Dossier d’œuvre architecture IA32000625 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, Les transformations des agglomérations en Gascogne gersoise à la fin du Moyen Age
  • inventaire préliminaire, diagnostic patrimonial
ensemble des bâtiments du château
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté d'agglomération Grand Auch Coeur de Gascogne
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Auch Coeur de Gascogne - Gascogne auscitaine
  • Commune Lavardens
  • Cadastre 1827 D 2  ; 2016 BL 135

Le château de Lavardens est mentionné à plusieurs reprises dans le cartulaire noir de Sainte-Marie d'Auch au 12e siècle. Il ne subsiste cependant aucun vestige visible attribuable avec certitude à cette période.£À la fin du Moyen Âge, le château de Lavardens est l'une des principales places fortes du comte d'Armagnac. Une partie des archives du comté y aurait été transféré vers 1373. Les éléments visibles les plus anciens semblent remonter au 13e ou au 14e siècle. Une partie importante des élévations nord, ouest et sud, au niveau du rez-de-chaussée bas et des entresols, est bâtie en moyen appareil de calcaire. Elle est attribuable à cette campagne de construction. On retrouve la même mise en œuvre sur l’aile sud jusqu’au niveau du rez-de-chaussée haut où se trouve la chapelle castrale. Les puissants contreforts de la partie ouest semblent contemporains et pourraient témoigner de l’existence d’une tour plus haute, aujourd’hui disparue. À l’intérieur, les vestiges de cette période sont concentrés à l’extrémité ouest du château et dans l’aile sud : salles voûtées en berceau (rez-de-chaussée bas, salle 2 ; entresol 1, salle 3 ; entresol 2, salles 1 à 3), cheminée (entresol 2, salle 3), baies géminées (rez-de-chaussée haut, chapelle).£Le château est pris à plusieurs reprises et partiellement démantelé dans les dernières années du 15e siècle à la suite de la chute de la maison d’Armagnac. Il passe à la famille d’Albret puis, à la fin du 16e siècle, Henri IV donne la seigneurie à Antoine de Roquelaure. Le château est reconstruit et agrandi à partir de 1620 sous son impulsion. Il semble que les plans aient été dressés par Pierre Levesville qui travaille alors aussi à peu près à la même période pour Antoine de Roquelaure au château du Rieutort (commune de Roquelaure). Le rez-de-chaussée haut et l’étage (étages d’apparat et de logement noble) sont entièrement bâtis à cette occasion. Ces travaux donnent au château sa physionomie actuelle : tourelles d’angles sur trompes de la façade ouest, balcons des élévations nord et ouest, galerie filant sur l’élévation sud (ne subsistent que les corbeaux), croisées à deux croisillons, corniche à modillons fermant l’avant-toit. L’intérieur témoigne aussi de cette campagne de reconstruction : organisation similaire des deux étages nobles avec une grande galerie de réception du côté sud et les autres salles côté nord, sols dont les motifs sont tous différents (bicolores, terre cuite et pierre de taille), cheminées (très simples), voûtes en arc de cloître des salles du rez-de-chaussée haut. La salle située à l’extrémité ouest est sans doute divisée dans sa hauteur à cette période : les salles 1 du rez-de-chaussée bas et 3 de l’entresol 1 ne formaient initialement qu’une pièce. La tour d’escalier adossée à l’élévation sud a été aménagée lors de cette campagne de travaux. Elle dessert les deux entresols et le rez-de-chaussée haut. Elle semble n’avoir jamais été achevée, tout comme l’étage supérieur qu’elle ne dessert pas. Les sols du rez-de-chaussée haut sont en terre battue et la charpente est apparente. L’interruption des travaux fait sans doute suite au décès d’Antoine de Roquelaure en 1625 et à l’épidémie de peste qui sévit en 1653. Le corps de bâtiment oriental, légèrement bastionné, date aussi de la campagne de reconstruction de la première moitié du 17e siècle. Il accueillait notamment des écuries.£La plupart des baies du rez-de-chaussée haut ont été remaniées, probablement au 19e siècle, et remplacées par des grandes fenêtres couvertes d’arcs segmentaires. Le château était alors divisé en une douzaine de propriétés privées et publiques. L’école de garçons a notamment occupé certaines des salles du rez-de-chaussée haut entre la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle. La chapelle castrale accueillait un four à pain. La toiture s’est effondrée dans les années 1920 et le château a été partiellement abandonné. Dès les années 1950, le château connait plusieurs campagnes de restauration importantes, permettant la reconstruction de la toiture et l’ouverture au public. Ces travaux ont malheureusement entraîné la disparition de tous les enduits, et des éventuels décors peints qui pouvaient s’y trouver. Le château de Lavardens est classé au titre des Monument historique depuis 1961. Il continue à être restauré progressivement depuis cette période et accueille de nombreuses expositions temporaires.£Malgré plusieurs travaux universitaires, seule une étude archéologique complète du bâti pourrait permettre d’identifier les vestiges médiévaux qui sont certainement plus nombreux que ne le laissent supposer les remaniements importants du début du 17e siècle.

