hôtel de Région - Inventaire Général du Patrimoine Culturel

Dossier d’œuvre architecture IA31110034 | Réalisé par

Desmoulins Marie-Emmanuelle

;

Chabbert Roland

inventaire préliminaire

hôtel de Région

France > Occitanie > Haute-Garonne > Toulouse

Œuvre étudiée

Auteur

Poitou Philippe

Poitou Philippe
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Boyer Amélie

Boyer Amélie
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Dossier non géolocalisé

Localisation

Aire d'étude et canton Toulouse - Toulouse 10
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Commune Toulouse
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Adresse 22 boulevard Maréchal Juin
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Cadastre 2010 813 AB 466
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Désignation
Historique
Description
Données complémentaires
Statut, intérêt et protection
Illustrations
Documentation

Désignation

Dénominations

hôtel de région

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Historique

Dès le second semestre 1982, l'Établissement public régional de Toulouse envisage de trouver un emplacement pour installer la nouvelle institution et symboliser le rôle de la Région dans la nouvelle politique de décentralisation. Un rapport préliminaire, rédigé le 17 mai 1982, par le bureau du conseil régional, indique que le choix de l'emplacement ne doit pas être seulement technique, limité aux possibilités d'accès de stationnement mais qu'il doit affirmer « la place de l'institution nouvelle dans l'espace urbain de l'agglomération et dans la cité ». On envisage ainsi que le nouveau bâtiment marque la ville et le quartier choisi de sa présence, à l'image du Parlement, de l'Évêché, ou de l'hôtel de ville dont l'architecture jalonne l'histoire de Toulouse. Le bureau du conseil régional ne souhaite pas que le bâtiment soit édifié dans un tissu urbain trop lâche où il serait difficilement identifiable et perdrait sa valeur symbolique : une implantation dans la grande périphérie ne peut donc être envisagée.£Deux types d'opération sont envisagés : l'adaptation aux programmes et besoins de l'établissement public d'immeubles en projet, dont le permis de construire a été accepté ou l'aménagement d'immeubles en construction au programme architectural déjà précisément défini. Les immeubles de bureau en cours de construction présentaient l'avantage de proposer des plateaux pour lesquels seules quelques modifications de détail pouvaient intervenir. Ils ne pouvaient toutefois pas proposer de spécificité architecturale qui serve l'image de l'institution. Ainsi pour que la nouvelle institution dispose d'un bâtiment qui possède une identité architecturale particulière, le choix s'est porté sur un programme immobilier qui n'était pas encore abouti et pourrait donc être facilement transformé.£Le conseil régional privilégia donc le site de « La Croix du Sud » où, sur un terrain de 5 hectares au bord de la Garonne, délimité par les rues A Viadieu, F Longaud, la rue des Gallois et le boulevard du maréchal Juin, la société Manera avait confié à 4 architectes toulousains Dominique Alet, Bernard Bachelot, Jean-Pierre Estrampes et Jacques Munvez la conception de plusieurs immeubles abritant 541 logements.£Dès 1982, des négociations sont engagées avec la société Manera pour définir précisément quel type d'immeuble il conviendrait de construire pour répondre aux besoins des services régionaux.£On envisage donc d'intégrer le nouveau projet dans le programme du site déjà défini par la société Manera. Il semble que cette décision soit motivée par le fait que le contrat de vente « en état futur » présente l'avantage essentiel pour l'acquéreur de réceptionner un bien intégralement achevé et par la rapidité d'exécution de l'ouvrage. De fait, l'acte de vente est signé le 6 mai 1983 et les travaux sont rapidement engagés.£La première pierre de l'hôtel des institutions régionales est posée le 30 mai et la livraison de l'immeuble est envisagée pour le 8 novembre de l'année suivante. Au mois de mars 1984, la charpente de la verrière, qui domine l'atrium est posée mais, le 24 septembre, un attentat vient interrompre les travaux. L'achèvement des travaux est donc retardé jusqu'en mai 1985 et l'on envisage même que l'institution prenne partiellement possession des locaux en attendant une livraison définitive.£En février 1985, il est décidé que le public n'aurait accès qu'au rez-de-chaussée et que les étages seraient réservés aux membres du personnel qui y possèdent leurs bureaux. L'installation des services est prévue fin avril, même si les finitions des cages d'escalier, des revêtements muraux et des sols n'étaient pas encore réalisés. L'architecte signe l'achèvement de « l'hôtel des institutions régionales » le 2 avril suivant et l'immeuble atrium, qui abrite les bâtiments de l'administration, est finalement inauguré le 4 octobre 1985, deux ans après la pose de sa première pierre par le président Alex Raymond. Il s'agit du premier hôtel de Région construit en France et pour lequel, les contraintes budgétaires furent fortes. Ainsi, ""l'Hôtel de Région équipé et meublé nous a coûté moins de 85 millions de Francs"" déclare Alex Raymond dans un entretien au moniteur en 1985.£La salle d'assemblée et ses annexes sont réalisées lors d'une deuxième tranche de travaux conduits avec la même célérité quelques années plus tard, sous la présidence de Marc Censi. Ces bâtiments, construits dans le même esprit que le précédent, sont mis en service à la fin de l'année 1991. A cette époque, les abords de l'immeuble qui avaient été initialement dessinés pour isoler l'architecture de la chaussée par une allée arborée avec la possibilité d'un vaste parvis débouchant sur la Garonne connaissent une importante transformation avec l'aménagement du boulevard du Maréchal Juin qui coupe l'accès au fleuve.£Deux tranches de travaux supplémentaires, mises en ouvre sous l'autorité de Martin Malvy, complètent le site : une extension, datée des années 2004 à 2008, dans le prolongement du boulevard du Maréchal Juin pour abriter le pôle enseignement, formation, culture et sports. La seconde, qui abrite les nouveaux locaux de l'administration et qui jouxte le bâtiment d'origine, est achevée en 2011. Conduite par Jacques Munvez et Pierre-Luc Morel, elle s'inspire du mouvement brutaliste américain, donne toute sa place au béton et symbolise par « son aspect puissant, serein et silencieux » la force et la permanence de l'institution.

