Dossier d’œuvre architecture IA31012382 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
hôtel-restaurant Arnative puis le Métropole
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées - Bagnères-de-Luchon
  • Commune Bagnères-de-Luchon
  • Adresse 40 allée d' Etigny
  • Cadastre 2017 AK 01 289
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs, restaurant
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    Arnative, le Métropole
  • Parties constituantes non étudiées
    restaurant

Un premier édifice est représenté sur le plan cadastral de 1832 (parcelle B 957) et appartient alors à la famille Sors : Jeanne Sors est propriétaire du premier étage et Dominique Sors du rez-de-chaussée de la maison ce qui indique qu'elle ne comptait alors que deux niveaux. Sur le plan de Luchon publié par Lambron en 1860 (op. citée), les numéros 44 et 46 de l'allée sont mis en location et appartiennent à Jean Sors, Argarot Aîné et Dominique Sors. Arnative, après avoir géré l'hôtel voisin du Parc, aurait racheté discrètement l'édifice (Liégeard, op. citée) : sur le plan de Castex 1873 il est déjà dédié à la location pendant la saison et est la copropriété de Sors, Argarot et Arnative. Il est alors qualifié de "café, restaurant, cercle". Dans le plan actualisé de 1882, Arnative est désormais le seul propriétaire de l'hôtel. La matrice du cadastre indique qu'il l'a fait agrandir en 1875 : c'est de cette campagne que datent vraisemblablement les deux niveaux inférieurs auxquels se limitait l'édifice au début du 20e siècle (carte postale ancienne).£L'établissement, qui fait à la fois hôtel, café et restaurant, connaît alors un grand succès. La cantatrice Hortense Schneider et la courtisane Caroline Hassé avaient, selon S. Liégeard, leurs habitudes au restaurant autour de 1874. Liégeard lui-même semble en être un client assidu. La cuisine de son chef, Lassus, était fort réputée. En l'absence de casino, un cercle de jeu est installé au premier étage. Les étrangers y étaient admis moyennent une rétribution mensuelle (Gimet, op. citée). La personnalité d'Arnative est sans doute pour beaucoup dans la réussite de l'établissement. Liégeard le décrit ainsi "Arnative est un type. Il a son relief (...). C'est un singulier mélange de jovialité gasconne et d'urbanité parisienne. (...). Il complète par sa présence le charme de ces vallées".£En mars 1881, un arrêté préfectoral impose la fermeture du cercle abrité par l'établissement. L'hôtel dut avoir des difficultés financières car en 1886, il est mis en vente par expropriation. Il est alors décrit ainsi "Lesdits immeubles sont composé de deux corps de bâtiments, le principal, donnant sur l'allée d'Etigny, est composé de caves cimentées, rez-de-chaussée, premier et deuxième étage, surmontés de mansarde, le tout recouvert en ardoises ; le rez-de-chaussée sert de café-restaurant : il est percé d'une seule ouverture donnant sur la voie publique ; le premier étage est disposé pour cabinets et salons particuliers ; le deuxième étage et les mansardes sont destinés à la location. Le corps de derrière est relié à celui de devant par une grande cour vitrée ; il est composé d'un rez-de-chaussée destiné aux cuisines et dépendances du café-restaurant, d'un premier [étage] où se trouve un immense salon avec vestibule et fumoir, d'un deuxième étage et de mansardes destinés à la location". Il est à nouveau mis en vente en 1891.£A partir de 1896, on trouve dans les annonces du Figaro la mention du "café restaurant" Arnative dont le propriétaire est Montbernard, gendre d'Arnative, et qui propose un service à domicile. C'est l'activité de restaurant qui domine : dans l'Annuaire du commerce de 1893, un encart est consacré au restaurant Arnative : "service à la carte et à prix fixe, Salons de familles et cabinets particuliers. Boîte aux lettres officielles. Glacier-pâtissier pour la ville".En 1927, on trouve, toujours dans le Figaro, une autre annonce "restaurant Arnative, orchestre, garage, hôtel, confort. Même administration que l'hôtel de Superbagnères".£D'après Gorsse (op. citée) le café fut ultérieurement remplacé par les magasins Old England. C'est également dans cet immeuble qu'est aménagée en 1912 la première salle de cinéma de Luchon. L'hôtel prit au cours du 20e siècle le nom de Métropole.£Les deux étages inférieurs relèvent du parti d'origine tandis que les deux supérieurs datent d'une seconde campange. L'édifice a connu ensuite une surélévation.

L'édifice est construit directement au bord de l'allée sur laquelle vient déborder sa terrasse. Le comble dû à la surélévation est construit en retrait de la façade. Celle-ci est divisée en sept travées qui se déploient sur toute la hauteur de l'élévation, en dépit des campagnes de travaux successives. L'étage noble, au premier niveau, est souligné par les arcs en plein cintres des portes-fenêtres et un balcon filant. Au second, les fenêtres ont des balcons individuels et un encadrement à crossettes. Les baies de ce deux niveaux ont un encadrement mouluré.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    4 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement architectural
  • Précision représentations

    Le décor est sobre et se concentre sur les deux premiers étages : la modénature dégagent des tables surmontés de triglyphes. Des motifs ronds viennent animer les écoinçons des arcs en plein cintre.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Gorsse (Bertrand de), Souvenirs d'un vieux Luchonnais, "en montant les allées d'Etigny", Maisons, choses et gens, in Revue de Comminges, 1950, t. 63, 1er trimestre, p. 10-30.£Liégeard (Stéphen), Vingt journées d'un touriste au pays de Luchon, 1874, p. 40 - 42.£Gimet (François), Luchon en poche, Lafont éditeur, Luchon, 1874, p. 11£.Lambron (Ernest, docteur), Les Pyrénées et les eaux thermales sulfurées de Bagnères-de-Luchon, Paris : imprimerie et librairie centrales de Napoléon Chaix et cie, 1860, p. 331
  • NOTB_S Bibliothèque nationale de France, Plans de la ville de Luchon par M. Castex 1882, GED 825.£Archives départementales de la Haute-Garonne, 2 O 42 20 Plan général de la ville de Bagnères-de-Luchon dressé par M. Castex, architecte, 1898.£Le Figaro, 32e année, 3e série, numéro 326, 22 novembre 1886, p. 4.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre repérée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Inventaire général Région Occitanie