UUn hôtel est fondépar Bertrand Gazave en 1819 pour loger les nombreux malades qui affluent grâce à la réputation croissante des eaux de Labarthe-Rivière. Ceux d'un certain rang y trouvaient jusqu'alors difficilement de la nourriture convenable (Journal politique et littéraire de Toulouse et de la Haute-Garonne, 17 mai 1819 p. 4 et 14 juin 1819, p. 4).Toutes les commodités se trouveront dans le nouvel hôtel annonce le journal : des appartements propres et bien meublés, une belle basse-cour, un joli parterre, un vaste vivier, bien peuplé, un magnifique jardin à l'ouest et un beau pré au nord avec des arbres fruitiers. Cette année 1819 semble une année clé car l'article du 17 mai 1819 précise "les étrangers y trouveront plus facilement, que les précédentes années, des appartements propres et commodes et des auberges pour y prendre leurs repas, à leur plus grande convenance ; ils seront également servis dans leurs logements s'ils le désirent".
Trincaud La Tour décrit la station en 1827 (op. citée p. 94) : les eaux "sont administrées dans deux établissements qui appartiennent à des particuliers. Le plus ancien, celui appartenant aux sieurs Cazaux et Chanfreau, contient dix baignoires en bois. L'autre, qui est la propriété du sieur Etrampes, en contient douze, toutes également en bois". Ces deux bâtiments sont connus par des photographies anciennes. L'un des deux correspond à l'édifice conservé in situ qui a été transformé en habitat. il apparaît sur le plan cadastral de 1828 et possède alors déjà son plan en L ainsi que l'allée plantée au nord. Vers 1832, les thermes sont fréquentés par "un grand nombre d'étrangers (AC 1 D4 délibération municipale du 5 août 1832) et la municipalité décide de déplacer le cimetière car elle considère, entre autres, qu'il pollue les eaux et fait fuir les curistes des logements alentours (Kling, 1998, p. 83). Lors du compte-rendu de la société des études du Comminges en 1886 indique qu'il y a toujours deux établissements en fonctionnement, l'un dit l'établissement romain, avec 10 cabines et 12 baignoires, le second 15 cabines et 18 baignoires. il reste sur l'élévation postérieure les ouverture de 13 de ces 15 cabines. Kling indique qu'il aurait été construit par un dénommé Beauclou et que la municipalité l'aménagea ensuite en hôtel avec 20 chambres.
Les cartes postales du début du 20e siècle montrent que l'aile en retour du L accueillait un café restaurant. On y note aussi que l'édifice a été prolongé d'environ deux travées en direction de l'ouest, en restituant la disposition générale de l'aile avec galerie. Un kiosque avec une toiture en chaume était établi légèrement en surplomb, dans la partie sud-est de la cour.
En 1910, l'hôtel et l'établissement thermal sont à vendre ou à louer (Dépêche, 27 février 1910 p. 8). C'est un dénommé Baptiste Beauclou qui en est propriétaire alors, victime en 1909 d'une arnaque autour de la vente de l'établissement (La Dépëche, 12 octobre 1909 p. 5). La matrice indique que Léon Dieulafé, professeur à la faculté de médecine de Toulouse en est propriétaire en 1913. En 1945, la commune rachète l'établissement avec pour objectif de le transformer en hôtel mais un locataire refuse d'en partir en dépit de l'insalubrité des lieux, établie par le rapport de l'architecte de Saint-Gaudens, François Longuefosse en mars 1952 : les cloison des bains sont détruites, la toiture en mauvais état, les poutres pourries et le plancher menace de s'effondrer. En 1953, le locataire est expulsé et les travaux de rénovation sont initiés.
En 1998, lors de l'étude de King, l'établissement est occupé par le cabaret Calitoy. L'édifice a été transformé en logement social au début du 21e siècle.