Le château de Bonas est mentionné depuis le 13e siècle comme appartenant à la famille de Gélas. Il passe ensuite à la famille de Pardaillan-Gondrin, du début du 16e siècle au milieu du 18e siècle. En 1751, la famille de Melet devient propriétaire des lieux, qui comprennent alors le château, le moulin de Bonas et sept métairies. Deux personnages importants pour l’histoire de l’édifice sont à retenir, Antoine de Pardaillan puis Antoine de Melet, son neveu.£Antoine de Pardaillan, marquis de Bonas pendant la première moitié du 18e siècle, fait reconstruire en quasi-totalité le château, en s’appuyant sur un édifice plus ancien. Des vestiges de cet édifice peut-être médiéval sont encore visibles dans les caves et dans la partie orientale du château. Une date portée sur une plaque de cheminée de l’étage confirme cette campagne de travaux (1733). Le village qui se trouvait initialement à l’ouest du château, le long de l’éperon rocheux, est alors définitivement transféré à son emplacement actuel. Il faut tout de même attendre les années 1797-1798 pour qu’un échange intervienne entre le propriétaire du château et la communauté au sujet des églises. L’ancienne église paroissiale, implantée au nord du château, est détruite peu de temps après puisqu’elle ne figure plus sur le plan cadastral de 1816.£À la limite des 18e et 19e siècles, Antoine de Melet poursuit et achève la transformation du château de Bonas. Il s’intéresse notamment aux communs et aux parties agricoles du domaine. Il est l’un des fondateurs de la Société d’agriculture du Gers en 1797. Vers 1800-1810, il fait construire la première distillerie moderne, voire industrielle, du Gers, à Bonas. Deux dates portées figurent sur les communs : 1810 et 1837.£Le domaine, abandonné au début du 20e siècle, est racheté et progressivement remis en état à partir des années 1970. En 1976, le château est protégé au titre des Monuments historiques (inscription). Les éléments protégés sont : les façades et toitures, le hall d'entrée, avec l’escalier à balustres en pierre, l’escalier Louis XV avec sa rampe en fer forgé, et, au rez-de-chaussée, la salle dite des Césars et la bibliothèque, avec leur décor.£Le château de Bonas n’a pas pu être étudié en détail dans le cadre de l’inventaire préliminaire mené en 2019. Il n’a été observé que très partiellement depuis la voie publique.