• inventaire préliminaire de la ville de Toulouse
usine de céramique, manufacture Giscard
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Toulouse faubourg
  • Commune Toulouse
  • Lieu-dit quartier Marengo-Jolimont
  • Adresse 25, 27 avenue de la Colonne , 31 rue Paul-Dupin
  • Cadastre 310806AE0043
  • Dénominations
    usine de céramique
  • Appellations
    manufacture Giscard

Cette fabrique d'ornements en terre cuite a été fondée en 1855 (date figurant sur le papier à en-tête de la manufacture Giscard) par Jean-Baptiste Giscard (1818-1906), ancien contremaître de l'usine Virebent de Launaguet et développée par son fils Bernard (1851-1926). Henri Giscard (1895-1985), fils de Bernard, après des études d'art, poursuit l'activité de la fabrique. Il enseigne également à l'école des Beaux-Arts de Toulouse en tant que professeur de céramique et de moulage. La manufacture se spécialise dans l'art religieux de série et devient le dépositaire officiel du carmel de Lisieux pour la réalisation de la statue de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, d'après l'oeuvre du révérend-père Marie Bernard. Cette activité semi-industrielle insérée dans le tissu urbain des faubourgs occupait à l'origine trois maisons situées 25 et 27 avenue de la Colonne et 31 rue Paul-Dupin et un coeur d'îlot. La manufacture est à son apogée dans les années 1920, elle emploie alors une cinquantaine de salariés. La production diminue fortement après la seconde guerre mondiale, notamment avec le renouveau de l'art sacré rejetant les courants néo-médiévaux et académiques dominant l'art religieux jusqu'alors. Joseph Giscard (1931-2005), dernier descendant de cette famille d'ornementistes, achète en 1968 une partie des moules de la famille Virebent, initiateur, au milieu du 19e siècle, de cet art du moulage de décors en terre cuite. La propriété est par la suite divisée, individualisant les différents bâtiments. En 1975, les maisons situées au 27 rue de la Colonne et au 31 rue Dupin sont protégés au titre des Monuments Historiques (inscription des façades et toitures). Cette protection est étendue en 1998 aux ateliers et bâtiments s'organisant autour de la cour centrale. A sa mort en janvier 2005, Joseph Giscard lègue sa maison à la ville de Toulouse en précisant ""Que ma demeure et mon atelier soient un lieu de vie où sera perpétué les métiers d'art des maisons Giscard et Virebent."" La ville accepte le legs le 14 février 2005. Les archives de la fabrique Giscard ont, pour leur part, été déposées dans les collections des Archives municipales au mois de décembre 2005.

Cet édifice se compose de plusieurs corps de bâtiment formant un ensemble cohérent. La maison rue Paul-Dupin située à l'angle de l'îlot, présente un étage. Ses ouvertures sont encadrées par des éléments en terre cuite formant des frises aux motifs variés. Chaque linteau est orné d'un moulage en haut-relief représentant des têtes ou un blason. Les élévations sont couronnées par des antéfixes alternant avec une balustrade en terre cuite. Le corps de bâtiment 25 rue de la Colonne est plus modeste dans sa mise en oeuvre. Il ne comporte aucun décor. Seul un balcon continu, filant sur toute de la largeur de la façade au 1er étage, anime l'élévation. Le bâtiment du 27 rue de la Colonne se distingue, quant à lui, par la richesse de ses ornements en terre cuite. L'élément le plus remarquable est le couronnement du mur pignon formé d'une frise en feuille d'acanthe et d'un groupe sculpté central composé de deux anges aux ailes déployées retenant un blason dans leurs bras. Le bureau et l'atelier de façonnage ouvrent sur la rue de Bornier, mais l'entrée principale se trouve avenue de la Colonne entre le n°25 et 27. Dans la cour, sous un hangar métallique, se trouvaient les réserves de terre, le bassin délayeur et la broyeuse qui donnaient à la terre la consistance voulue. Le bâtiment en milieu d'îlot abritait au rez-de-chaussée la ""chambre à terre"", lieu de stockage à humidité constante et les fours. Les tirages des épreuves s'effectuaient grâce à des moules à pièces en plâtre qui ont été conservés.

  • Murs
    • brique
    • enduit partiel
    • galet
  • Toits
    tuile
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Techniques
    • céramique
    • ferronnerie
  • Représentations
    • ornement végétal
    • ornement animal
    • ornement figuré
  • Précision représentations

    Balustrades, montants et linteaux des ouvertures, antéfixes et balustrades en bordure du toit ou du pignon, reprennent les motifs de frise des plus éclectiques. Clefs des arcs ornés de têtes variées d'hommes et de femmes ou de blasons. Faux garde-corps en terre cuite formant des arabesques.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Marie-Géraldine Furic, La sculpture religieuse en terre cuite de la manufacture Giscard de Toulouse au 19e et 20e siècle : une rencontre entre l'homme et la terre. Mémoire de Master d'histoire de l'art, université de Toulouse-Le Mirail, 2011.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVC31555_SPTOULOUSE
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI

Présentation succincte

  • NOTSUC Situé dans le quartier Marengo, la manufacture de céramique Giscard est fondée en 1855 par un ancien contremaître de la fabrique Virebent. Très vite spécialisée dans la statuaire religieuse, elle connaît son apogée dans les années 1920, grâce à la famille Giscard qui réussit à entretenir et faire fructifier cet héritage. Peu à peu déclinante, la fabrique s'est éteinte en 2005, à la mort du dernier descendant de la famille Giscard. Les bâtiments de la manufacture, décorés de frises, de rinceaux, de balustres, de sculptures en haut relief, abritent encore les ateliers et les outils nécessaires à la production de céramique ornementale et constituent un témoignage inestimable de cette industrie qui a marqué le paysage toulousain.
  • Statut de la propriété
    propriété privée
    propriété publique
  • Protections
    inscrit MH, 1975/10/29
    inscrit MH, 1998/03/13
  • Précisions sur la protection

    Façade et toiture sur l'avenue (cad. AE 46, AE 44) : inscription par arrêté du 29 octobre 1975. Fabrique, y compris l'ensemble des ateliers et locaux techniques (avec façades et toitures) , espaces d'exposition avec éléments fixés, monte-charges, bibliothèque, bureau, fours, cour et son sol avec groupe statuaire, malaxeur et bassins, verrière et portail d'entrée (cad. 806 AE 43) : inscription par arrêté du 13 mars 1998

  • Référence MH

20230607_R_01

Date(s) d'enquête : 1994; Date(s) de rédaction : 1994, 2013