Dossier d’œuvre architecture IA32000747 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
chapelle Notre-Dame-de-Cahuzac
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Gers
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Commune Gimont
  • Cadastre 1832 A4 820  ; 2017 AB 91

La chapelle Notre-Dame-de-Cahuzac est aussi connue sous le vocable de Notre-Dame-de-l’Orme (Duclos, 1686, p. 21) ou de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (Casterède, 1930, p. 3). D’après Jean Duclos (1686, p. 22), chapelain et premier historien de la chapelle, celle-ci aurait été bâtie à la suite de la découverte d’une statue de Notre-Dame-de-Pitié dans un ormeau en 1513. Aymeric de Bidos, abbé de l’abbaye de Planselves, près de Gimont, aurait fait élever une chapelle provisoire (Casterède, 1930, p. 8), puis une seconde (Brugelès, 1746, p. 449) pour abriter la statue. L’achat du terrain en 1513 (Duclos, 1686, p. 24) par les marguilliers de Gimont (Cazauran, 1903, p. 33) permet la construction de la chapelle entre 1515 et 1528 (Cazauran, 1903, p. 34). La consécration aurait eu lieu en 1530 (Casterède, 1930, p. 9). La chapelle comportait à l’origine deux chapelles latérales (Balagna, 1999, p. 423). Les quatre chapelles rayonnantes auraient été bâties à la fin du 16e ou au début du 17e siècle, si l’on se réfère à la bibliographie et à l’inscription lapidaire de 1596 sur l’élévation est. L’archevêque d’Auch, Léonard de Trappes, aurait consacré les nouvelles chapelles à l’occasion de sa visite en 1610 (Casterède, 1930, p. 15). En 1686, Jean Duclos (p. 26) cite six chapelles et une sacristie.£D’après l’abbé Cazauran, l’origine de la chapelle de Cahuzac serait antérieure au 12e siècle (p. 17). Dans la charte de fondation de l’abbaye de Planselves en 1142, une église rurale à Cahuzac est citée. Cependant, celle-ci pourrait davantage correspondre à la chapelle Saint-Sauveur (Brugelès, 1746, p. 449 ; Casterède, 1930, p. 20). Il s’agit probablement de l’édifice cultuel visible près de la chapelle de Cahuzac sur le plan cadastral de 1832 et détruit entre 1890 (Cazauran, 1903, p. 150) et 1903.£La chapelle de Cahuzac semble liée à l’abbaye de Planselves. L’abbé Aymeric de Bidos aurait été en partie à l’origine de l’érection de la chapelle. Dans les premiers temps, le développement du pèlerinage se fait sous l’autorité de l’abbaye (Casterède, 1930, p. 14) et les chapelains sont issus de l’abbaye (Brugelès, 1746, p. 449). Peu à peu, l’influence de l’abbaye de Planselves décline au profit de l’archevêché d'Auch. Il est difficile de déterminer à quelle paroisse la chapelle était rattachée avant la Révolution. En effet, la bibliographie rapporte des luttes d’influences entre l’abbaye, les diocèses d’Auch et de Lombez, et les marguilliers. Il semble qu’elle ait été rattachée, avant l’établissement de chapelains (Brugelès, 1746, p. 449), à la chapelle Saint-Sauveur, érigée en église paroissiale de Cahuzac et annexée à la paroisse de Marrox (Cazauran, 1903, p. 92). En 1642, trois chapelains agréés par le diocèse d'Auch sont nommés. Sous l’archiépiscopat d’Henri de la Mothe-Houdancourt (1661-1684), quatre chapelains sont présents à Cahuzac (Casterède, 1930, p. 20).£Sous la Révolution, la chapelle ainsi que la résidence des chapelains, les dépendances et le jardin sont achetés par Guillaume Bonnemaison le 23 juin 1796 pour le compte de Jeanne Labedan (Dubord, 1874, p. 536). Il semble que l’ensemble ait connu plusieurs propriétaires jusqu’en 1821 (Cazauran, 1903, p. 138) avant d’être cédé à la commune de Gimont. Par le Concordat de 1801, la chapelle de Cahuzac est réunie à paroisse de Gimont (Casterède, 1930, p. 35), mais la chapelle est occupée par l’abbé Verdier, membre des « Illuminés de Lombez », un groupe de prêtres réfractaires anticoncordataires (Cazauran, 1903, p. 136).£Le culte est rétabli dans la chapelle en 1821 et l’abbé de Cahuzac devient le nouveau chapelain jusqu’à sa mort en 1855 (Casterède, 1930, p. 30). En 1826, la tour-clocher est dotée d’une flèche en zinc, remplacée en 1888 par une flèche en cuivre (Casterède, 1930, p. 50). À sa mort, il lègue 40 000 francs (Bulletin des lois de la République française, décrets impériaux n° 12, 338) pour l’entretien de la chapelle et des chapelains.