Sur les états de section de 1791, M. Glangettes possède cette "maison et cour". Sur des états de section non datés mais évoluant entre 1792 et 1811, la propriété est passée à Paul Caubet prêtre et vicaire de Loures qui lui-même vend à Duprat cordonnier avant 1805 puisque l'acte de vente est inscrit dans le registre des mutations des ans XII à XIV. Il est toujours propriétaire sur les matrices du cadastre napoléonien. Il vend son bien en 1841 à Henri Pichon qui le cède à son tour en 1863.
La porte d'entrée avec son encadrement à large chanfrein, son linteau délardé en accolade surmontée d'un blason et du monogramme IHS présente des modénatures du 16e siècle. Dans une lithographie de Charles Mercereau réalisée autour de 1850, la grande porte sur la rue de Cabirole est représentée cintrée avec un encadrement en pierre de taille. Par contre, sur une photographie de Charles Freycinet prise avant 1900 la porte charretière a le même linteau droit qu'aujourd'hui. Elle est en revanche surmontée d'un petit jour d'entresol. La porte d'entrée est semblable mais la baie en anse de panier à droite n'existe pas, une fenêtre y prenant place. Puis sur une photographie de 1903 et une carte postale des éditions Labouche prise par Henri Jansou entre 1905 et 1950, la fenêtre à côté de la porte d'entrée a été transformée en deuxième porte et à l'étage les baies sont arquées segmentaires contre un linteau droit aujourd'hui. Un cordon filant court sous l'avant-toit.
La fenêtre en anse de panier a été créée dans la seconde moitié du 20e siècle avec un remploi de menuiseries du 18e siècle à petits carreaux, les linteaux des baies du premier étage ont pu être transformés à cette même période.
Un remploi en marbre a été placé dans le trottoir devant la maison. Il figure un culot de colonne. La provenance en est inconnue.
Chercheur du service Connaissance et Inventaire des Patrimoines de la Région Occitanie depuis 2024.