Dossier d’œuvre architecture IA32000034 | Réalisé par ;
Chabbert Roland
Chabbert Roland

2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général

depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie

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  • opération ponctuelle
demeure : château de Fondelin avec son parc
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Ministère de la Culture, DRAC Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gers
  • Commune Condom
  • Lieu-dit Fondelin
  • Cadastre 1825 I 5 1150 à 1155 ; 2016 I 01 2
  • Dénominations
    demeure, parc
  • Appellations
    château de Fondelin
  • Parties constituantes non étudiées
    parc, communs, chapelle

Fief de la famille d'Ancezis, Fondelin passe à la famille de Mellet en 1585. Robert de Mellet, premier consul en 1655 en est propriétaire.

Le 13 novembre 1686 est passé un marché entre Jean et Arnaud Larnaude et messire Fondelin pour divers travaux dans le château. Il concerne des modifications du château préexistant possiblement médiéval : création de croisées, de voûtes dans la tour. Il est fait mention du rocher duquel il faudra "tirer la pierre".

En 1723, le château passe aux Cugnac. En 1777, le plan du cours de la rivière Baïze, conservé aux archives départementales de la Gironde révèle que le château et les communs ont déjà leur configuration actuelle. C'est dans ce château que Monseigneur de Cugnac, dernier évêque de Lectoure est assigné à résidence en 1800.

Le château actuel semble le fruit d'une reconstruction partielle au début du 19e siècle, initiée par les héritiers de Monseigneur Cugnac. Des documents conservés sur place font état de la façade sud et des pavillons à refaire, ainsi que de la charpente. Ils sont sans doute antérieurs à un état des travaux exécutés daté du 1er mai 1843 où il est fait mention de 3137 pierres de tailles employées pour les soubassements, croisées, assises de socles, mansardes des deux pavillons et du corps de logis principal.

Une estimation du 22 juin 1843 détaille les cordons et corniches à exécuter sur la façade et aux deux pavillons avec les pierres de taille à employer pour un montant de 7587 F Ces éléments sont actuellement encore visibles. Des plans sont mentionnés dans ces documents mais n'ont pas pu être consultés, s'ils existent toujours. En janvier 1844, une note de l'ébéniste Daubier récapitule la liste des ouvrages faits pour madame de Cugnac, On comprend ainsi que la restauration du château s'est accompagnée d'une campagne d'ameublement et de décoration. A l'intérieur, les cariatides de la manufacture Virebent appartiennent à cette campagne de travaux.

Le parc actuel a été dessiné par Bühler en 1856 (plan original conservé in situ. signé : Bühler jeune, architecte de parcs et jardins à Paris. 1856). Sur ce plan ne figure pas la chapelle néo-gothique, qui est donc postérieure à cette date et dont les vitraux ont été réalisés par Emile Thibaud, verrier de Clermont-Ferrand.

Le domaine est situé à quelques kilomètres de Condom et de l'abbaye de Flaran. On y accède par une large terrasse bordée sur la gauche par les communs, auxquels est accolée la chapelle, et sur la droite par le château, offre une vue dominante sur le parc.

Le château est constitué d'un corps de logis entre deux pavillons d'angle, composé d'un rez-de-chaussée, d'un étage et d'un attique, allongé sur onze travées. L'ensemble de la façade, qui doit certainement son aspect actuel aux travaux réalisés autour de 1843, est traité dans un bel appareil très régulier ; les percements se font presque au nu de la façade. L'appareil de l'attique en revanche est traité en bossage. Les fenêtres de ce niveau s'ouvrent dans un tableau plus prononcé qu'aux niveaux inférieurs. Au centre, la porte d'entrée, encadrée de deux pilastres, est sobrement traitée. Les bandeaux rythmant la façade offrent le principal motif d'animation, variant d'un niveau à l'autre.

Au niveau inférieur un bandeau plat à base moulurée règne au-dessus des fenêtres du rez-de-chaussée et se poursuit en retour sur les pavillons d'angle. Vers le haut, trois assises séparent ce bandeau d'une fine mouluration continue qui sert d'appui aux fenêtres de l'étage. Au-dessus de la porte, des blocs assisés en léger ressaut prolongent les deux pilastres l'encadrant et ménagent une sorte de tableau sous l'appui de la fenêtre centrale. Enfin, la séparation entre l'étage et l'attique est nettement marquée par une forte corniche à denticules. Celle-ci ne se poursuit pas sur les pavillons d'angle et est remplacée par un bandeau à partie médiai1e en cuvette. Aux chaînages d'angle ce bandeau est traité c01mne un bague. Le corps principal est couvert de tuiles canal.

Les pavillons d'angle, peu saillants, présentent en façade principale deux travées sur trois niveaux et reçoivent une haute couverture d'ardoise à terrassons et brisis. Celle-ci surmonte une forte corniche constituée de l'alternance de modillons en forme de volutes et de métopes ornées de fleurons. L'ensemble des percements, sur le corps de logis comne aux pavillons d'angle est surmonté de linteaux en plate-bande avec crossettes d'angle.