£En 1859, le pèlerinage est rétabli et des prêtres auxiliaires du diocèse (Cazauran, 1903, p. 7), appelés aussi missionnaires, s’installent dans la résidence des chapelains. Un décret impérial de 1861 établi la chapelle Notre-Dame-de-Cahuzac comme chapelle de secours dans la section de la commune de Gimont (décret n°11, 877). De 1866 à 1870 (Casterède, 1930, p. 38), des travaux ont lieu à la chapelle. La restauration intérieure est entreprise. Les peintures murales auraient été restaurées par M. Durand (Canéto, 1862, p. 132), peintre-décorateur à Maubourguet, sous la direction de l’architecte Léopold Gentil. Les verrières auraient été restaurées par M. Goussard (Canéto, 1862, p. 132). D’après l’abbé Casterède (1930, p. 48), les prêtres missionnaires auraient fait percer l’élévation ouest de la nef de fenêtres hautes. Il décrit également un préau soutenu par cinq colonnes en pierre flanquant l’élévation est et qui aurait été détruit lors de cette campagne de travaux (Casterède, 1930, p. 38). Il fournit à la fin de son ouvrage une vue de l’ « Eglise Saint-Sauveur et N.-D. de Cahuzac avant 1866 » où l’on observe ce qui pourrait être le portique à cinq colonnes.£Des prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram succèdent aux prêtres auxiliaires du diocèse en 1922. En 1930, la chapelle est confiée aux Assomptionnistes jusque dans les années 1960.£La datation de la chapelle Notre-Dame-de-Cahuzac est incertaine, bien que la bibliographie indique une construction au début du 16e siècle. La construction de la chapelle pourrait être reliée à Aymeric de Bidos et aux travaux effectués à l’abbaye de Planselves sous son abbatiat (1510-1556). L’identification du blason sur le portail permettrait de préciser la date de construction de la chapelle. La présence de la crosse confirme l’implication d’un évêque ou d’un abbé dans la construction de la chapelle. S’il s’agit des armes de la famille de Lévis, il faudrait alors dater la chapelle sous l’archiépiscopat de Philippe Ier ou Philippe II de Lévis, entre le deuxième quart et le troisième quart du 15e siècle. Les premières chapelles latérales est et ouest sont contemporaines de la chapelle. Les deuxièmes chapelles latérales est et ouest sont plus difficiles à dater. Les chapelles absidiales seraient plus tardives si l’on se réfère à la date de 1596 inscrite sur les pierres utilisées en réemplois de l’élévation est.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle , (incertitude)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • datation par travaux historiques

La chapelle Notre-Dame-de-Cahuzac est construite en brique avec des assises de pierres de taille par endroits, selon un plan à nef unique bordée de chapelles latérales. Elle est terminée par un chevet à cinq pans accolé de deux chapelles absidiales et d’une sacristie au centre. Elle fait partie d’un ensemble comprenant l’ancienne résidence des chapelains, le bâtiment de 1766, le bâtiment accolé à l’aile ouest et à la tour-clocher de la chapelle (cf. notice Mérimée IA32000749).£La partie inférieure de l’élévation méridionale est cachée par le corps de bâtiment de l’ancienne résidence des chapelains accolée à la chapelle. Le mur pignon est percé d’une rosace et est surmonté de statues. Il est difficile de comprendre davantage cette élévation à cause du manque de visibilité. L’élévation sud, avec les élévations de la nef percées de fenêtres hautes en arc brisé, appartiennent vraisemblablement à l’époque de construction de la chapelle.