Dossier d’œuvre architecture IA31012809 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
établissement thermal des Bains salins, puis hôtel des Salins, actuellement centre multi-accueil petite enfance
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Haute-Garonne
  • Commune Salies-du-Salat
  • Adresse 285 avenue de Saint-Gaudens
  • Cadastre 2021 0A 174
  • Dénominations
    établissement thermal,
  • Appellations
    Bains salins
  • Destinations
    hôtel de voyageurs, édifice d'assistance ou de protection sociale

Le projet d'établissement thermal est dressé par Timothée Escach le 14 septembre1879 (AD 31 5 M 47) et présente déjà son parti pris néomaureque. Il prévoyait un édifice avec trois corps de bâtiments dessinant un plan en U autour d'un jardin. Les pavillons qui devaient terminer les deux ailes latérales devaient comporter un étage et être décorés dans un style plus classique. Le programme n'a pas été réalisé dans son entièreté et seules deux ailes sur trois ont été construites, toutes deux dans l'esthétique néomauresque. Un accord avait été signé le 1er septembre 1880 entre M. Cluzon, maire de Salie est les associés des bains concernant la construction d'un espace thermal. La Ville concède aux associés un terrain communal au lieu dit de la fontaine salée à condition qu'ils s'engagent à y construire un établissement de bain d'eau salée. Les concessionnaires sont Jean Marie Cazavet, Raymond Caubère, Jean Vital Saint Germer, tous trois négociants, Camille Barbé greffier de justice et paix et François Larroque, propriétaire. La ville s'engage à faire redresser et élargir à ses frais la partie du chemin vicinal n° 53 qui se prolonge aux abords de l'établissement projeté et à rehausser le mur d'enceinte du cimetière voisin. Les concessionnaires s'engagent à constuire dans les quatre années à venir la première partie de l'établissement, ce qui leur octroyera une concession d'une durée de 50 ans. La construction de la 2e et dernière partie, dans la durée de la première concession, la prolongera de 30 années supplémentaires. L'article 19 prévoit que les concessionnaire s'engagent à faire servir gratuitement aux pauvres de la ville les bains prescrits par le médecin cantonnal. Pendant la saison thermale, du 15 juin au 30 septembre, ces bains des pauvres seront servis de 5 à 6 h du matin et de 2 à 3 h du soir.(Archives privées Rigal). Dans l'approbation du traité par le conseil municipal le 1er septembre 1880, le plan de l'établissement est également approuvé (AD 31, 1 NUM AC 2640, p. 275). Les terrains, figurant aux n° 378 et 352 de la section A du cadastre, et dont les acquisitions était prévues depuis 1881, ne sont finalement achetés par les associés qu'au cours de l'année 1888 (acte du 7 mars pour la parcelle 378, 500 F et acte du 23 octobre 1888 pour 800 F à la parcelle 352). C'est le 28 février de cette même année 1888 que la Compagnie des bains salins de Salies-du-Salat avait établi ses statuts mais elle est dissoute par décision de l'assemblée générale extraordinaire des actionnaire le 19 avril 1895. Le 24 juin 1897, un accord est signé entre Timothé Barbé, liquidateur et au besoin mandataire de l'ancienne société des eaux de Salies-du-Salat et Félix Daverde, agissant pour le compte de la nouvelle société des eaux de Salies du Salat en voie de formation. L'accord prévoit la vente de l'établissement de bains, ce qui l'atteste à cette date, de son matériel (machine, mobilier, bagnoire), de l'allée de 10 m de large et de ses plantations reliant l'établissement au sanatorium et du puits qui s'y trouve. La vente est entérinée devant le notaire Garrigou à Toulouse le 26 mai 1898 pour un montant de 27 000 F. L'inventaire des meubles (détail en annexe) précise l'équipement thermal : deux grandes cuves en fer pour bains, une cuve en fer pour douches, deux cuves en bois pour bains, une cuve en bois pour douches, un réservoir en fer, sept baignoires en fonte émaillée, cinq en marbre et quatre en zinc.Les dispositions de l'édifice sont décrites dans une brochure rédigée par le pharmacien Fage en 1905. Du puits de songade l'eau est amenée dans des réservoirs puis chauffée avant d'être répartie dans les locaux. La piscine, de 28 m cubes d'eau, est chauffée à la vapeur et son sol est incliné pour s'adapter aux tailles des baigneurs. Des vestiaires sont disposés autour de la piscine. Une salle des douches est équipée pour des douches en pluie ou ascendantes. Les cabines de bains comptent un ou deux baignoires, qui sont remplies par quatre robinets (deux pour l'eau salée et deux pour l'eau douce, chaude et froide). La température des bains oscille entre 28° et 35°.¨£En 1897, le changement de société fermière entaîne "un remaniement complet" de l'édifice et une ouverture décalée au 5 juillet (La Dépêche, 21 juin 1897).£Sur un plan daté du 30 août 1930 (AM, série M) l'édifice est porté comme "hôtel des Salins", signe de sa reconversion hôtelière après la construction du grand établissement en 1922. Il reste propriété de la société des bains. Des annonces récurrentes dans la presse au début des années 1930 (Express du Midi) indiquent "30 chambres, tout confort, cuisine soignée, parc ombragé, pension depuis 40 F par jour. Arrangement pour familles. En 1929, dans la Dépêche, l'annonce vante l'alimentation en eau chaude et froide et la présence de salles de bains. Les annonces concernant l'hôtel se modifient en 1935 à la suite d'un changement de propriétaire : Ricard fils "Paradis des enfants, cuisine soignée, service dans un parc ombragé, terrasses, salons particuliers, arrangements pour famille. Spécialités de noces et banquets". L'activité hôtelière semble se poursuivre après-guerre : un annonce parue en août 1947 dans Liberté-soir fait encore la promotion de l'hôtel, de sa cuisine soignée et de son parc ombragé.£En 1984 l'ouvrage 'Villes d'eaux" mentionne que l'édifice sert alors d'établissement thermal annexe pour les enfants (p. 350). La communauté de commune du canton de Salies-du-Salat a acheté l'édifice en 2008 pour y installer un centre d'accueil de la peitte enfance. La reconversion, conçue en lien avec le CAUE en 2009, a été menée par l'architecte Axel Letellier en 2012 et récompensée en avril 2013 par le premier prix national de la Fondation du Patrimoine. Les coupoles de l'édifice, qui avaient disparu depuis les années 1970 ont été à cette occasion restituées de même que les moucharabiehs. La réhabilitation a conservé les hauteurs des différentes toitures et remplacé à l'identique les tuiles des toitures. Les lambrequins et poteaux en bois, et le sol en pierre des coursives ont été pour leur part restaurés.

