L'ordre des Jacobins (futurs dominicains) est créé à Toulouse en 1216 par Saint-Dominique. La construction de leur couvent témoigne du succès qu'a connu cette communauté. L'église actuelle est le fruit de plusieurs campagnes de construction échelonnées sur le 13e et le 14e siècle (Prin M., 2004, p.91). La première pierre en est posée en 1230, lorsque les frères prêcheurs, à l'étroit rue Saint-Rome, bénéficient de la donation de jardins par Pons de Capdenier. Une messe est célébrée dans la nouvelle église quatre ans plus tard. Les éléments de marbre noir dans la nef actuelle matérialisent le plan de ce premier et modeste édifice. A peine achevée, l'église s'avère trop petite. Elle est agrandie entre 1245 et 1252 (Prin M., 2004, p.92). Les travaux reprennent de 1275 à 1292, années durant lesquelles le choeur est voûté et le clocher construit avec ses arcs en mitre répandus dans les constructions campanaires de la région. La dernière campagne de construction s'étend entre 1324 et 1336 et concerne l'agrandissement et le voûtement de la nef. L'église est finalement consacrée le 22 octobre 1335 et a l'honneur le 28 juillet 1369 d'être désignée comme lieu définitif des très convoitées reliques de saint Thomas d'Aquin. La division en deux de l'église résulte de la volonté de séparer l'espace de gauche réservé aux religieux de celui de droite destiné aux fidèles venus assister aux prédications. Les autres bâtiments qui composent aujourd'hui le couvent ont été édifiés à la fin du 13e et dans la première moitié du 14e siècle : salle capitulaire (achevée en 1301), réfectoire (1303), cloître (1307-1310), sacristie (achevée en 1315) et chapelle Saint-Antonin. Le couvent est fermé après la Révolution. L'église est affectée à la paroisse de Saint-Pierre-des-Cuisines, en tant qu'église principale puis chapelle secondaire. En 1804, elle devient propriété de la Ville de Toulouse. Le couvent est réquisitionné huit ans plus tard par l'empereur pour servir de caserne d'artillerie. En 53 années d'occupation, le mobilier a été retiré, les vitraux démontés, les chapelles latérales détruites. La nef est utilisée comme écurie. La ville récupère l'ensemble des Jacobins en 1865 et rend l'église au culte en 1873. Un lycée de garçons est installé dans l'ancienne caserne. Le service des Monuments Historiques entreprend de restaurer les bâtiments au début du 20e siècle, puis plusieurs campagnes de travaux au cours du siècle redonnent au couvent une partie de son lustre d'antan. Max Ingrand réalise entre 1951 et 1964 dix vitraux aux teintes vives dont les miroitements sur les pavés et piliers de l'église apportent une touche contemporaine à l'édifice gothique. Les murs ont retrouvés leur décor peint et le sol a été recouvert d'un pavement de terre cuite et de marbre blanc (1971-1972). Deux galeries du cloître, disparues en 1834, ont également été remontées. Le réfectoire accueille depuis plusieurs années des expositions temporaires.
- inventaire préliminaire de la ville de Toulouse
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- (c) Ville de Toulouse
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Toulouse centre
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Commune
Toulouse
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Lieu-dit
quartier Capitole
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Adresse
place des Jacobins
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Cadastre
2011
310818AB0123
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Dénominationscouvent
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Genrede jacobins
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VocablesSaint-Thomas-d'Aquin
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Destinationséglise, pavillon d'exposition
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Parties constituantes non étudiéesbâtiment conventuel, cloître, salle capitulaire
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Période(s)
- Principale : 13e siècle
- Principale : 14e siècle
- Secondaire : 20e siècle
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Auteur(s)
- Auteur : verrier attribution par travaux historiques
L'église, entièrement construite en brique, présente un extérieur assez austère. Les élévations sont scandées par d'épais contreforts entre lesquels s'insèrent de grands arcs brisés. Chacun d'entre eux est percé par une fenêtre à trois lancettes. La façade occidentale présente un portail en plein-cintre. Elle est divisée par trois contreforts surmontés de tourelles reliées entre elles par une courtine. L'église est organisée selon un plan simple : une nef rectangulaire à six travées est prolongée par un choeur composé d'une travée et d'une abside à sept pans. Trois chapelles construites hors-oeuvre prolonge l'édifice à l'est : une axiale et deux rayonnantes. L'église des Jacobins impressionne surtout par la complexité et la légèreté de son voûtement, mis en valeur par un jeu de teintes rose et verte. L'intérieur est divisé par une file de colonnes élancées d'où jaillissent des voûtes d'ogives quadripartites, dont les nervures reposent sur des faisceaux de pilastres. Au centre du choeur s'élève une colonne concentrant la retombée de vingt-deux ogives, réseau lui donnant l'apparence d'un palmier. La nef comprend six travées et possède des chapelles insérées entre ses contreforts. Le cloître carré est formé de galeries ouvertes par des arcades légèrement brisées supportées par des colonnes jumelées aux chapiteaux sculptés. Les colonnes prennent appui sur un mur bahut. Il dessert la sacristie, la salle capitulaire, la chapelle funéraire Saint-Antonin et le grand réfectoire.
