Dossier d’œuvre architecture IA31012448 | Réalisé par
  • opération ponctuelle
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Haute-Garonne - Grenade
  • Commune Grenade
  • Adresse 38 rue Victor Hugo
  • Cadastre 1823 C3 486  ; 2020 C03 2844 et 2845
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    maison, grange, cour, pigeonnier

La maison (1), donnant sur la place, conserve les éléments les plus anciens de l'ensemble qui a connu plusieurs remaniements. La partie inférieure de la maçonnerie du sous-sol du mur côté place ainsi que le placard qui y est intégré peuvent être datés du tournant du 14e siècle. La façade postérieure conserve une croisée, une demi-croisée et une porte avec linteau en accolade qui sont datables du 15e siècle. Des ouvertures similaires se trouvaient en façade : on en observe les traces d'encadrement sous l'enduit de la salle. Cette pièce conserve également sous plusieurs couches d'enduit le décor primitif de carreaux peints en blanc sur fond rouge. En façade, les profils en quart-de-rond des mirandes sont datables du 16e siècle.£Le compoix du milieu du 18e siècle indique que Monsieur maître Jean Jacques Fabry, président aux élus de Rivière Verdun, possède à cet emplacement (48) maison, écurie, grange basse-cour, et jardin l'ensemble étant déjà traversant par rapport à l'îlot.£La salle sur galerie semble avoir fait l'objet de réaménagements au 18e siècle (cheminée avec décor gypsé) mais ces travaux ne semblent pas avoir été menés à terme et l'édifice a été remembré à une époque indéterminée : il a été rétréci et des nouveaux murs mitoyens en brique de terre crue ont été érigés. L'enduit s'interrompant sur les poutres au niveau d'une amorce de cloison en retour de la cloison en pan de bois semble indiquer une disposition primitive où deux pièces étaient disposées de part et d'autre de l'entrée. La différence de niveaux de sols entre les deux salles, qu'on observe à l'étage et au comble, pose encore question par rapport à ces divers remaniements.

La maison (2) présente un parti plus homogène, datable essentiellement du 18e siècle par ses fenêtres et portes-fenêtres en arc segmentaire, ses tirants en fleurs de lys. L'enduit du comble conserve un certain nombre de graffitis dont le plus ancien est daté de 1762.£Les mutations cadastrales du début du 19e siècle indiquent des changements fréquents de propriétaires : Jean Prieur, propriétaire, vend la maison le 4 février 1822 à Dominique Teulade, juge de paix de Grenade qui la revend le 2 mai 1826 au docteur Fillol. Le plan cadastral de 1826 indique que l'ensemble (C3 486) avait déjà la configuration actuelle avec plusieurs corps de bâtiments sur une même parcelle. On sait par la suite par les actes notariés que la propriété est vendue en 1923 par la famille Brouchican (Louis Brouchican est président du tribunal civil de Lombez) à François Serres et son épouse Marie Olive. Elle reste dans la famille Serres jusqu'en 1986 qui loue la boutique à une agence de la Caisse d'épargne et habite la maison sur cour. Elle est alors rachetée à l'amiable par la Ville qui a pour ambition d'y installer un marché au gras pour étendre et moderniser son marché mais songe également y implanter une bibliothèque. C'est finalement le syndicat d'initiative qui occupe la boutique tandis que les parties postérieures ne sont presque plus occupées.

  • Remplois
    • Remploi provenant de 31 Grenade
  • Période(s)
    • Principale : limite 13e siècle 14e siècle
    • Principale : 15e siècle
    • Secondaire : 18e siècle

