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  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées - Bagnères-de-Luchon
  • Commune Bagnères-de-Luchon
  • Adresse 15 avenue Alexandre Dumas
  • Cadastre 2017 AK 107
  • Dénominations
    temple
  • Genre
    de protestants
  • Parties constituantes non étudiées
    logement, salle paroissiale, tribune

La construction d'un temple a été rendue nécessaire par l'afflux de curistes étrangers qui désiraient pouvoir suivre un service protestant. Souhaité depuis les années 1840, le temple n'a été édifié qu'en 1894 à l'initiative du consistoire de Toulouse qui déléguait déjà un pasteur pendant la saison. Le montage financier pour le financer a été long et compliqué. C'est l'architecte départemental, Joseph Thillet, qui en a dessiné le projet. La construction se caractérise par un parti simple, disposant les parties fonctionnelles sur l'élévation postérieure, derrière l'abside.

Dès juin 1841, le ministre des cultes accorde une indemnité aux ministres du culte réformé pour service extraordinaire à Luchon durant la saison des eaux. Il est demandé au maire de fournir un local pour l'exercice du culte et de donner aux ministres protestant la protection convenable. Dès octobre de la même année, le président du consistoire juge indispensable qu'un temple soit construit pour la célébration du culte. Il demande un soutien de la ville, soit par une subvention, soit par la concession d'un terrain convenable, en soulignant qu'un temple augmenterait le nombre d'étrangers se rendant à Luchon ainsi que les collectes de charité en faveur des pauvres du lieu qu'il est usage de faire à l'issue de chaque service. En 1864, la ville offre effectivement un terrain au consistoire de Toulouse. Elle verse aussi, au moins à partir de 1873, une indemnité de 300 F pour les pasteurs qui viennent célébrer le culte pendant la saison des eaux, époque où le coût de la vie quotidienne est assez élevé. En 1877, le consistoire désigne une commission ayant pour objet la construction d'un temple à Luchon qui est ainsi relancée.

La commission vend pour 7 000 F le terrain offert par la ville pour en acheter un autre à 4 000 F, situé allée de la Pique, entre les jardins Bertin et Morereau et d'une contenance de 343 m² qui est le terrain définitif. Le projet est à nouveau suspendu puisqu'un mémoire de 1888 indique que le service protestant est célébré tous les dimanches dans la villa Corneille.

Le consistoire reçoit une subvention de 1 000 F du conseil général en 1891 et espère que le nouveau temple puisse être inauguré lors de la saison thermale de 1892. Pendant la saison 1893 le culte se tient encore à la villa Corneille : il est mentionné (p. 309) dans une édition protestante qui recense les services religieux dans les stations thermales et balnéaires. Les travaux ont finalement lieu en 1895, selon un plan dressé par Joseph Thillet, architecte départemental, et sont menés par M. Dejean. Le devis définitif, établi en décembre 1895, s'élève à 29 648 F, hors mobilier. Le consistoire a touché 1 000 F du conseil général, 4 000 F de l'Etat et 3 000 F de la ville au moyen de l'opération immobilière. Il a réuni 8 000 F et une bienfaitrice lui promet 5 000 F. Pour compléter le budget, il réalise une collecte sur son territoire ainsi qu'à Montauban et Mazamet et demande une aide exceptionnelle à l'Etat. En novembre 1896, le président du consistoire indique que, bien que l'aménagement intérieur soit fort simple, le culte peut être célébré dans le temple. En août 1901, le conseil général vote une allocation de 300 F à la commune pour l'achèvement de l'aménagement intérieur du temple.

Le temple est construit au sud du boulevard Alexandre Dumas par rapport auquel il est placé légèrement en retrait et dont il est séparé par une grille portée par un mur-bahut. Il suit un axe nord-sud et n'est donc pas orienté ce qui est normal car ce n'est pas un lieu sacré. Le temple est légèrement surélevé par rapport au niveau de la rue, un perron maçonné le mettant en valeur. La façade est construite en pierre de taille tandis que le reste de l'édifice est constitué d'une maçonnerie de schiste enduite. La façade pignon est percé d'une rose placée dans un ressaut. Elle est surmontée d'une archivolte portée par deux colonnes à chapiteaux composites. Une archivolte retournée surmonte cette composition. Les cinq travées sont percées de grandes baies en arc brisé. La travée nord de l'élévation ouest a été partiellement murée et transformée en oculus. Le vaisseau unique de la nef est achevé au nord par un choeur semi-circulaire. Au revers de la façade, prennent place au rez-de-chaussée un bureau et la cage d'escalier desservant la tribune. Sur l'arrière de l'édifice est aménagée une dépendance sur trois niveaux : séjour, cuisine et WC au rez-de-chaussée, chambre, laverie au premier étage et salle de réunion au second étage. Un escalier tournant extérieur maçonné dessert ces niveaux.

  • Murs
    • schiste
    • enduit
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier tournant en maçonnerie
  • Techniques
    • vitrail
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement végétal
  • Précision représentations

    La sommet de l'archivolte retournée porte une bible sculptée ouverte reposant sur un présentoir à soubassement végétal. La page de gauche porte l'inscription "la Sainte Bible", celle de droite le texte "La parole de Dieu demeure éternellement Esaï L. 8"

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Archives municipales de Bagnères-de-Luchon, 2 M 3 temple.

    AM Bagnères-de-Luchon : 1 M 17

Bibliographie

  • Puaux (Frank) (Dir), Les oeuvres du protestantisme français au XIXe siècle, Comité protestant français, Paris 1893 : 482 p.

Documents figurés

  • Médiathèque de l'architecture et du patrimoine APGLP00614, photographie prise par Amélie Galup le 12/09/1896.

    Médiathèque de l'architecture et du patrimoine : APGLP00614
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017