£Le porche, situé sur l’élévation sud-est, est postérieur à la construction de la chapelle. La maçonnerie de briques contemporaines se distingue de celle de l’élévation est. Les briques ne sont pas liées au contrefort et à la maçonnerie de briques qui fait l’angle avec l’ancienne résidence des chapelains. L’arc brisé d’entrée est encadré par deux petits contreforts réunis aux piédroits de l’arc. Le porche et la statue, semblent ainsi avoir été réalisés au 19e siècle avec des éléments de décor flamboyant en réemploi, probablement à l’initiative des prêtres auxiliaires qui entreprirent une grande campagne de restauration autour de 1860-1870. A l’intérieur, le porche est voûté d’ogives retombant sur des culots sculptés. Les briques de la voûte d’ogives se distinguent des murs intérieurs, qui correspondent à la maçonnerie d’origine. On observe des bandeaux de pierres bûchées dans la partie supérieure des murs intérieurs ouest et nord. Le mur intérieur sud est composé de maçonneries de briques fines serrées, de briques plus larges et de moellons. On peut supposer que l’actuel porche remplace un porche détruit dont le décor aurait été en partie réemployé et dont les pierres auraient été bûchées.£Le porche abrite le portail d’entrée flamboyant de la chapelle. Outre le vocabulaire flamboyant du décor, la finesse de la sculpture confirme la datation du portail d’entrée vers le 15e ou 16e siècle.£L’élévation orientale de la nef est épaulée par deux larges contreforts et par deux contreforts plus modestes aux angles de l’élévation sud et du chevet. L’abbé Casterède (p. 38) indique la présence d’un portique soutenu par cinq colonnes le long de l’élévation est. Aucun indice ne confirme la présence de cet élément. Une chapelle s’insère entre les deux larges contreforts de l’élévation est. Elle est percée d’une fenêtre en arc brisé à remplages. La maçonnerie de briques liée à celle des contreforts confirme la date de construction, contemporaine de la chapelle Notre-Dame-de-Cahuzac. La datation de la seconde chapelle latérale est plus difficile à déterminer. Elle se situe dans la continuité de la première chapelle mais se distingue par la fenêtre en plein-cintre.£Les chapelles absidiales sont construites en alternant des niveaux d’assises de briques et de pierres. Les blocs de pierres inégaux semblent utilisés en réemploi. Entre la seconde chapelle latérale et la première chapelle absidiale, l’élévation orientale est ornée de bas-reliefs représentant des blasons. D’après l’abbé Casterède (p. 21), il s’agirait des écussons appartenant aux marguilliers à l’origine de la chapelle de Cahuzac. En effet, les armes ne proviennent pas du vocabulaire héraldique habituel. Les chapelles absidiales sont datées par la bibliographie de la fin du 16e siècle. Cependant, les pierres en réemplois portent l’inscription de 1596. Il est donc probable que cette partie de l’édifice soit postérieure à la fin du 16e siècle.£A l’ouest, une chapelle s’insère entre le contrefort et la tour-clocher et semble contemporaine de la première chapelle latérale orientale. La deuxième chapelle latérale est également construite en briques sur un soubassement en pierres. Cependant la maçonnerie n’est pas liée au contrefort et la fenêtre est en plein-cintre. La datation est difficile à déterminer. Les six chapelles semblent avoir été bâties en deux étapes.£La tour-clocher polygonale est bâtie sur une base carrée construite en brique et est flanquée d’une tour d’escalier. On distingue une ancienne fenêtre en arc brisé sur la partie ouest de la tour-clocher. Ces éléments datent de l’époque de construction de la chapelle. La partie supérieure de la tour-clocher en pierre de taille, la flèche, ainsi que les pinacles datent du 19e siècle.£A l’intérieur, la nef, ainsi que les six chapelles sont voûtées d’ogives. Sous la tribune d’orgue, un arc brisé correspond à l’ouverture entre l’ancienne résidence et la chapelle. Les murs sont entièrement revêtus de peintures murales. Le mur sud de la chapelle absidiale occidentale est percé d’une niche, en partie bouchée et ornée de peintures murales, en brique et pierre. Il s’agit probablement d’un lavabo eucharistique datant de la construction de la chapelle et bouché au moment des travaux de restauration, entre 1860 et 1870. A l’intérieur de la tour-escalier en brique, la maçonnerie de pierres de taille de l’escalier en colimaçon comportent des traces d’outils qui semblent confirmer la construction à l’époque moderne. Le retable du chœur abrite l’original ou la copie de la statue de la Pieta, à l’origine de la chapelle, dans une niche au-dessus du tabernacle.