La maison (1) est située au nord-est de la place de la halle, centre de la bastide, mais l'ensemble se déploie sur la profondeur de la parcelle où sont implantés une seconde maison (2), un pigeonnier, une grange, deux cours et un jardin. Côté place la maison (1) est mitoyenne de part et d'autre mais présente la spécificité d'être positionnée légèrement en retrait de l'alignement ce qui pourrait correspondre à la reconstruction des parties latérales. Côté galerie, elle est perpendiculaire à la maison (2) qui se déploie en direction de l'est. L'escalier hors-oeuvre est implanté à la jonction des deux bâtiments et les dessert tous les deux. La maison (2) est continuée à l'est par un mur bas, percé d'une porte donnant sur une petite cour au nord, au-delà duquel se trouvent le pigeonnier puis la grange qui ouvre en façade sur la rue Roquemaurel. Le jardin se déploie en direction du sud.£Le bâtiment (1) compte un sous-sol, un étage et un comble. La façade sur la place a fait l'objet de reprises mais conserve un départ d'arc de boutique au rez-de-chaussée et cinq mirandes au profil en quart-de-rond au comble dont deux ont conservé un appui mouluré. Les fenêtres de l'étage portent la trace d'une transformation en portes-fenêtres mais les vestiges intérieurs semblent indiquer qu'il s'agissait initialement de croisées. La façade sur cour est en pan de bois avec hourdis en torchis et en brique sur chant au moins au niveau de l'escalier. Le rez-de-chaussée est en brique, percé de trois portes avec arc en plein cintre. Cette façade est caractérisée par ses deux niveaux superposés de galerie aux étages. Le garde-corps en bois a été restauré en même temps que la rampe de l'escalier et le dessin des balustres a été restitué ; les piliers d'origine semblent en revanche conservés. Le profil de la rampe a été modifié car son départ primitif ne correspond pas à l'état actuel. Au premier étage, la façade sur cour est percée d'une grande croisée et d'une demi-croisée dont les baguettes d'encadrement ont des bases prismatiques. Le linteau de la porte est orné d'un arc en accolade ; le piédroit gauche est légèrement amputé par le mur transversal qui est venu réduire la largeur de l'édifice.£À l’intérieur, l’espace est divisé en deux pièces qui ont environ 10 cm de différence de niveau de sol. Elles sont séparées par une cloison en pan de bois dotée de trois ouvertures, dont celle au sud conserve une feuillure indiquant la présence d’une porte. À cet endroit, un léger retour du pan de bois indique que la première pièce était fermée par une cloison et qu’une seconde pièce se déployait probablement au sud. La délimitation de l’emprise de la première pièce est aussi marquée par les traces d’enduit conservées au plafond qui s’arrêtent au niveau de l’emplacement de la cloison en retour. La pièce est conserve une cheminée avec décor de stuc 18e, la pièce ouest une cheminée moulurée dont le profil évoque plutôt le 17e siècle. Dans cette dernière pièce, le revers de la cloison en pan de bois conserve sous l’enduit les traces d’un décor peint de carreaux rouges et blancs. Dans les deux pièces murs latéraux en brique crue viennent recouvrir l’enduit des murs gouttereaux, indice du redimensionnement de l’édifice. Le comble du bâtiment (1) reproduit cette dernière disposition et présente la même différence de niveaux entre les deux pièces. Les poteaux qui portent la charpente ont des angles chanfreinés terminés par des congés. Le mur nord conserve, au niveau du conduit de la cheminée est, les traces de l’ancien profil du toit, qui était initialement moins incliné. Le rez-de-chaussée, réaménagé en office de tourisme conserve un petit placard en brique pris dans la maçonnerie, surmonté d’un arc brisé. Le sous-sol, également remanié, conserve néanmoins côté façade une maçonnerie de brique qui fait corps avec un placard encastré de type médiéval ce qui la daterait de la même période, sans doute le tournant du 14e siècle.£Le bâtiment (2) est construit en maçonnerie de brique enduite et couvert par un toit à longs pans en tuile creuse. Il compte un sous-sol, un rez-de-chaussée, un étage et un niveau de comble. En façade, les deux niveaux inférieurs comptent trois travées, le comble est percé de six petites baies : toutes ces ouvertures sont couverts d’un arc segmentaire. C’est aussi le cas des baies du mur pignon est mais leur répartition sur la façade et leurs dimensions sont plus irrégulières. La disparition partielle de l’enduit permet de voir sa composition à la chaux et le mortier de terre de la maçonnerie. Le contrefort qui soutient le mur-pignon est un ajout car il est postérieur à l’enduit. Les niveaux sont desservis par l’escalier hors-œuvre commun avec le bâtiment (1) mais également par un escalier de service situé au nord-est. À l’intérieur, un petit escalier droit mène au sous-sol où se trouve la cuisine (évier) qui était éclairée par des baies hautes désormais murées. Les trois autres niveaux présentent une distribution similaire avec un couloir longeant la façade et distribuant 3 pièces au rez-de-chaussée et à l’étage et les pièces de stockage du comble. L’ensemble de ces pièces bénéficient donc d’un éclairage indirect. Les diverses pièces conservent des cheminées variées, des éléments de serrurerie et un papier peint de fleurs sur fond blanc. Le niveau de comble conserve divers graffitis sur les enduits et des ancres métalliques dont l’extrémité est ornée d’un motif de fleur de lys.£Le pigeonnier (non visité), présente un toit en pavillon. La grange compte deux vaisseaux séparés par une cloison scandée par des piliers. Ceux-ci présentent des angles chanfreinés terminés par un congé en cuillère. Le vaisseau sud possède un carrelage en terre cuite dont les carreaux ont des dimensions assez importantes.

  • Murs
    • brique
    • brique crue
    • enduit
    • pan de bois
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier tournant en charpente
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en charpente
  • Techniques
    • décor stuqué
  • Représentations
    • arc
    • ornement végétal
  • Précision représentations

    La cheminée avec le décor stuq.ué du bâtiment (1) est située dans la pièce est du premier étage. Au sommet du trumeau, un putti est assis sur une nuée et un ensemble de tissus et semble tenir un arc. Il est encadré par des motifs végétaux.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S A. D. Haute-Garonne, 2 E 428 CC 9 « [Confron-]tations du petit net de l'arpentage général », ou état topographique préparatoire au cadastre précédent, 201 folios£A. D. Haute-Garonne, 2 E 566, 1 G11 : Cadastre. Mutations. (1819/1828).£A. D. Haute-Garonne : 3 P 2512, cadastre de Grenade.- Section C de la Ville, 3e feuille, éch. 1/1250, 1827.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • CC 10 52 plans parcellaires montés sur toile correspondant au registre coté CC 11, 18e siècle

    AD Haute-Garonne : Archives communales numérisées 2 E 429 / CC 10 52.
  • A. D. Haute-Garonne : 3 P 2512, cadastre de Grenade.- Section C de la Ville, 3e feuille, éch. 1/1250, 1827.

    AD Haute-Garonne : 3 P 2512
  • A. D. Haute-Garonne, 2 E 428 CC 9 « [Confron-]tations du petit net de l'arpentage général », ou état topographique préparatoire au cadastre précédent, 201 folios£

    AD Haute-Garonne : 2 E 428 CC 9
  • A. D. Haute-Garonne, 2 E 566, 1 G11 : Cadastre. Mutations. (1819/1828).

    A. D. Haute-Garonne : 2 E 566, 1 G11
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie