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  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Toulouse faubourg
  • Commune Toulouse
  • Lieu-dit quartier Saint-Simon
  • Adresse chemin de la Saudrune
  • Cadastre 2011 310840BC0008
  • Dénominations
    château
  • Appellations
    Candie
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, chapelle, communs, parc

Du 13e au 15e siècle le domaine est aux mains des Ysalguier, une puissante famille toulousaine qui donne à Toulouse de nombreux capitouls et parlementaires jusqu'à la Révolution. L'apogée de leur puissance se situe aux 14e et 15e siècles. L'édifice date probablement, pour ses parties les plus anciennes, de la fin du 13e siècle ou du début du 14e siècle, comme l'indiquent les voûtes d'ogives du porche d'entrée, les culots, les fenêtres géminées aujourd'hui murées des élévations est et ouest, ainsi que certains vestiges de fenêtres sur cour. Les traces de six baies jumelées ont été vues sur la façade sud, à l'emplacement des croisées du 17e siècle, contredisant l'aspect défensif auquel pouvaient faire penser les jours en forme d'archère subsistants (Rapport 2013, UTM). Le château est vendu en 1478 à Jean Laysaci notaire de Toulouse puis c'est Mariet d'Angilbaut qui s'en porte acquéreur en 1540. Au 17e siècle, l'édifice subit des transformations : de larges fenêtres à meneaux sont percées et des échauguettes sont élevées aux angles. A la fin du siècle, un incendie ravage le château, entraînant probablement la reconstruction d'une partie des murs nord et est. A peu près au même moment la propriété est divisée en trois domaines. Ces parts sont ensuite réunies au cours du 18e siècle par Jean-Baptiste Candie, négociant, qui a laissé son nom au domaine. Le château médiéval est délaissé comme habitation principale dès la seconde moitié du 18e siècle, comme le montre le manuscrit d'arpentage de 1782 (""le sieur de Saint-Simon possède une maison étant un vieux château, situé au bas du coteau, avec tours, guérites, meurtrières, fossés ; une maison moderne sur le haut du coteau, avec ses offices, basse-cour, jardin"") et le dénombrement de 1786 (""... sur lequel est bâti un château entourés de fossés, d'une maison où le seigneur fait son habitation...""). Il s'agit là de la maison de maître, détruite en 1859 et reconstruite avant 1863 à peu près au même emplacement. A côté du château se trouvait une église, visible sur les plans de 1783-1789 (AMT, CC2910) et du cadastre napoléonien (AMT, 27Fi51), qui accueillait jusqu'à la fin du 18e siècle les habitants de la paroisse de Saint-Simon. L'actuelle chapelle est un vestige de l'ancienne église paroissiale : en effet, elle se superpose sur ce qui était le chevet de l'église d'origine et les vues aériennes montrent des traces au sol qui correspondent aux contours des anciens murs aujourd'hui disparus. Malgré les efforts de M. de Candie, l'église paroissiale est transférée en un point plus central du bourg en 1777. Peut-être le bas-relief, datant probablement du 14e siècle, qui ornait la façade de l'actuelle chapelle et se trouve actuellement aux Augustins, est un remploi de cette ancienne construction. Une piéta, aujourd'hui conservée au musée des Augustins et datée de la même époque, était également conservée en ces murs. En 1829, le propriétaire du domaine est M. Jean-François Marie de Candie, trésorier général de France (cadastre napoléonien). Ses héritiers se succèdent jusqu'à Guillaume Camille Alfred Candie de Saint-Simon, qui cède le domaine à Mme veuve François Bary à la fin du 19e siècle. En 1972 la SETOMIP construit la zone industrielle de Thibaud en contrebas du château. La mairie de Toulouse devient propriétaire du domaine en 1976 et choisit de continuer l'exploitation de la vigne, tradition multiséculaire sur ces terres. Le domaine est aujourd'hui protégé au titre des sites : son classement TC lui permet d'assurer la conservation de son environnement en empêchant que de nouveaux bâtiments soient construits. Depuis le 14 septembre 2001, le château est également protégé au titre des Monuments Historiques.