L'établissement est installé à l'ouest du bourg, à proximité de la source salée et était initialement accompagné d'un jardin d'agrément visible sur les vues anciennes. Les deux ailes du bâtiments sont disposées en L : l'aile principale à l'ouest, l'aile secondaire au nord qui est ponctuée à l'est par un pavillon à un étage couvert d'un toit en pavillon. Une galerie longe les deux ailes, scandée par des poteaux dont l'imposte est traitée à la façon d'un moucharabieh et qui sont alignés avec les antéfixes de la toiture. Un lambrequin, orné d'une frise en bois découpé, surmonte les deux galeries. L'aile ouest est dotée d'un avant-corps qui n'est pas centré par rapport à la galerie mais se situait dans l'alignement de l'ancienne entrée. Cet avant décor concentre les décors par le biais des deux niveaux d'entablement percés d'un motif ajouré et du profil chantourné du lambrequin sur la travée centrale. Les lambrequins latéraux de l'avant-corps sont pour leur part ornés d'une frise d'arcs outrepassés. Trois bulbes en zinc restitués, un grand et deux plus petits, sont ornés d'épis de faîtage.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile mécanique, zinc en couverture
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • bulbe
    • toit en pavillon
  • État de conservation
    restauré

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Brochure promotionnelle éditée par le syndicat d'initiave de Salies-du-Salat, après 1930.£Fages, A, Salies-du-Salat et ses eaux minérales., Toulouse : Privat, 1905, 40 p.£Grenier (Lise) (dir). Villes d'eaux en France, Paris Institut Français d'architectures, 1984, 400 p.
  • NOTB_S Fonds Rigal.£A. D. Haute-Garonne 5 M 47.£A. D. Haute-Garonne, 1 NUM AC 2640, 1 D 8, registre des délibérations du conseil municipal (1860-1898), p. 274-275.£A. D. Haute-Garonne, 5 M 47.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR76_SCP
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • 14 septembre 1879

    Archives départementales de la Haute-Garonne, Toulouse : 5 M 47
  • L. Cérès édit.

    Collection Claude Rigal
  • L. Cérès, éditeur.

    Collection Claude Rigal
  • Eidtion des Galeries Modernes.

    Collection Claude Rigal
  • Phototypie Labouche frères Toulouse, série La Haute-Garonne 94.

    Collection Claude Rigal
  • Photo-Mécanie, Muret.

    Collection Claude Rigal
  • 1923

    IGN remonterletemps : CCF00G-765_1923_CAF_G-76_0048
  • Edition des Galeries Modernes.

    Collection Claude Rigal
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Inventaire général Région Occitanie