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Période(s)
- Principale : 4e quart 20e siècle
- Principale : 1er quart 21e siècle
Dates
- 1983, daté par travaux historiques
- 2004
- 2008
Auteur(s)
- Auteur :
  Estrampes, Jean-Pierre
  
  Estrampes, Jean-Pierre
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  architecte attribution par source
- Auteur :
  Munvez, Jacques
  
  Munvez, Jacques
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  architecte
- Auteur :
  Morel, Pierre-Luc
  
  Morel, Pierre-Luc
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  architecte

Description

Le bâtiment de la première tranche est conçu comme un cube haut de six étages, cantonné de quatre tours, qui s'organise autour d'un atrium coiffé d'une verrière. Il est précédé d'une cour d'honneur et d'un porche d'entrée avec des escaliers monumentaux, des colonnades et, à l'origine, des pièces d'eau. La logique du plan sur atrium carré permet de hiérarchiser les façades. Le pignon en fronton découpé est très inspiré de l'architecture officielle américaine. La verrière qui clôt l'atrium cubique (20 m x 20 m x 20m) est sans nul doute une pièce maîtresse de cette architecture. Sur une série de poutrelles d'acier, elle supporte 3 sheds double vitrage qui dispensent un éclairage zénithal réglable, lié à un système de climatisation conventionnel qui permet en hiver de recycler par le bas l'air chaud et en été d'apporter, à l'aide du bassin et de sa fontaine un peu de fraîcheur.£Le niveau 0 est traité en rez-de-dalle. Au niveau inférieur, sont installés des locaux de service, la cafétéria et les cuisines ainsi qu'un parc de stationnement qui se prolonge en sous-sol. La structure porteuse repose sur un système de poutres ancrées dans des fondations spéciales en raison de la proximité de la Garonne. Les planchers sont constitués de dalles de béton armé de 21 cm donnant une excellente isolation phonique. Ce système de poteaux sur une grande trame permet une grande flexibilité d'utilisation à partir de plateaux nus de 200 m² pouvant être divisés en salles de réunion, grands ou petits bureaux dont les plafonds, masquant les gaines des fluides, varient de hauteur selon la destination des espaces L'accès aux étages supérieurs se fait par les escaliers ou les ascenseurs logés dans les tours. À chaque étage, gaines, fils et canalisations diverses partent des tours et vont desservir les bureaux en passant le long des façades intérieures dissimulés dans des coffrages amovibles en bois. Dans les salles de réunions et les grands bureaux, les gaines sont enfermées dans un caisson formant également diffuseur de lumière ambiante.£Conçu selon les mêmes principes, le bâtiment de la deuxième tranche, qui abrite la salle d'assemblée possède un amphithéâtre dont l'entrée se situe au niveau du rez-de-dalle et diverses salles de réunion qui occupent le niveau inférieur, accessibles depuis le parc de stationnement ou le patio aménagé entre les deux édifices.£Entre la salle d'assemblée et le bâtiment-atrium réservé à l'administration, l'architecte a construit un bâtiment de liaison qui abrite en partie basse, des salles de réunion ou de réception. À l'étage, qui correspond au rez-de-dalle, sont aménagés les bureaux des élus, ainsi logés à mi-chemin de l'administration et de la salle des délibérations, en vis-à-vis du jardin public, à l'Est ou du patio paysagé à l'Ouest. Un appartement, destiné au président occupe l'étage supérieur.£Le bâtiment de la troisième tranche, situé dans l'îlot voisin s'étire le long de la rue des Bûchers. Il compte 4 niveaux de soubassement réservés au stationnement des agents et 4 étages. Construit lui aussi sur avec un système de piliers porteurs, qui soutiennent de larges plateaux sur lesquels les bureaux rejetés vers l'extérieur sont séparés par des couloirs de circulation ou par des cloisons amovibles, métalliques ou vitrées. Les élévations extérieures, recouvertes d'un parement de briques, sont largement ouvertes sur la rue pour faciliter l'éclairement des bureaux. Un brise-soleil en métal inox est accroché dans l'angle sud-ouest et sur l'élévation sud.£Avec son architecture de béton brut et ses larges baies vitrées, la dernière tranche, achevée en 201, se réfère elle aussi au bâtiment d'origine dont elle reprend les principes : piliers porteurs, plateaux larges redécoupés en bureaux par des cloisons légères. Au-dessus du rez-de-dalle qui accueille une salle de réception modulable, on compte 3 corps de bâtiments rectangulaires parallèles à la rue et séparés par des cours intérieures. Hauts de 3 étages, ils débordent de façon impressionnante face à la Garonne, en surplombant le mur de clôture recouvert de briques qui sépare l'hôtel de Région de la chaussée. Chaque niveau est desservi par un couloir de circulation aveugle. Les bureaux, disposés de part et d'autre, sont largement ouverts sur l'extérieur à l'aide de baies vitrées.