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Murs
- brique
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Toitstuile
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Plansplan allongé
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Couvrements
- voûte d'ogives
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Couvertures
- toit à longs pans
- croupe polygonale
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Techniques
- sculpture
- vitrail
- peinture
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Représentations
- ornement géométrique
- ornement végétal
- ornement animal
- ornement figuré
- symbole religieux
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Précision représentations
Les contreforts sont surmontés par des gargouilles. Deux sujets sont sculptés sur une console faisant la transition entre façades occidentale et sud. Les vitraux présentent un décor géométrique. La chapelle Saint-Antonin est ornée de peintures murales du 14e siècle développant un vaste programme iconographique : une vision céleste inspirée du chapitre VII de l'Apocalypse ; les épisodes de la légende de saint Antonin martyr ; cortège de religieux (disparu). Les chapiteaux du cloître sont ornés de motifs floraux et animaliers, d'où surgissent quelques visages humains.
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G DAYOT A., Service régional des Monuments Historiques (DRAC Midi-Pyrénées), 1980 ; COLLECTIF, L'église des Jacobins de Toulouse, Toulouse, ville de Toulouse, 1983, 2 tomes ; COLLECTIF, Le couvent des Jacobins de Toulouse, Vic en Bigorre, M.S.N. éditions, 2004 ; AURIOL A., "Les peintures de la chapelle Saint-Antonin aux Jacobins de Toulouse", Mémoires de la Société Archéologique du Midi de le France, 1930, t.XVII ; ERLANDE-BRANDENBURG A., MEREL-BRANDENBURG A.-B., Histoire de l'architecture française, Paris, Mengès, 1995, t.1, p.362-367 ; LAMBERT E., L'église et le couvent des Jacobins de Toulouse et l'architecture dominicaine en France, Paris, Société française d'Archéologie, 1947 ; PARTURIER M., Prosper Mérimée. Correspondance générale, établie et annotée par Maurice Parturier, avec la collaboration de Pierre Josserand et Jean Mallion, t. IV, 1844-1846, Paris, Le Divan, 1945 ; PRIN M., Les Jacobins de Toulouse, Toulouse, Les amis des Archives de la Haute-Garonne, 2007 ; PRIN M., L'exercice du culte aux Jacobins depuis la fin du 13e siècle, Toulouse, éditions de l'Auta, 1972 ; SAINT-BLANQUAT J. de, "Les Jacobins, naissance d'un chef d'oeuvre", Capitole infos, mars 2007, p.72-75.
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Présentation succincte
- NOTSUC Malgré son apparente unité, le couvent des Jacobins est le résultat d'une succession de campagnes de construction débutées en 1230 et étalées sur un peu plus d'un siècle. Le succès de la communauté religieuse fondée par saint Dominique au début du 13e siècle fut en effet telle que l'église a plusieurs fois du être agrandie. Cet édifice, chef-d'oeuvre du gothique méridional, est célèbre pour son "palmier" formé par vingt-deux nervures jaillissant de la colonne du choeur. Autrefois rythmé par de nombreuses messes et fêtes religieuses, l'ensemble conventuel est aujourd'hui dédié à la fois au culte et à la culture.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Éléments remarquablesvoûte
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Protectionsclassé MH, 1840
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Précisions sur la protection
Eglise, salle capitulaire et annexes, chapelle Saint-Antonin, cloître, réfectoire : classement par liste de 1840
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Référence MH
Le couvent des Jacobins est un chef d'oeuvre de l'architecture gothique. Sa voûte en palmier recueillant les nervures du choeur est une prouesse architecturale.; 20230607_R_01
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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Positif N&B stéréo, 4,5 x 10,5 cm.
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Lithographie Constantin à Toulouse, Perrin del. Planche 4 de l'ouvrage Cayla (J.M.), Paul (Cléobule), Toulouse monumentale et pittoresque, Toulouse, impr. Cayla, vers 1840.
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AD Tarn-et-Garonne : Ms 163, plan 88.
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Timbre sec du photographe, E. Delon, 20 rue Lafayette à Toulouse. Photographie N&B collée sur carton 50 x 37 cm.
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Photographie N&B, 13 x 18 cm.
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AD Tarn-et-Garonne : Ms 163, plan 93.
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Carte postale N&B, 9 x 14 cm.
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Photographie N&B, 18 x 13 cm.
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LABOUCHE Frères; Pyrénées-Océan, Toulouse. Carte postale couleur, 14 x 9 cm.
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AD Tarn et Garonne : Ms 163, plan 89.
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Photographie N&B, 13 x 18 cm.
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Carte postale N&B, 9 x 14 cm.
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Timbre sec du photographe, E. Delon, 20 rue Lafayette à Toulouse. Photographie N&B collée sur carton 37,5 x 51 cm.
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Négatif N&B, verre, 13 x 18 cm. Dépôt de l'association "Les Toulousains de Toulouse et Amis du Vieux Toulouse".
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Négatif N&B, verre, 6 x 6 cm.
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Carte postale N&B, 9 x 14 cm.
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Photographie N&B, 18 x 13 cm.
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Yvon, Paris, carte postale N&B, 14 x 9 cm.
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Photographie N&B, 23 x 16 cm.
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Positif N&B, verre, 8 x 10 cm.
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Photographie N&B, 18 x 13 cm.
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Photographie N&B, 18 x 13 cm.
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Photographie N&B, 16,5 x 10,9.
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Photographie N&B, 10,7 x 16,4 cm.
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Photographie N&B, 18 x 13 cm.