La construction d'un grand établissement thermal en 1923 à environ 400 m au sud des bains salins l'implante dans un quartier peu urbanisé. Par ailleurs, par délibération du 2 décembre 1920, l'architecte départemental Thillet avait été désigné pour établir le plan d'aménagement, d'embellissement et d'extension, corrolaire de l'obtention du statut de station hydrominérale. Le plan, approuvé le 4 février 1922, n'est pas conservé mais les délibérations municipales entre 1923 et 1926 évoquent des aménagements urbains qui en sont probablement le fruit. Le projet consiste à réaliser les voies permettant d'aller de la gare au nouvel établlissement thermal et de relier l'allée de la gare (devenue av Jules Nougue) à ce nouveau boulevard. Le règlement amiable n'ayant pas été possible, une procédure d'expropriation pour utilité publique est mise en oeuvre. Le dispositif aboutit à la création d'un boulevard de la gare, du boulevard des thermes, de l'avenue des Pyrénées qui remplace un ancien axe et de la rue d'Austerlitz. Ces voies, absentes de la vue aérienne de 1923, figurent sur le plan cadastral au 1/1250e de 1944 et sur la vue aérienne de 1947 et ont été pourvues de nombreuses constructions de villas qui datent pour la plupart de cette vingtaine d'année. Certaines étaient louées comme pension comme la pension du boulevard des Thermes qui a fait l'objet d'une carte publicitaire : "J. Montariol propriétaire, villa aérée et ombragée, eau courante, cuisine au goût du client".
- recensement du patrimoine thermal
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- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Haute-Garonne
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Commune
Salies-du-Salat
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Dénominationsquartier
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle
Bien que toutes les maisons aient une architecture différente, ce sont des demeures imposantes présentant au moins un rez-de-chaussée et un étage, voir deux.£La maison au 4 avenue Jules Nougue ( construite avant 1923) s'étend sur deux corps de bâtiment dont celui de droit est en avancée sur la rue. Ce dernier abrite aujourd'hui un cabinet médical, parti peut-être d'origine. La disposition de deux accès dissociés sur les deux corps semble indiquer en tout cas des fonctions particulières : il s'agissait peut-être de deux logements abrités par la même villa destinés à être loués. Cette villa possède la spécificité de comporter des pignons sur l'ensemble de ses élévations (3 juxtaposés sur l'élévation postérieure !) ce qui permettait une utilisation des combles : les fenêtres des pignons sont d'ailleurs mises en valeur par des balcons dont le garde-corps adopte un profil bombé.£La maison située au 12 de cette même avenue (construite avant 1923) présente un parti très classique : plan carré couvert d'un toit en pavillon, façade ordonnancée avec une marquise au-dessus de l'entrée, rez-de-chaussée surélevé distribué par un escalier symétrique, oculus du niveau de comble. Une terrasse avec garde-coprs en béton est implantée sur l'élévation sud-est et semble résulter d'une adjonction.£La maison 7 boulevard des Pyrénées est aussi à remarquer. Il s'agit d'un seul corps de bâtiment avec un rez-de-chaussée, deux étages dont le dernier est ouvert par deux lucarnes en façade et une ouverture sur la croupe brisée du toit. Le bâtiment s'étend sur trois travées sous un toit à pans brisés couvert de tuile creuse. La porte d'entrée est désaxée du centre de la maison puisqu'il y a deux fenêtres du côté gauche et une plus grande à droite de cette porte. Sur les élévations en revanche, il y a bien deux travées latérales et une travée centrale avec au premier une fenêtre en faux bow-window et au second une baie en plein cintre qui suit la croupe du toit. La façade sud présente une porte au rez-de-chaussée et au premier étage, une fenêtre en plein cintre avec balcon et garde-corps ; au deuxième étage, une baie géminée en plein cintre également. Toutes les ouvertures de cette façade sont soulignées par un corps de moulures saillant sous leur assises, fortement marqué. Le décor de cette maison ne tient que dans l'enduit blanc choisi, la corniche de séparation entre le premier et le deuxième étage de la façade principal et et enfin les moulurations fines servant de linteaux aux ouvertures de toute l'habitation. La maison voisine du 9 boulevard des