L'édifice, en plan rectangulaire, construit sur deux niveaux, est en moellons du pays recouvert d'enduit. On peut sans trop de difficultés repérer 3 grandes époques de construction. La partie centrale, supportée par les quatre bouches d'évacuation des eaux et le mur de soutènement de la partie en saillie, est sans doute la plus ancienne. L'ensemble a été construit sur un quadrillage de poteaux en bois d'aulne, faisant office de caissons, au niveau des eaux. La première bouche, voutée en berceau, a abrité une roue verticale à palettes.

La partie latérale gauche faisant saillie est bâtie à l'emplacement d'un hangar primitif qui reposait sur le mur de soutènement. C'est vraisemblablement là que se trouvait le moulin à papier et c'est là que fonctionnera plus tard une scie verticale alternative. La partie latérale droite, placée au-dessus des bouches de dégagement est sans doute la plus récente.

Arrêté en 1943, le moulin avait un canal d'amenée de près de 4 km, relié à l'Adour. La destruction partielle de la digue, en 1988, a suspendu l'alimentation d'un moulin qui a compté six voies d'eau, dans lesquelles ont tourné à différentes périodes les rouets horizontaux, adoptés après l'abandon de la production papetière. Sur place sont conservés trois paires de meules et plusieurs rouets, une scie battante et, à l'étage, un blutoir de 5 m de long.