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Murs
- béton
- brique
- aluminium
- marbre
Toits

béton en couverture
Étages

étage de soubassement, 6 étages carrés
Élévations extérieures

élévation ordonnancée sans travées
Escaliers
- escalier de distribution : escalier tournant à retours en maçonnerie
- ascenseur
Autres organes de circulation

ascenseur
Techniques
- sculpture
- peinture

Données complémentaires

Champs annexes au dossier - Architecture

NOTB_G Chabbert (Roland), "Hôtel de région de Midi-Pyrénées", dans Midi-Pyrénées Patrimoine, n° 45, printemps 2016.
NOTB_S Archives municipales de Toulouse.£Archives de l'Hôtel de Région, 17 SCAA 35, 17 SCAA 36, 17 SCAA 37, 27 SCAA 16.£« Les régions dans leurs murs », Le Moniteur, 18 juillet 1986, p.44-53.£« Un toit pour la Région, l'hôtel des institutions régionales », dans l'officiel du bâtiment et des travaux publics de Toulouse et Midi-Pyrénées, n° 170, juin 1984, p. 21à 27.£Le conseil régional à la « croix du Sud », dans la Dépêche du Midi, 29 juin 1982.£Le conseil régional dans ses meubles, dans la Dépêche du Midi, 25 avril 1985.
APPA
APRO
ARCHEO
AVIS
CCOM
CHARP
CHARPP
COORLB93
COORMLB93
COORMWGS84
COORWGS84
ENCA
EPID
ESSENT
ETACT
FEN
FEN2
FENP
INTER
MHPP
NOPC
OBSV
PAVIS
PETA_MA
PLU
PSAV_FA
SAV_FA
SELECT oeuvre sélectionnée
TAILL
TAILLP
TOITU
USER IVC31555_SPTOULOUSE
VALID accessible au grand public
VISI
VISIB
VOIR_AUSSI

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Statut, intérêt et protection

Statut de la propriété

propriété de la région
Intérêt de l'œuvre

à signaler

20230607_R_03

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Illustrations 115

Image non consultable

Dessin des élévations extérieures de la salle d'assemblée (sur le jardn et sur la rue).

Auteur de l'illustration (reproduction) :
- Chabbert Roland
  
  Chabbert Roland
  
  Chercheur associé à l'Inventaire général en 2002
  Chercheur à l'Inventaire général depuis 2008
  
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Champs annexes au dossier - Architecture

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