La station de ski a été lancée par la création en 1912 d'un chemin de fer à crémaillère pour acheminer les touristes en quête de cure climatique et les premiers skieurs sur le plateau de Superbagnères. Implanté à 1800 m d'altitude, surplombant la vallée de Luchon, ce site devenait accessible aux nombreux résidents de la ville thermale et profitait de la bonne desserte de la station. Un restaurant d'altitude a fonctionné sur le plateau avant l'achèvement du grand hôtel en 1922 : c'était un long bâtiment à deux pans construit en bois à proximité du chantier. Une station météorologique a été également rapidement mise en place sur ce site d'altitude, bénéficiant en 1921 de 1 137 F du Touring Club de France pour l'achat de trois appareils£.C'est l'industriel Ludovic Dardenne, président du syndicat d'initiative de la ville qui est à l'origine de la fondation de la station et qui fonde avec Jean-Raoul Paul la Société des chemins de fer et hôtels de Montage aux Pyrénées, filiale de la Compagnie des chemins de fer du Midi. La station devient alors la première des Pyrénées et la deuxième de France, derrière Chamonix. Elle accueille en 1936 un championnat du monde ski et est équipée l'année suivante d'un téléski moderne. La station s'étend aux reliefs du Céciré desservi par une télébenne spécifique.£Le chemin de fer à crémaillère fonctionne jusqu'en 1965, malgré un grave accident en 1954. Il était concurrencé par la route depuis la construction de cette dernière en 1961-62. La route touristique, passant par la vallée du Lys, avait été mise en chantier en juillet 1956 à partir des plans de M. Champsaur, ingénieur des Ponts et Chaussées. En 1993, la Ville inaugure une télécabine moderne permettant de relier Luchon à Superbagnères en 8 mn.£Le grand hôtel a été complété par d'autres logements (résidence Aneto en 1970 par Albert Nérou), de quelques commerces, d'une station-service et d'une chapelle (IA31012437) mais l'ensemble n'est jamais devenu une station intégrée ce qui a eu pour effet de préserver le site. Un cliché aérien de 1945 montre qu'alors n'existe, en dehors du Grand Hôtel, que deux ensembles bâtis de dimensions plus modestes qui se font face.