La parcelle n'est pas bâtie sur le cadastre de 1837. En revanche, sur le plan de 1850 conservé au musée de Luchon (publié par P. et B. de Gorsse, 1942, p. 14) on peut observer que les trois édifices du haut de l'allée sont indiqués, parmi lesquels, au centre, la parcelle correspondant à l'hôtel.£Sur le plan de la ville en 1860 publié par Lambron (op. citée, p. 331), le n° 85 est une propriété Brisson Nadeau. D'après Gorsse (1950, p. 19), la fille de Louis Nadau aurait épousé M. Brisson tandis que sa soeur, propriétaire de la maison voisine, aurait épousé un M. Fabre. L'immeuble ne semble correspondre qu'au corps de bâtiment entre cour (sur l'allée) et jardin alors que l'hôtel Bonnemaison voisin s'est déjà étendu sur la profondeur de la parcelle. Sur le plan dressé par l'architecte Castex en 1873, l'immeuble paraît s'être développé sur l'arrière : il est alors désigné comme "hôtel du Louvre", tenu par Brisson. Un procès lié à l'extension de l'édifice nous fournit des plans de l'édifice dans les années 1860. Un changement de propriétaire a lieu dans la décennie puisque sur le plan du même Castex en 1882, l'hôtel s'appelle désormais "grand hôtel" et est propriété d'un dénommé Calmel. C'est toujours le cas sur le plan daté d'autour de 1898.£Sa disposition au début du 20e siècle est connu par des cartes postales : sur la façade, les lucarnes avaient inialement des frontons en plein-cintre et l'inscription "Grand hôtel" était portée sur le balcon du second étage. Dans la cour, à laquelle on accédait par un portail ouvragé en ferronnerie, prenaient place deux terrasses couvertes dont l'une correspondait au restaurant. Les grandes baies en plein cintre qui la desservaient ont été divisées en double niveau. Les terrasses étaient portées, l'une par des piliers, l'autre par des colonnes. Une petite tourelle à toiture à pavillon occupait l'angle sud-est du corps de bâtiment intermédiaire.