Dossier d’œuvre architecture IA31200002 | Réalisé par
  • inventaire topographique
église paroissiale Saint-Martin
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Tarn-Agout
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Haute-Garonne - Pechbonnieu
  • Commune Azas
  • Cadastre 1837 B 134  ; 2016 B 119
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Martin
  • Parties constituantes non étudiées
    cimetière

L’église Saint-Martin est construite à partir de 1708 grâce au financement du baron Henri Lafont-Vedelly, seigneur d’Azas. L’édifice est considérablement remanié à la fin du 19e siècle par l’architecte Robert Welles dans un style néoclassique.

L’église est composée d’une nef, de chapelles latérales et d’un chevet polygonal. L'édifice est arbore un élégant clocher-mur néoclassique.

Une paroisse Saint-Martin serait établie à Azas dès le 10e siècle selon la monographie communale de l'instituteur Maxime Pélegrin en 1885, malheureusement sans justifications (Pélegrin, p. 29). L'église, détruite au 16e siècle est reconstruite sur un nouvel emplacement au début du 18e siècle, à la sortie ouest du village (Pélegrin, p. 35).

La construction est financée par le baron Henri de Lafont-Vedelly, seigneur d'Azas et conseiller honoraire au Parlement, honorant la promesse faite par ses prédécesseurs (A.D. Haute-Garonne : 3 E 25936). Les armes de la famille Vedelly et la date de 1708 figurent sur le linteau de la porte de nef. La première pierre serait posée par le baron le 21 mars 1708 et l'édifice serait réceptionné dès le 25 novembre puis béni le 2 septembre 1709 (Pélegrin, p. 37-38).£En confrontant l'observation de l'édifice et l'analyse des sources, il est possible de déterminer trois phases de construction. L'église de 1708, une seconde campagne dans la seconde moitié du 18e siècle ou au début du 19e siècle et enfin une troisième phase néoclassique entre 1895 et 1900.

L'édifice de 1708 se présentait sur un plan en croix latine. Elle était moins élevée qu'aujourd'hui comme le témoigne la hauteur des arcades des chapelles. Le choeur était probablement plus petit car il semble aujourd'hui disproportionné par rapport à la nef.

Lors d'une seconde campagne de construction non datée qui intervient dans la seconde moitié du 18e siècle ou au début du 19e siècle, deux chapelles en hémicycle sont accolées aux premières chapelles rectangulaires. Grâce aux plans de 1895, il est possible de rendre compte du second état de l'église avant les transformations de la fin du 19e siècle (A.D. Haute-Garonne : 4 V 7). Sont présents le porche, un clocher-mur à trois clochetons et les deux sacristies. Des contreforts étaient présents pour soutenir le clocher. La présence d'un talus à mi-hauteur des murs indiquent qu'ils étaient plus épais sur les deux tiers des élévations. Les murs étaient également moins élevés d'après les traces des anciennes baies.

La troisième phase correspond à la transformation néoclassique de l'église. Les travaux sont réalisés entre 1895 et 1900 par l'architecte Robert Boistel d'Welles Duroyer, dit Welles. Les plans avant travaux de 1895 et les plans du projet de 1898 permettent d'observer les modifications de l'édifice (A.D. Haute-Garonne : 4 V 7). Les choix architecturaux sont clairement explicités dans un courrier de l'architecte daté de 1897 (A.D. Haute-Garonne : 4 V 7). Le traitement à l'antique du clocher et du porche est une volonté de l'architecte et de la commune. L'architecte dit s'inspirer du style de la basilique Notre-Dame de la Daurade de Toulouse. Les contreforts qui ne figuraient pas dans le projet initial, sont ajoutés à la demande des inspecteurs généraux des édifices diocésains (A.D. Haute-Garonne : 4 V 7). L'un des contreforts, côté ouest, chevauche une tombe du cimetière attenant, indiquant l'absence de contrefort à cet endroit auparavant.

Les travaux sont exécutés par l'entrepreneur Darnès entre 1898 et 1900 (A.D. Haute-Garonne : 2 O 38/4). La nef est exhaussée et les baies sont alors repositionnées en partie haute. Le clocher-mur à trois clochetons qui surmontait l’élévation sud-ouest de la nef est remplacé par un clocher-mur monumental de style néoclassique. Le porche d'entrée est également remanié, de nombreuses traces des transformations sont encore visibles aujourd’hui.

