Un premier édifice est représenté sur le cadastre de 1837 à la parcelle B 1055 : appartenant à Marguerite Cazaux, il est situé entre cour et jardin. Les registres cadastraux indiquent que cette construction nouvelle a été achevée en 1840 (1 G 15) et est imposée à partir de 1856. Sur le plan publié par Lambron en 1860 (op. citée, p. 331) c'est désormais un hôtel qui est mentionné : il s'agit de l'hôtel du Commerce, appartenant et tenu par Adolphe Cazaux. Cet hôtel est représenté sur une gravure de Hureau-Bachevillier à côté de la maison Cazal. C'est dans cet hôtel qu'a séjourné Lady Chatterton autour de 1843 : elle en déplorait (op. citée p. 291) les chambres sales et misérables, le bruit et l'agitation des lavandières, marchands de chevaux et guides du bas de l'allée.
Dans la décennie suivante, l'hôtel change de propriétaire : Adolphe Castaing, le nouveau maître des lieux fait reconstruire l'ensemble en 1874 pour un revenu de 1 500 F et procède à une première extension trois ans plus tard (1 G 4). En 1885, il fait à nouveau agrandir l'hôtel qui passe alors à un revenu imposé de 1 700 F (1 G 7). Depuis au moins de 1882 (plan de la ville par Castex), l'hôtel prend le nom d'hôtel de la Paix. Un café est aménagé au rez-de-chaussée, le Café Divan, mentionné sur le plan de Castex daté de 1898. L'annonce parue en annexe du guide Joanne sur Nancy en 1908 indique les prix (pension de 9 à 12 F) et énumère les qualités de l'hôtel "près les thermes, le casino et la Poste. ouvert toute l'année. Confort moderne. Lumière électrique. Service par petites tables. Restaurant dans jardin d'été. Véranda".
Connu par une carte postale ancienne, l'hôtel a été modifié au rez-de-chaussée avec la modernisation du café, mais a conservé sinon l'essentiel de sa décoration des niveaux supérieurs. La bordure du toit a néanmoins disparu, tout comme le décor (retours de l'arc, pilastres cannelés...) des deux grandes lucarnes et les petits ailerons des autres lucarnes