  • Murs
    • brique
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • État de conservation
    mauvais état
  • Techniques
    • peinture
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement architectural
    • feuillage
    • figure fantastique
    • couronne
    • chou
    • pinacle
    • Dieu le Père
    • Vierge à l'Enfant
    • blason
    • monogramme
  • Précision représentations

    Le porche est surmonté d’un gâble de type flamboyant, encadré par deux panneaux ornés de remplages. Les rampants sont décorés de feuilles de choux. Le travail de la sculpture se distingue de celles, postérieures, de la croix couronnant le gâble et de la niche située dans le gâble. La niche, surmontée d’un gâble, abrite sur un socle une statue de Pieta, rappelant celle à l’origine du pèlerinage.£Le portail est structuré en deux niveaux. L’arc déprimé est encadré de pinacles et est surmonté d’un gâble orné de feuilles de choux et d’un fleuron. Au-dessus de l'arc déprimé, le tympan est finement orné des monogrammes du Christ et de la Vierge dans deux couronnes de rubans. Les moulures du gâble sont soulignées dans le tympan d’un réseau d’arcs polylobés entrelacés qui se rejoignent dans la figure de Dieu le Père au sommet du tympan. Une statue du 19e siècle de la Vierge à l’Enfant repose sur un culot orné de deux anges présentant un blason. Au-dessus du gâble, deux frises finement sculptées de feuillages encadrent un panneau orné de lancettes et de soufflets. La première frise de feuillages se compose de deux parties qui se rejoignent dans un masque inséré dans le gâble.£A l’intérieur, la troisième clé de voûte est décorée d’un bas-relief représentant une Pieta, en lien avec l’histoire de la chapelle, encadrée de sainte Marie-Madelaine et de saint Jean.£Blason non identifié sur le portail : de (gueules) à trois chevrons (d’or) adextrés d’un croissant (d’or). Ces armes pourraient être celles de la famille de Lévis. Au-dessus du blason, un élément a été bûché. Si l’on compare avec la deuxième clé de voûte de la nef, il pourrait s’agir d’une crosse d’évêque ou d’abbé.£Armes de France sur la première clé de voûte de la nef : d’azur à trois fleurs de lys d’or.£Armes non identifiées sur la deuxième clé de voûte : de gueules à trois chevrons d’or accompagnés d’un croissant d’or. Les émaux contredisent le lien supposé avec la famille de Lévis mais l’intérieur de la chapelle a connu des restaurations qui ont peut-être modifié les couleurs originales.£Blason non identifié sur la clé de voûte de la chapelle absidiale à l’ouest : de gueules au sautoir de sable, cantonnés de roses d’or. Il est surmonté d’une mitre d’évêque ou d’abbé, à l’origine sans doute de la construction de la chapelle absidiale.£Six écus non identifiés entre la seconde chapelle latérale et la première chapelle absidiale de l'élévation est. Le premier écu de type à la française est : de (…) coupé de (…) à épée et à trois ondes, au chef de (…) à trois étoiles. Le deuxième blason, de même forme, est : de (…) à cloche. A droite du blason, une inscription mentionne la date de 1596. Le troisième écu, à l’italienne, se compose d’une couronne végétale dans lequel s’insère un motif non identifié, ressemblant à un caducée, encadré des lettres « A » ou « M » et « D ». Le quatrième est : de (…) à une maison. On distingue les lettres « G » à droite et peut-être « 0 » et « S ». Le cinquième blason est : de (…) à une maison surmonté d’un oiseau dans un médaillon ovale, encadré des lettres « B » et « S ». Le sixième présente les lettres « pps » encadrées d’un motif non identifié et d’un arbre. Le blason est orné d’une coquille renaissance.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G (Anonyme), Notre-Dame de Cahuzac : sa dévote chapelle, sa confrérie, Auch : impr. F.A. Cocharaux, 1862, 55 p.£Balagna (Christophe), L’architecture gothique religieuse en Gascogne centrale, Université de Toulouse-Le-Mirail, 1999, pp. 423 et 447.£Brugelès (
  • NOTB_S Bulletin des lois de l’Empire français, volume 18, Paris : imprimerie impériale, 1862.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0527632 ; 6283659
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 43.6310006107414, 0.864508471074292
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR76_ACOMET
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Gimont
  • IMP 20220317_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    inscrit MH, 2017/10/02
  • Référence MH

ouvert au public

Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Conseil départemental du Gers
(c) Inventaire général Région Occitanie