  • Période(s)
    • Principale : limite 13e siècle 14e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 2e moitié 18e siècle
    • Secondaire : 19e siècle

Candie est un vaste domaine qui comprend, outre les bâtiments de la ferme, un château et une chapelle. Le château est un bâtiment massif de plan carré, flanqué aux angles par une petite tour carrée au nord-est et deux échauguettes au nord-ouest et au sud-est. L'angle sud-ouest conserve les traces d'une troisième échauguette aujourd'hui disparue. Une source alimente les douves qui entourent le château au sud et à l'est. Un ruisseau appelé Roussimort longe la propriété. On pénètre aujourd'hui dans le château par la façade nord, sévère et dépouillée. Au centre, un grand portail en bois surmonté d'un arc en anse-de-panier orné d'une clé passante permet d'entrer dans la bâtisse. Seules deux petites fenêtres segmentaires au rez-de-chaussée percent cette élévation. Les tracés d'un arc en plein-cintre et d'un petit arc brisé signalent la présence ancienne de baies. La façade sud était autrefois la principale. Elle est la plus travaillée et se divise en six travées dont la quatrième est couronnée par une lucarne en pavillon et développée sur quatre niveaux de baies : un portail brisé avec double rouleau de brique et une imposante clef en pierre sculptée malheureusement martelée, une fenêtre à meneaux, une baie éclairant un demi étage et enfin une fenêtre de lucarne. Exceptée la fenêtre de droite qui a été murée, les croisées ont conservé leurs meneaux lisses portant pour unique motif une petite rosace. Le portail s'ouvrait sur un vestibule carré voûté de croisées d'ogives dont la clé est sculptée de blasons et dont les nervures retombent sur des culots ornés de têtes de femmes. La façade latérale ouest est percée sur deux niveaux de quelques ouvertures toutes de formes différentes (croisée, demi-croisée, plein-cintre...). La façade latérale est quant à elle percée par une seule ouverture carrée et dispose de latrines. Elle conserve les traces de petites percées, d'une ancienne baie géminée et les vestiges de deux cordons moulurés au niveau du premier étage. Les façades sur cour sont tout aussi sobres, dissymétriques et lacunaires. Le corps de bâtiment sud dispose de deux loggias au premier et au second étage, à l'aplomb de la lucarne en pavillon. La chapelle est une abside à trois pans. Sa façade néo-gothique comprend une partie en renfoncement agrémentée d'une porte brisée encadrée par deux lancettes. Cette partie du mur est soulignée par un arc en anse de panier. Un bas-relief assez mystérieux orne le pignon. Il représente le Christ, derrière une table ou un tombeau, encadrée par une femme en pleurs et un homme assoupi.

  • Murs
    • brique
    • enduit partiel
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à un pan
    • toit en pavillon
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • fleur
    • tête
    • armoiries
    • Christ
  • Précision représentations

    Les fenêtres à meneaux accueillent un décor de fleur. La voûte du vestibule du corps de bâtiment sud présente un décor sculpté de têtes sur les culots et de blason sur la clé. La chapelle possède un bas-relief représentant une scène de la vie du Christ.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S J. Foltran, dir. "Contribution à l'étude et à la valorisation du patrimoine médiéval de Toulouse. Le château de Candie." Rapport d'étude, Université de Toulouse-Le Mirail, juin 2013. J. Foltran, dir. Contribution à l'étude et à la valorisation du patrimoine médiéval de Toulouse. Le château de Saint-Simon-le-Vieux, dit de Candie. Rapport d'étude, Université de Toulouse-Le Mirail, juin 2014.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVC31555_SPTOULOUSE
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI IA31124739 ; IA31115486

Présentation succincte

  • NOTSUC Dans le quartier Saint-Simon, la silhouette d'un bâtiment médiéval nous renvoie vers des temps anciens. Un brin romantique avec ses douves sur lesquelles flottent des lentilles d'eau et ses belles et austères façades, Candie a longtemps été considéré comme le seul château fort de Toulouse. Les découvertes archéologiques récentes pourraient laisser penser qu'il s'agit en fait d'une demeure de plaisance reprenant les codes de l'architecture défensive. L'essentiel du bâti date du 13e et du 14e siècle mais il a été remanié au cours du 17e siècle. Ce témoignage bien conservé du patrimoine médiéval toulousain est resté dans un état archéologique intéressant, laissant le champ libre à d'autres études d'archéologie du bâti. Les maçonneries, les joints, les enduits et les ouvrages protégés par des maçonneries sont parvenus dans leur état, témoignant de l'art de bâtir en pays toulousain du 13e au 17e siècle. De nos jours, le domaine de Candie est exploité par la mairie de Toulouse qui y produit du vin, respectant ainsi une tradition vieille de plusieurs siècles.
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    inscrit MH, 2001/09/14
  • Précisions sur la protection

    Château en totalité (cad. BC 8) : inscription par arrêté du 14 septembre 2001

20230607_R_03

Image non consultable
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Date(s) d'enquête : 1995; Date(s) de rédaction : 1995, 2010, 2013