dune couronne végétale dans lequel sinsère un motif non identifié, ressemblant à un caducée, encadré des lettres « A » ou « M » et « D ». Le quatrième est : de ( ) à une maison. On distingue les lettres « G » à droite et peut-être « 0 » et « S ». Le cinquième blason est : de ( ) à une maison surmonté dun oiseau dans un médaillon ovale, encadré des lettres « B » et « S ». Le sixième présente les lettres « pps » encadrées dun motif non identifié et dun arbre. Le blason est orné dune coquille renaissance.
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G (Anonyme), Notre-Dame de Cahuzac : sa dévote chapelle, sa confrérie, Auch : impr. F.A. Cocharaux, 1862, 55 p.£Balagna (Christophe), L’architecture gothique religieuse en Gascogne centrale, Université de Toulouse-Le-Mirail, 1999, pp. 423 et 447.£Brugelès (
- NOTB_S Bulletin des lois de l’Empire français, volume 18, Paris : imprimerie impériale, 1862.
- APPA
- APRO
- ARCHEO
- AVIS
- CCOM
- CHARP
- CHARPP
- COORLB93 0527632 ; 6283659
- COORMLB93
- COORMWGS84
- COORWGS84 43.6310006107414, 0.864508471074292
- ENCA
- EPID
- ESSENT
- ETACT
- FEN
- FEN2
- FENP
- INTER
- MHPP
- NOPC
- OBSV
- PAVIS
- PETA_MA
- PLU
- PSAV_FA
- SAV_FA
- SELECT oeuvre sélectionnée
- TAILL
- TAILLP
- TOITU
- USER IVR76_ACOMET
- VALID accessible au grand public
- VISI
- VISIB
- VOIR_AUSSI
- WCOM Gimont
- IMP 20220317_R_01
-
Statut de la propriétépropriété de la commune
-
Protectionsinscrit MH, 2017/10/02
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Référence MH
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