Les thermes de la Reine constituent l'établissement thermal de Luchon entre 1807 et 1841, date à laquelle un incendie entérine le projet de reconstruction au profit d'un grand établissement, en jachère dans les années 1830. L'édifice a donc eu une existence assez brève mais est bien documenté et connu par un certain nombre de gravures anciennes.
- recensement du patrimoine thermal
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- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pyrénées - Bagnères-de-Luchon
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Commune
Bagnères-de-Luchon
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Lieu-dit
Bagnères-de-Luchon
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Adresse
Cours des Quinconces
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Cadastre
1837
B2
983
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Dénominationsétablissement thermal
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Appellationsthermes de la Reine
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
Après le projet inachevé d'un grand établissement thermal de la fin du 18e siècle et l'épisode révolutionnaire, Joseph-Étienne Richard, nommé préfet à Toulouse le 11 ventôse an VIII, relance le projet. Il sinscrit ce faisant dans la droite ligne des intendants de l'Ancien Régime et, comme La Chapelle 20 ans auparavant, il commande un nouveau plan, encore à un ingénieur des Ponts et Chaussées, cette fois celui du département, Pierre Laupiès (1737-1820). Le projet de Le Bourgeois, inabouti et déjà délabré, est abandonné, conformément aux prescriptions de l'Académie de Médecine, car trop éloigné des sources et le nouvel établissement est accolé à la montagne. La construction de l'édifice est prompte : la première pierre est posée le 12 frimaire an XIV (3 décembre 1805) par le sous-préfet de Saint-Gaudens, J.-P. Roger, et par le maire Gabriel Nadau. L'établissement ouvre dès 1807, même si les travaux ne sont vraiment achevés qu'en 1815. Il prend le nom de thermes de la Reine, en référence au nom de la source principale. L'entrepreneur, Salles, reçoit la ferme des bains en concession pour un bail de neuf ans afin de recouvrer ses frais de construction qui sélèvent à 123 000 F.
Le projet de Laupiès prévoyait un plan carré avec cour intérieure, les bains occupant les galeries du rez-de-chaussée. Salons et chambres devaient se répartir à l'étage. Les projets conservés montrent une certaine recherche en matière de décor : pilastres colossaux pour le pavillon central, bossage de la travée centrale de la cour et des chaînes dangle, décor sculpté des clés et du fronton (créatures marines crachant de leau).
L'édifice est connu par plusieurs documents : une aquatinte de Melling (vers 1820), une gravure de 1836 due à Frédéric Dandiran et les relevés de l'architecte Maurette (1840). Le parti définitif est un peu différent du plan : le niveau d'étage est restreint à la partie surmontant la porte d'entrée et l'ensemble no'ffre pas la décoration sculptée et les pilastres du projet. Les arcs en plein cintre du rez-de-chaussée sont finalement réduits aux trois travées centrales. Il fut renoncé aux logements prévus à l'étage en raison des inconvénients causés par les émanations sulfureuses.
Pierre Bertrand qui décrit l'établissement en 1838 le juge « d'apparence médiocre » et assure quil possède 35 baignoires et une dizaine de douches, dont il déplore la disposition. L'étroitesse des cabinets et l'absence de vestiaires poussent les curistes, qui viennent tout habillés, à accrocher leurs vêtements un peu partout, encombrant les couloirs et faisant ressembler l'ensemble à un magasin de costume.
Depuis les années 1820, les bains de la Reine étaient insuffisanst mais les projets de reconstruction qui se multiplient dans les années 1830 n'aboutissent pas. Dans la nuit du 9 au 10 juillet 1841, le feu prend à nouveau aux thermes de la Reine dont il brûle toutes les toitures : cela tranche définitivement la question entre l'agrandissement et la reconstruction.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 19e siècle
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Dates
- 1805, daté par source
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Auteur(s)
- Auteur : ingénieur attribué par source
Le détail du bâtiment est connu (Chaduc et Trincaud la Tour, op. citées) : on sait donc que la façade, à l'est, mesurait 29,73 m de long. Le pavillon central menait à un vestibule monumental (9,28 m de long, 6,43 m de large et 6,58 m de hauteur) qui desservait des pièces de réceptions (salons d'attente) et d'administrations (bureau, loge du concierge), toutes dotées de cheminées. Traversant, il permettait également d'accéder à la cour qui était ornée dun parterre central, planté de gazon et de fleurs. Les ailes nord et sud mesuraient 35,19 m de long et étaient longées chacune par un corridor qui desservait les cabinets de bain (13 au sud, 10 au nord) et ouvrait sur la cour par des baies cintrées. Chaque cabinet était équipé dune baignoire de marbre, d'une sonnette et dun râtelier, et recevait l'eau des quatre sources par l'intermédiaire de quatre robinets distincts. L'aile postérieure ne comptait que 6 cabinets car elle abritait également des étuves et des chauffoirs. Cinq réservoirs étaient adossés à l'arrière du bâtiment. Au nord, un pavillon adossé à la montagne abritait la buvette où l'on venait prendre les eaux sous forme de boisson.
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Plansplan carré symétrique
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État de conservationdétruit
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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Documents d'archives
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AD Haute-Garonne, 3 P 852, Cadastre de Bagnères-de-Luchon, section B de la ville, 2e feuille.
Bibliographie
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JARASSE, Dominique, Les thermes romantiques: bains et villégiatures en France de 1800 à 1850. (Thermalisme et Civilisation II), Clermont-Ferrand, 1992, 295 p.
p. 136-139 -
Trincaud La Tour (Jérôme),Notice sur la ville de Bagnères-de-Luchon, sur ses eaux minérales et sur les vallées qui l'environnent ; suivie de quelques détails sur les eaux minérales d'Encausse et de Labarthe-Rivière, Toulouse : Manavit, 1827, 99 p.
Périodiques
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Bibliothèque de l'École nationale supérieure des mines de Paris (MINES ParisTech), Annales des Mines " (1842, série 4, vol. 1, Pl. XVII).plan, 1836.
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Revue de Comminges, 1961, t. 74, p. 43.
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Chaduc Chaduc (Jean-Marc), « Contribution à l’histoire des thermes de Luchon : le cahier de Jean Guiard », in Revue de Comminges, t. 115, 1999, p. 105-116.
Documents figurés
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87 dessins à la mine de plomb représentant des paysages, des monuments, des scènes de la vie pyrénéenne réalisés d' après nature par Melling. Tome 2, p. 59.Dessin à la mine de plomb, avant 1831.
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AD Haute-Garonne, PG 784 002 à PG 784 002 à 006, dessins 1802 (plans de façade, Laupiès arch.).
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BM Tolouse, A-Latour (16), lithographie, autour de 1840.
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BM Bordeaux, Del. Carton 71/43, estampe.