La bastide de Montréal a été fondée en 1255 sur le territoire de la paroisse de Saint-Orens de Deguem, aujourd'hui disparue. Dès le Moyen Age, l'église est dédiée à Notre-Dame. Elle est aujourd'hui dédiée aux saints Philippe et Jacques.£L'église a été bâtie dans la bastide dès les premières années de son existence. Elle a été aménagée sur un édifice civil préexistant comme en témoignent les deux fenêtres obturées visibles sur l'élévation sud dont la forme ne correspond pas à un édifice religieux. Ces fenêtres permettent de dater la construction de cet édifice civil vers le milieu du 13e siècle. Il s'agissait peut-être d'une salle noble appartenant au seigneur de Fourcès qui a vu ce territoire lui être confisqué par le roi de France peu avant la fondation de la bastide.£Dans les décennies qui suivent cette fondation, une première église est édifiée. Il en subsiste l'élévation sud jusqu'au niveau supérieur de la série des contreforts les plus petits, ainsi que le choeur voûté en cul-de-four qui correspond aujourd'hui à la chapelle sud.£Très rapidement, cette église s'avère trop petite et il est décidé d'en construire une beaucoup plus vaste. C'est pour l'essentiel l'édifice actuellement visible. Celui-ci a été bâti dans la première moitié du 14e siècle comme en témoignent notamment la date portée sur le pilier gauche le plus proche du choeur (""MCCC"") et le style adopté pour les sculptures du porche et du portail.£Cependant, cette hypothèse (un édifice bâti en trois étapes entre le milieu du 13e siècle et la première moitié du 14e siècle selon les modalités précédemment évoquées) pose question concernant quelques éléments architecturaux. Les deux enfeus présents sur l'élévation nord paraissent en effet stylistiquement antérieurs à la fin du 13e siècle, tout comme le placard décoré de fleurs plaquées sur le mur nord du collatéral nord. Ces éléments sont bien intégrés à la maçonnerie. Ils pourraient peut-être avoir été déplacés et insérés à cet emplacement lors de l'agrandissement de l'église vers le nord.£Plusieurs campagnes de travaux ont lieu au fil des siècles, et notamment en 1497 lorsque de nouvelles voûtes sont édifiées avec l'aide de Jean Marre, alors évêque de Condom. Ces voûtes de la fin du 15e siècle correspondent à celles toujours visibles aujourd'hui dans la travée de la nef la plus proche du choeur. Celles de la dernière travée des collatéraux, de l'abside et de la chapelle nord sont les seules voûtes d'origine conservées. Les autres, celles des trois premières travées, tant sur la nef que sur les collatéraux, ont été refaites aux 17e et 18e siècles comme en témoignent trois dates portées : 1641 sur le pilier nord de la première travée, 1681 sur le pilier sud de la première travée et 1779 sur la voûte de la première travée. Plusieurs campagnes de travaux d'entretien sont attestées par la documentation du 19e siècle. Le mobilier présent dans l'église date pour l'essentiel de cette période.£L'église est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1925. Seule une étude précise d'archéologie du bâti pourrait permettre de démêler plus finement les différentes étapes de la construction de cet édifice.
Dossier d’œuvre architecture IA32000659
| Réalisé par
- enquête thématique départementale, Les transformations des agglomérations en Gascogne gersoise à la fin du Moyen Age
église paroissiale Notre-Dame puis Saint-Philippe et Saint-Jacques
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
Localisation
-
Aire d'étude et canton
Montréal
-
Commune
Montréal
-
Cadastre
1834
E
172
;
2014
BM
275
-
Dénominationséglise paroissiale
-
VocablesNotre-Dame, saint Philippe, saint Jacques
-
Période(s)
- Principale : milieu 13e siècle
- Principale : 1ère moitié 14e siècle
- Secondaire : 4e quart 15e siècle
- Secondaire : 17e siècle
- Secondaire : 4e quart 18e siècle
- Secondaire : 19e siècle
-
Dates
- 1300, date portée, daté par travaux historiques
- 1641
- 1681
- 1779
-
Auteur(s)
- Personnalité : évêqu
- Personnalité :
L'église paroissiale de Montréal est implantée au sud-est de la place, le long de l'éperon rocheux, dans le prolongement du rempart dont elle occupe une partie. L'église est bâtie pour l'essentiel en moyen appareil de pierre calcaire. Le toit à longs pans et croupe polygonale est couvert de tuiles creuses. Il s'agit d'un édifice à trois vaisseaux de quatre travées. La nef se termine par une abside à cinq pans coupés, le collatéral sud par une chapelle arrondie et le collatéral nord par une chapelle carrée. Le clocher polygonal est implanté au-dessus de la chapelle sud. Cinq escaliers en vis installés dans des tourelles demi-hors-oeuvre permettent d'accéder aux combles et au clocher. Deux d'entre eux se trouvent dans