Le château de Lavardens est implanté à l'extrémité occidentale du village, au sommet de l'éperon rocheux. Il domine les environs.

  • Murs
    • calcaire
    • moyen appareil
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    3 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte en berceau en anse-de-panier
    • voûte en arc-de-cloître
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie

Présentation succincte

  • NOTSUC Château d'origine médiévale ; reconstruit au début du 17e siècle.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G CURSENTE, Benoît, Les castelnaux de la Gascogne médiévale, Gascogne gersoise, Éditions du CNRS, Bordeaux, 1980, p. 137.£DURLIAT, Marcel, « Un architecte du nord dans le Midi : Pierre Levesville, par Georges Costa [compte-rendu] », Bulletin Monumental, tome 134-4, 1976, p. 339-340.£LACROIX, Camille, Les forts villageois dans le Gers à la fin du Moyen Âge et au début de l'époque moderne, maîtrise sous la direction de Mireille Mousnier, UTM, Toulouse, 2005.£MOTHE, Émile, « Lavardens », in COURTÈS, Georges (dir.), Communes du département du Gers, Tome 1 : l'arrondissement d’Auch, SAHG, Auch, 2003, p. 242-245.£POLGE, Henri, « Le château de Lavardens », Congrès archéologique de France, Gascogne, 1970, p. 225-227.£SAMARAN, Charles, Le Gers dans les Rôles gascons, Imprimerie centrale, Auch, 1907.£SEMPE, Christine, Le château de Lavardens (Gers), mémoire de maîtrise sous la direction du Pr. Bruand, UTM, 1980.£SERAPHIN, Gilles, « Le donjon médiéval du château de Lavardens en Gascogne », Mémoires de la SAMF, 1996, p. 285-287.
  • NOTB_S AD Gers, A 46, Etat des places fortes appartenant au comte d'Armagnac séquestrées, 1483-1494.£AD Gers, DAR JEGUN/5, Lavardens, Dossier archéologique Polge, 20e siècle.£AD Gers, 3 P LAVARDENS/11, Plan cadastral, 1827.£AD Gers, T 157 134, Monographie scolaire, 1899.£Archives diocésaines, Fonds Loubès, cartons "Lavardens" et "notariat Vic-Fezensac".£CARSALADE DU PONT, Jean de, "Les places fortes de la Gascogne en 1626-1627", Revue de Gascogne, t. 40, 1899, p. 468.£LACAVE LAPLAGNE-BARRIS, C. (éd.), Cartulaires du chapitre de l'église métropolitaine Sainte-Marie-d'Auch, Cartulaire noir, Paris/Auch, 1899, chartes n°92 (1140) et n°113 (1180).
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
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  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 20230710_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1961/03/14
  • Précisions sur la protection

    Château (ensemble des bâtiments) (cad. D 2) : classement par arrêté du 14 mars 1961

  • Référence MH
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Date(s) d'enquête : 1992; Date(s) de rédaction : 1992, 2016, 2019
(c) Communauté d'agglomération Grand Auch Coeur de Gascogne
(c) Inventaire général Région Occitanie