Pyrénées a certainement subi des aménagement depuis sa construction. C'est une maison de plan allongé avec rez-de-chaussée, un étage et deux souches de cheminées sur le toit à pans brisés et croupe au centre de la toiture couverte de tuiles plates. La porte d'entrée est visible sur la façade sud couverte d'un appentis en bois et tuiles plates. Le décor est ici aussi lié à l'enduit de parement ocre orangé qui contraste des chaînes d'angles en faux bossage rustique blanc. Ce faux bossage s'étend également sur un bandeau séparant le rez-de-chaussée du premier étage. Le blanc sert de décor pour les balcons du premier étage et pour souligner les ouvertures par des filets et des agrafes positionnés au-dessus des ouvertures. Enfin, des losanges en céramique avec motifs de fruits sont inscrits sur la façade sud au centre du premier étage.£Dans le prolongement du boulevard des Pyrénées, la maison 20 est aussi un exemple à noter. C'est un bâtiment qui s'élève sur un sous-sol, un rez-de-chaussée accessible depuis l'extérieur par un escalier droit à deux volée de marches donnant sur la porte d'entrée au centre du niveau. La travée gauche de la maison est en avancée par rapport à celle de droite. Il y a ensuite un étage et sur la travée gauche en avancée, une fenêtre est ouverte dans le niveau de combles. Sur la travée droite, le premier étage présente deux ouvertures dont celle du centre est accompagnée d'un balcon avec balustrade. Le décor de cette habitation est encore un jeu d'enduit avec un d'ensemble blanc et un secondaire dans un rose pâle. Cet enduit rose est visible sur l'escalier extérieur, les encadrements des fenêtres, et les chaînes d'angles en faux bossage rustique. Enfin, un simple décor en céramique semble-t-il avec motif géométrique est ajoutée entre le linteau de la fenêtre du premier étage et la baie sous la croupe de toit et sur la fenêtre du rez-de-chaussée et le premier étage de la travée droite.£La maison située au numéro 22 du boulevard est la plus décorée de l'ensemble. C'est un bâtiment de plan massé à deux travées qui comprend un rez-de-chaussée, un étage d'élévation sous un toit à deux versants avec tuiles plates. L'accès à la maison se fait par un porche sous arc plein cintre sous lequel se trouve la porte d'entrée. L'ouverture sur la travée droite est aussi en arc plein cintre. Au premier étage, il y a une fenêtre sur chaque travée et un oculus en plus sur la travée de droite. La maisone est décorée dans un style néobasque avec un enduit blanc et de faux pans de bois peint en rouge. La partie haute de la façace est décorée par un motif de triangle qui s'inscrit entre les pans de bois. Les ouvertures sont cernées par le même rouge pour être mises en relief.£La maison 4 rue d'Austerlitz s'inscrit aussi dans ce groupe de maisons remarquables. Il s'agit d'un corps de bâtiment comprenant un rez-de-chaussée, un premier étage et un étage sous combles sous un toit à pans brisé couvert en tuiles creuses. Il y a trois travées sur les deux premiers niveaux et une seule sur l'étage de comble puisque elle suit la pente du toit. La porte d'entrée est inscrite sur la façade sud entre deux fenêtres, trois au-dessus et une dernier sous la pente du toit. Sur la façade est, il y a simplement deux ouvertures sur chaque niveau. Le décor est un peu plus visible sur cette habitation puisqu'il repose sur les encadrements des ouvertures. Chaque fenêtre ainsi que la porte présente un chambranle fait d'une simple moulure, d'un linteau en arc surbaissé avec agrafe au centre. L'arc de chacune des ouvertures présente un parement en brique soit bleue soit rosé. Enfin des carreaux de céramique avec motif flouraux sont visibles sont sur l'étage de combles de la façade sud.
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Murs
- brique
- enduit
- brique et pierre
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Toitstuile plate mécanique, tuile creuse mécanique
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Étages1 étage carré, rez-de-chaussée
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Couvertures
- toit à longs pans brisés
- croupe brisée
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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Périodiques
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Salies-du-Salat : monographies de la guerre 1914-1918, dans Revue des Comminges et des Pyrénées centrales, tome CXXXI – n°1, 2015