les angles nord-ouest et sud-ouest de l'édifice, deux autres sur l'élévation sud et le dernier sur l'élévation nord. Des contreforts sont présents tout autour de l'édifice. Quatre d'entre eux, implantés sur la façade sud, sont plus petits que les autres et témoignent de la volonté de voûter la première église bâtie de ce côté-ci. Les baies sont pour l'essentiel constituées de hautes fenêtres géminées trilobées au remplage contenant un trèfle. Seules les fenêtres de l'édifice civil préexistant sont différentes. Deux petites baies en plein cintre couvertes de linteaux monolithes sculptés en trilobes s'ouvrent dans la partie inférieure du mur sud. Celles-ci sont surmontées de deux baies géminées en arc brisé et portant chacune un oculus d'écoinçon quadrilobé. Celle de gauche présente un encadrement rectangulaire faisant office de larmier, alors que sur celle de droite le larmier est constitué par un large arc brisé. Sur l'élévation nord se trouvent deux enfeus. Celui implanté dans la première travée, contre le porche, est couvert d'un arc brisé au décor feuillagé surmonté d'une croix. Celui implanté dans la quatrième travée est couvert d'un arc brisé au décor à ""tête de clou"". Sur cette même élévation s'ouvrent les deux portails donnant accès à l'église. Tous deux sont richement ornés. Celui implanté dans la 3e travée est de taille relativement modeste. Le portail monumental est implanté au plus près de la place de la bastide. Il se trouve sous un vaste porche logé dans la première travée du collatéral nord et couvert d'une voûte sur croisée d'ogives barlongue. Ce portail et ce porche sont très richement sculptés. L'intérieur de l'église présente un couvrement varié. La chapelle sud est couverte d'une voûte en cul-de-four. Le choeur, la chapelle nord et la quatrième travée sont couverts de voûtes sur croisées d'ogives. Le reste de l'édifice, les trois premières travées, est couvert de voûtes d'arêtes. Les voûtes reposent au sud sur des culots sculptés, au nord sur des colonnes engagées et au centre sur deux massives colonnes près du choeur et quatre piliers maçonnés dans la nef. Les fonts baptismaux sont implantés dans la première travée du collatéral nord, au revers du porche, dans une niche en arc brisé. Dans l'escalier implanté au sud-ouest de l'édifice a été repérée une porte permettant initialement l'accès au chemin de ronde au-dessus de la porte de ville qui se trouve à cet emplacement dans le prolongement de l'église. Le clocher contient plusieurs salles superposées avant d'accéder à la chambre des cloches.
-
Murs
- calcaire
- moyen appareil
-
Toitstuile creuse
-
Plansplan allongé
-
Étages3 vaisseaux
-
Couvrements
- cul-de-four
- voûte d'ogives
- voûte d'arêtes
-
Couvertures
- toit à longs pans
- croupe polygonale
-
Escaliers
- escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
-
Techniques
- sculpture
- peinture
-
Représentations
- feuillage
- tête humaine
- buste humain
-
Précision représentations
L'église présente un important décor sculpté, tant au niveau des deux portails qu'à l'intérieur de l'édifice (chapiteaux, culots, clefs de voûtes). Celui-ci alterne des éléments de feuillages avec des têtes et des bustes humains. Le décor peint est aussi à signaler.
Présentation succincte
- NOTSUC Edifice bâti en trois phase successives entre le milieu du 13e siècle et la première moitié du 14e siècle.
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G BALAGNA, Christophe, L'architecture gothique religieuse en Gascogne centrale, Thèse de doctorat sous la direction Michèle Pradalier, UTM, 2000, t. 5, p. 585-591.£BREUILS, Alphonse, "Montréal", BSAG, 1910, p. 43-55 et 243-257.£DUBOURG-NOVES, Pierre, "Montr
- NOTB_S
- APPA
- APRO Arrêté
- ARCHEO
- AVIS
- CCOM
- CHARP
- CHARPP
- COORLB93 0475334 ; 6320711
- COORMLB93
- COORMWGS84
- COORWGS84 43.9495584524704, 0.200785049071547
- ENCA
- EPID
- ESSENT
- ETACT
- FEN
- FEN2
- FENP
- INTER
- MHPP
- NOPC
- OBSV
- PAVIS
- PETA_MA
- PLU
- PSAV_FA
- SAV_FA
- SELECT oeuvre sélectionnée
- TAILL
- TAILLP
- TOITU
- USER IVR73_SCPMIDIPYR
- VALID accessible au grand public
- VISI
- VISIB
- VOIR_AUSSI
- Montréal
- 20220317_R_01
-
Statut de la propriétépropriété de la commune
-
Intérêt de l'œuvreà signaler
-
Protectionsinscrit MH, 1925/07/16
-
Précisions sur la protection
Eglise : inscription par arrêté du 16 juillet 1925£abside ; porche
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Référence MH
- (c) Conseil départemental du Gers
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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Date(s) d'enquête :
1992;
Date(s) de rédaction :
1992,
2014
(c) Conseil départemental du Gers
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