L'église est disposée selon un axe sud-ouest/nord-est sur un plan en croix latine considérablement modifié. Elle est construite en brique et est composée d'une nef de deux travées flanquée de deux chapelles latérales, et de deux sacristies et d'un chevet polygonal. L’élévation sud-ouest est surmontée d’un clocher-mur monumental et elle est précédée d'un porche.£Le clocher-mur est orné de nombreux frontons et corniches et est ajouré par quatre baies campanaires. Une cinquième cloche est contenue dans un édicule au fronton cintré placé au centre d'un fronton brisé. Un fronton brisé à base interrompue matérialise soigneusement la jonction avec la nef.£Le porche est ouvert par un portail accompagné de pilastres et surmonté d'un entablement toscan et d'un tympan nu. Les murs latéraux conservent les traces de sa reconstruction partielle. La porte de la nef, sous le porche, est surmontée d'un claveau portant les armes des Vedelly et l'année 1708. Le claveau est un remploi car sa forme légèrement courbe ne correspond pas avec le linteau droit de la porte. De plus, la corniche présente au-dessus de la porte a endommagé la couronne des armoiries. Le claveau devait être placé sur le portail du porche comme le fait figurer les plans de 1895 avant les transformations néoclassiques (A.D. Haute-Garonne : 2 O 38/4).£Les élévations du chevet et de la nef sont rythmées par des contreforts encadrant les baies de manière symétrique. Pleinement incorporés dans le projet, les contreforts sont amincis en partie supérieure donnant l’aspect de pilastres. Les altérations de l'enduit des murs laissent apparaître l'exhaussement et le déplacement des baies exécutés en 1898.£Les deux chapelles terminées en hémicycle contrastent avec le reste de l'édifice de style néoclassique. En effet, les murs sont moins élevés que ceux de la nef, recouverts d'enduit et percés de baies en plein cintre.£La façade de la nef et son clocher ont bénéficié d'une attention particulière lors des transformations néoclassiques et sont devenus logiquement plus visibles. La même rigueur n'est pas appliquée pour le reste de l'édifice notamment dans la position de la corniche et la régularité des encadrements des baies.£Enfin, les différentes modifications se retrouvent également à l'intérieur de l'édifice. En effet, les arcs en plein cintre et les voûtes en cul-de-four des chapelles sont associés aux décors néoclassiques de pilastres et de corniches à denticules présents dans toute l’église.

  • Murs
    • brique
    • enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan en croix latine, plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • fausse voûte d'arêtes
    • fausse voûte en cul-de-four
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • croupe polygonale
    • croupe ronde
  • Typologies
    clocher-mur
  • État de conservation
    remanié
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ordre toscan
    • armoiries
  • Précision représentations

    Les armoiries de la famille Vedelly sont présentes sur le linteau de la porte de la nef. Le blason est écartelé : aux 1 et 4, de (...) au lion de (...) accompagné de 12 besants de (...) ; aux 2 et 3, de (...) au chevron accompagné de deux étoiles de (...) en chef et d'un croissant de (...) en pointe.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Dessin, papier, 1898.

    A.D. Haute-Garonne : 4 V 7
  • Dessin, papier, 1895.

    A.D. Haute-Garonne : 4 V 7
  • Dessin numérique, 2017.

  • Dessin, papier, 1837.

    A.D. Haute-Garonne : 3 P 834
  • Cadastre PCI Vecteur 2016.Dessin numérique, 2016.

  • A.D. Haute-Garonne : 4 V 7 : Plans, coupes, élévations du projet de restauration de l’église dressés par l’architecte Robert Welles en 1898

    AD Haute-Garonne : 4 V 7
  • Acte notarié, notification de la promesse de reconstruction de l’église par la famille Vedelly, signé le 3 mai 1708 par le baron Henri de Lafont-Vedelly devant François Saury, notaire (f°30 v à f°32 r).

    AD Haute-Garonne : 3 E 25936

Documents d'archives

  • Courrier en date d’avril 1897 rédigé par l’architecte Robert Welles à destination du préfet de la Haute-Garonne.

    AD Haute-Garonne : 4 V 7
  • Procès-verbal de réception définitive des travaux, dressé le 5 juin 1900.

    AD Haute-Garonne : 2 O 38/4

Bibliographie

  • Mercadal (Paul), Montastruc la Conseillère et ses environs, Montastruc-la-Conseillère, 1973,

  • BH br 4° 327 : Azas, monographie communale par Pélegrin, 1885, p. 29-38.

Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Communauté de communes Tarn-Agout
(c) Inventaire général Région Occitanie