Le monument aux morts de Pompertuzat, don du maire Marcel Dieulafoy, a été inauguré en 1922. En forme de pyramide, il est construit selon le voeu de son donateur, archéologue. Il fait partie des monuments aux morts remarquables d'Occitanie.
- enquête thématique départementale, monuments aux morts de la Haute-Garonne
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Haute-Garonne - Escalquens
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Commune
Pompertuzat
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Cadastre
2016
AC
123
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Dénominationsmonument aux morts
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Appellationsde la guerre de 1914-1918
Le 31 août 1919, le maire de Pompertuzat, Marcel Dieulafoy, "communique au Conseil municipal le projet d'offrir à la commune un monument en souvenir des enfants de Pompertuzat morts pour la France, au cours de la guerre 1914-1918 : il s'agit d'une pyramide de 2 mètres de haut en briques marbre blanc et bronze où seront inscrits les noms des morts au feu, des morts de maladie contractée sur le front et des disparus". Le conseil accepte le don et décide que le monument sera élevé sur le terrain vague en forme de fourche entre le chemin d'intérêt communal n°21 allant à Corronsac et le chemin conduisant à l'église et au cimetière. L'architecte Thillet présente un devis s'élevant à 7 700 francs. Mais le 29 mai 1920, le nouveau maire élu le 10 décembre 1919, Pierre Milhès, informe du décès récent, le 25 février 1920 à Paris, de Marcel Dieulafoy. Le 10 décembre 1920, le maire indique aux membres de son conseil que monsieur Pinteau, notaire à Paris, lui a signalé que la Société française de secours aux blessés militaires, légataire de l'ancien maire, a décidé de réaliser le monument aux morts. Mais à cause de l'augmentation des matières premières et de la main-d'oeuvre, le prix au 15 mai 1921, est de 9 353,36 francs. Le 31 juillet de la même année, un entrepreneur de Castanet, monsieur Figarède, s'engage à exécuter les travaux du monument aux morts conformément aux plans de l'architecte Thillet fidèles aux instructions laissées par Marcel Dieulafoy. Le prix global quil propose est forfaitaire, de 6 250 francs. Aussi, dans un second marché, la mairie lui confie-t-elle la réalisation de la grille pour 1 300 francs. Le coût total avec les 377,50 francs d'honoraire d'architecte s'élève à 7 927,50 francs dont 7 700 pris en charge par la société française exauçant ainsi le voeu de Marcel Dieulafoy. En juin 1922, le conseil accepte le monument aux morts et règle les factures en souffrance. Marcel Dieulafoy, né à Toulouse le 3 août 1844, polytechnicien et ingénieur des ponts et chaussées, devient archéologue, dirigeant des fouilles en Perse, en Algérie. Membre de l'académie des inscriptions et belles lettres en 1895, il mène des recherches sur l'histoire de l'architecture. La pyramide qu'il propose à Pompertuzat symbolise les études qu'il a entreprises. La citation gravée sur la plaque en marbre dédiée aux « morts de maladies contractées aux armées » est insolite : « Mme DIEULAFOY, Jeanne Née MAGRE Infirmière / Chevalier de la Légion d'Honneur ». Jeanne Magre (1851-1916) devient l'épouse, le 11 mai 1870, de Marcel Dieulafoy. Archéologue elle aussi, elle suit son mari dans tous ses voyages et elle est autorisée par la préfecture de police de Paris à porter le pantalon, autorisation alors exceptionnelle pour une femme. Depuis 1985, la rue principale du village porte son nom. La liste des noms, prénoms, dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments des militaires morts pour la France figure en pièce annexe.
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Période(s)
- Principale : 20e siècle
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Dates
- 1920, daté par source
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Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par travaux historiques
- Auteur : entrepreneur attribué par travaux historiques
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Personnalité :
Marcel Dieulafoydonateur attribué par travaux historiquesMarcel DieulafoyCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Personnalité : habitant célèbre attribué par travaux historiques
Le monument aux morts situé à la fourche du chemin d'intérêt communal et du chemin conduisant à l'église Saint-André-Saint-Cloud, est sur un soubassement en béton armé recouvert d'une peinture rose. Sur deux marches en briques rouges, le monument (dimensions : h = 230, la = 200, pr = 200) est composé d'un socle en briques rouges aux angles en marbre blanc surmonté d'une pyramide également en briques rouges et aux angles en marbre blanc. La face principale tournée vers le nord-est, porte une plaque de marbre blanc (dimensions : h = 97, la = 84, pr = 2), de forme triangulaire aux coins renforcés par trois cornières en losange et en bronze. La plaque est gravée de la dédicace "LA COMMUNE / DE POMPERTUZAT / A SES ENFANTS / MORTS / POUR LA / FRANCE". Les deux autres plaques en marbre sont de forme identique à la première. Celle située au nord-ouest porte la liste des noms des "TUES AU FEU" et celle opposée est gravée des noms des "MORTS DE MALADIES / CONTRACTÉES AUX ARMÉES" dont celui de Jane Magre, suivi des noms des "DISPARUS". Une grille en fer de couleur verte (dimensions : h = 84, la = 373, pr = 373) protège le monument.
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Murs
- brique
- béton armé
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Typologiesmonument pyramide
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Mesures
- h : 280 cm
- la : 407 cm
- pr : 407 cm
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreà signaler
Le monument aux morts de Pompertuzat fait partie des monuments aux morts remarquables d'Occitanie.
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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Documents d'archives
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Archives départementales de la Haute-Garonne : 1 D 7, 1 NUM AC 6012 registre des délibérations du conseil municipal, 1918, 1948.
Bibliographie
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Aubaret Claire, Barlangue Luce, Clier Josette, Comte Yvon, Desmoulins Marie-Emmanuelle, François Michèle, Gonsalves Georges, Roques Patrick : "L'art de la guerre, les monuments aux morts remarquables d'Occitanie", Toulouse, Région Occitanie, 2019, 127 p.
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Christine BARD, « Le « DB58 » aux Archives de la Préfecture de Police », Clio. Histoire‚ femmes et sociétés [En ligne], 10 | 1999, mis en ligne le 22 mai 2006. URL : http://clio.revues.org/258 ; DOI : 10.4000/clio.258: