Dossier d’œuvre architecture IA32000162 | Réalisé par
Chabbert Roland
Chabbert Roland

2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général

depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie

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  • enquête thématique départementale, Les transformations des agglomérations en Gascogne gersoise à la fin du Moyen Age
bourg dit bastide
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gers - Cologne
  • Commune Cologne
  • Dénominations
    bourg
  • Précision dénomination
    bastide
  • Parties constituantes non étudiées
    fortification d'agglomération

La création, à la fin du 13e siècle, de la bastide de Cologne a pour origine les difficultés que rencontre Odon de Terride, un seigneur local, à rendre légitimes ses prétentions à un héritage. Afin de voir reconnaître ses droits, Odon fait appel à la justice du roi qui accepte de lui venir en aide en échange de la cession d'une partie de son territoire de Saubolée pour y établir une ville nouvelle. Un contrat de paréage est donc signé le 26 mars 1284 entre Odon de Terride et le sénéchal Eustache de Beaumarchais, représentant du roi Philippe III le Hardi. Le contrat prévoit un partage égal des droits entre les deux paréagers sur la nouvelle bastide et des revenus qu'elle génèrerait. D’après la bibliographie, la fondation de la bastide est rendue effective par la plantation d'un pal en 1286

£La charte de coutumes est octroyée aux habitants en 1287. Six consuls sont institués ainsi qu'un marché et une foire. La présence d’une place est citée dans les coutumes ainsi que la dimension des parcelles de maison, 15 stades sur 5. Des privilèges sont également établis pour favoriser l'implantation d'habitants dans la bastide. Quelques années plus tard, en 1299, les consuls obtiennent du roi de France l’autorisation de construire une halle.

En dépit des nombreux équipements dont elle dispose et du fait que plusieurs paroisses voisines lui sont rattachées, la bastide de Cologne ne s’est jamais développée autant que ne l'avaient souhaité ses fondateurs. Conçue pour accueillir un millier de feux, Cologne ne comptait, en 1372, que 136 feux fiscaux.

Au cours de la deuxième moitié du 14e siècle, la bastide connaît une modification importante de sa morphologie avec la construction de l’église et de l’enceinte fortifiée. Celle-ci recoupe le parcellaire initialement prévu lors de la fondation. Elle est édifiée en grande partie grâce aux dons faits par les habitants aux consuls.

Au 16e siècle, la bastide entre dans une phase de prospérité, et accueille de nombreux artisans et commerçants. Les guerres de religions mettent à mal son économie. A cette époque, la bastide change de seigneur : les descendants d'Odon de Terride, les Narbonne, vendent Cologne en 1581 au seigneur et poète Guillaume Salluste du Bartas dont la famille conserve la coseigneurie durant tout le 17e siècle. Par la suite, une famille de marchands, les Bérot, prend progressivement possession de Cologne. Elle est reconnue unique seigneur de la bastide vers 1717. En 1741, le bourg compte 146 feux et la campagne 352, soit une population d’environ 1650 personnes. A la Révolution, Cologne perd les trois quarts de son territoire et devient chef-lieu d'un canton de 21 communes en 1790 puis de 17 communes un an plus tard. En 1836, Cologne compte 999 habitants et ce chiffre ne cesse de baisser jusqu'à aujourd'hui.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 13e siècle
    • Principale : 2e moitié 14e siècle

La commune occupe une superficie de 652 hectares, composée du centre historique, correspondant à la bastide médiévale, auquel s'ajoutent des habitations et des parcelles agricoles qui s'étendent sur l'axe est-ouest.

L'ancienne bastide présente un plan orthogonal, aujourd'hui de forme octogonale suite à l'amputation des angles extérieurs. Le bourg est divisé en huit îlots auxquels s'ajoutent la place de la halle, au centre, et la parcelle de l'église, repoussée en bordure orientale de l'agglomération. Quatre rues principales séparent chacun des ilots. Au nord, les vestiges des remparts du 14e siècle sont visibles sur le chemin de ronde. Une partie des fossés est conservée.

Selon le Centre d'Etude des Bastides, le paysage urbain présente 40% d'habitat en maçonnerie enduite, 20% des maisons sont à pans de bois, 60% des maisons ne comptent qu'un étage. Le matériau de couverture le plus utilisé est la tuile canal, pour 90% des constructions.

  • Typologies
    bastide ; mutation : rétraction

Présentation succincte

  • NOTSUC Bastide de la fin du 13e siècle ; fortifiée au milieu du 14e siècle.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G BALAGNA, Christophe, L’architecture gothique religieuse en Gascogne centrale, thèse sous la direction de Michèle Pradalier, UTM, 2000, t. 4, p. 202-207.£BOURSE, Roger, « Cologne au Moyen Âge », Histoire de Cologne et de son canton, 1988, p. 19-49.£CENTRE D’ETUDE DES BASTIDES, Cologne, étapes d’une étude urbaine, s.l.n.d.£LABORIE, Geneviève, « Cologne », Communes du département du Gers, tome 1 : l’arrondissement d’Auch, SAHG, Auch, 2003, p. 105-111.£LAURET, Alain, MALEBRANCHE, Raymond et SERAPHIN, Gilles, Bastides, villes nouvelles du Moyen Âge, 1988, p. 222-223.£PETROWISTE, Judicaël, Naissance et essor d’un espace d’échanges au Moyen Âge : le réseau des bourgs marchands en Midi toulousain (11e-milieu du 14e siècle), thèse sous la direction de Mireille Mousnier, UTM, Toulouse, 2007.
  • NOTB_S Sources publiées :£CABIE, Edmond, Chartes de coutumes inédites de la Gascogne toulousaine, Paris, 1884.£CABIE, Edmond, « Privilèges de Cologne au 14e siècle », Revue de Gascogne, 1899, p. 273-279.£CARSALADE DU PONT, Jean de, « Les places fortes de la Gascogne en 1626-1627 », Revue de Gascogne, 1899, p. 506.£Sources écrites :£Archives diocésaines d’Auch, Fonds Loubès, cartons « Cologne » et « Cartulaire de Cologne ».£Sources planimétriques :£Archives nationales, N/II/Gers/1, Plan d’un territoire contentieux entre Mauvezin et Cologne, 2e moitié 16e s.£AD Gers, 3 P Cologne/8, plan cadastral, 1845.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR76_ACOMET
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 20230710_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2010, 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie
Chabbert Roland
Chabbert Roland

2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général

depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie

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