Façade arrière est plus irrégulière. Elle présente un avant corps en partie centrale, qui existe déjà sur les plans de 1773 et 1823 et n'a pas fait l'objet du même soin que la façade principale. Un simple enduit masque l'appareil irrégulier. Une forte corniche règne sous l'étage en attique. Au rez-de-chaussée, une pièce en saillie sur la façade, vient couper la terrasse qui longe le château au nord et domine l'extrémité du parc avec son vivier. Sur ce côté les deux pavillons d'angle ne font pas saillie sur le nu de la façade et ne présentent qu'un percement par étage. Un ensemble de pièces voûtées destinées au service occupe la partie inférieure du corps de logis et des la terrasses,

On accède à l'intérieur par un grand hall, séparé côté est de l'escalier principal par une arcature en plein cintre soutenue par quatre cariatides de la manufacture Virebent. Le socle cannelé des statues porte la signature et la numérotation habituelles de la fabrique. Le hall est pavé de dalles de pierre blanche sur lesquelles se détachent des motifs géométriques en pierre noire. Le sol de la cage d'escalier est revêtu d'un dallage polychrome fait de carreaux de marbres noirs, gris, blancs et ocres disposés sur la poi.t1te et ordonnés autour d'un motif central rayonnant inscrit dans un carré. Du hall, on accède vers l'arrière à une salle voûtée, vestige possible du château antérieur. Le mur nord est rythmé par une triple arcature en plein cintre où se succèdent cette porte puis deux grandes niches. Le sol du hall est revêtu d'un dallage polychrome fait de carreaux de marbres noirs, gris, blancs et ocres disposés sur la pointe et ordonnés autour d'un motif central rayonnai1t inscrit dans un carré. Par la cage d'escalier, on entre par une porte en plein cintre dans un salon qui a conservé des boiseries et un papier peint attribuables à la fin du XIXe siècle.

À l'arrière des pièces de réception un couloir est fragmenté par des arcatures en plein cintre. Il est revêtu de panneaux de papier peint imitant un marbre blanc veiné de gris. Les parties arrières du rez-de-chaussée et un sous-sol semi-enterré abritent diverses pièces de service voûtées. Elles ont conservé leurs dispositions, notamment une grande cuisine et une lingerie. Au premier étage une série de pièces en enfilade ont conservé leurs cheminées de marbre, leurs papiers peints anciens et le décor de leurs plafonds, à motifs néo-classiques. Dans certaines pièces le revêtement des parties basses des murs imite des lambris par sa peinture en faux bois. Dans certaines chambres, des placards sont ménagés dans des pans coupés.

Face au château, les communs s'organisent autour d'une vaste cour carrée, à laquelle on accède par deux porches, au sud et au nord et autour de laquelle sont disposés écurie, grange et divers entrepôts. Il s'agit d'une construction soignée où l'on remarque notamment le soin apporté à l'appareil en pierre de taille des ouvertures qui rappelle celui du corps principal du château. La partie est de la cour est bordée par un vaste hangar dont la couverture de tuiles canal repose sur de puissantes colonnes de pierre. Dans l'une des salles sont dessinées au mur des épures préalables à la réalisation de la rosace de la façade de la chapelle..

La chapelle, de style néo-gothique, dispose d'une façade monumentale : le sommet du mur-pignon est couronné par une grande statue d'ange dont le modèle en plâtre est conservé dm1s le château; en son centre, une statue de saint Louis sous un dais. Deux travées voûtées d'ogives nervurées, aux clés de voûte ornées de rosaces précèdent le chœur éclairé par des vitraux d'Emile Thibaud, verrier de Clermont-Ferrand. Dans chaque verrière une superposition de trois médaillons circulaires est consacrée à des épisodes de la vie de saint Louis : batailles au cours des croisades, saint Louis rendant la justice sous un chêne, funérailles du roi. Il faut aussi noter la grande qualité de la sculpture, de la p0rte de la sacristie. Les parois du chœur sont revêtues d'un lambris néo-gothique ; L'autel, comme beaucoup de réalisations de cette époque, est de marbre blanc rehaussé de dorures. L'ensemble du mobilier, notamment les sièges est conservé.

Comparable à d'autres que Bülher a dessinés, le parc s'organise autour d'allées courbes traversant un grand découvert et reliai1t des bosquets faisant alterner feuillus et conifères. Il a été réalisé dans ses grai1des lignes, à l'exception de l'étang prévu au nord-ouest du château. Dans ce secteur, un vivier, déjà porté sur le cadastre napolé0nien, a subsisté, à côté d'une source couverte en maçonnerie et d'un bassin circulaire. Plus à l'ouest se trouvent les ruines d'une laiterie, puis le verger, vaste rectangle entièrement clos de murs, envahi depuis le dernier tiers du 20e siècle par les broussailles. Au fond du parc, vers la Baïse, se trouve une fausse grotte, probable glacière. Les dispositions générales du parc ont été conservées, notamment la répartition entre feuillus et conifères.

  • Murs
    • pierre pierre de taille enduit
  • Toits
    tuile, ardoise
  • Étages
    2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • toit à longs pans brisés
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
    • vitrail
  • Représentations
    • cariatide
    • saint Louis
    • ange
  • Précision représentations

    La cage d'escalier est ornée de 4 cariatides. La chapelle est ornée de statues (ange et saint Louis) et de vitraux faisant référence à des épisodes de la vie de saint Louis : batailles au cours des croisades, saint Louis rendant la justice sous un chêne, funérailles du roi.

  • Statut de la propriété
    propriété publique
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Ministère de la culture, DRAC Occitanie
Chabbert Roland
Chabbert Roland

2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général

depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie

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