Dossier d’œuvre architecture IA31012372 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
château Champsaurel
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées - Bagnères-de-Luchon
  • Commune Bagnères-de-Luchon
  • Adresse 6 avenue de Venasque
  • Cadastre 2017 AM 90
  • Dénominations
    château
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    Champsaurel

Un édifice, qualifié de "castelet" est représenté en cours de construction sur le plan de Luchon par Castex en 1873. S. Liégard (op. cité, p. 77-78) évoque la commanditaire de ce petit château, la séduisante propriétaire de la villa Diana voisine : "près du chalet, sa baguette, mal inspirée cette fois, a fait sortir du sol un castel à tourelles de pierre qui gagnerait à être moins collé au roc : on y travaille encore". Il qualifie par la suite l'édifice de "joujou féodal" pour commenter son style néo-gothique. La commanditaire est Elisabeth Ariosa, fille du maire de Luchon, Mathieu Soulérat, et veuve de Bernardo-Ariosa. Pour accentuer le caractère médiéval du château, elle se fait créer un emblème (un double E majuscule) qu'on retrouve sur toute la décoration du château (extérieurs, cage et voûte de l'escalier, vitraux, cheminée, mobilier du salon rouge).£Le castelet prend par la suite le nom de "château Champsaurel" ("Saurel" est le nom du lieu-dit sur le plan cadastral de 1837) et est photographié sous ce nom par Labouche frères dans la série sur les Pyrénées.Le pyrénéiste Henri Beraldi séjourna autour de 1900 à la villa Champsaurel et fit représenter l'édifice sur une gravure sur bois réalisée par Henri Paillard. Le château continue d'accueillir les élites au début du 20e siècle ; le couple princier de Broglie-Reveil y séjournent ainsi pendant l'été 1924.£En août 1936 le château et son mobilier sont mis volontairement en vente aux enchères (en même temps que la villa Diana) avec une mise à prix à 100 000 F. L'activité hôtelière est relancée l'année suivante où un dénommé de Roll recrute pour le château Champsaurel du personnel de service.

Le château est construit en maçonnerie enduite selon un plan proche du carré. Le corps de logis est complété par diverses extensions qui lui confèrent son aspect pittoresque : deux tourelles en encorbellement à l'est, une tour demi-hors-oeuvre à pans coupés à l'angle nord-ouest, qui abrite l'escalier et une tour carrée au sud-ouest. Les toitures sont en ardoise. Au nord un escalier extérieur en fer à cheval mène à l'entrée de l'édifice, située en bas de la tour à pans coupés. La porte est surmontée d'un gâble ajouré. L'accès au niveau de soubassement s'effectue par une seconde porte, située sur l'élévation postérieure. Les baies des deux niveaux intermédiaires sont surmontées d'un encadrement à ressaut qui esquisse au centre un dessin d'accolade. Les piédroits sont ornés de colonnettes qui se transforment en moulure dans leur partie supérieure. Ces colonnettes sont dotées de cannelures sur les baies étroites des tours. Les baies du comble sont percées d'une croisée surmontée d'un fronton triangulaire dont le rampant est orné de crochets. Un balcon filant longe le rez-de-chaussée de la façade : il s'élargit dans sa partie centrale.£Les pièces de service sont situées dans le soubassement. Le rez-de-chaussée abrite les lieux de réception, les étages les chambres. La porte piétonne reliant le parc à l'avenue de Vénasque est surmontée d'un décor crénelé. Son encadrement est recouvert de dalles qui imitent un décor en pierre de taille.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, 2 étages de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à plusieurs pans brisés
    • toit conique
    • toit en pavillon
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier symétrique en maçonnerie
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    style néogothique
  • Techniques
    • sculpture
    • vitrail
    • peinture
    • ferronnerie
  • Représentations
    • monogramme
    • ornement végétal
    • fleur de lys
    • dragon
  • Précision représentations

    Au-dessus de la porte d'entrée, le monogramme autour du E est sculpté sur un écu faisant office de clé pendante. Des feuilles évoquant les choux frisés décorent le gâble qui surmonte la porte. Sur cette dernière une sculpture de vipère semble sortir du vantail. Les fenêtre sont dotées de vitraux qui portent le monogramme (en blanc sur fond bleu ou rouge). Le monogramme se retrouve sur les décors peints. La cage d'escalier est ornée en partie basse d'une grise d'arcatures gothiques abritant des arcs trilobés. Le garde-corps de l'escalier en ferronerie reprend le motif d'arcs gothicisants, amortis par des fleurs de lys. Les arcs trilobés se retrouvent sur les garde-corps des baies nord et sud du rez-de-chaussée.£La toiture du corps central est surmontée deux épis de faitage qui sont ornés à leur extrémité d'un dragon en fer forgé.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Verdenal (Jean), "Henri Paillard (1844-1912)" in Pyrénées : organe officile du Musée pyrénéen du Château-fort de Lourdes, n° 192, octobre 1997, p 375-389.
  • NOTB_S Liégeard (Stéphen), 20 journées d'un touriste au pays de Luchon, Hachette, Paris,1874, 556 p.£Express du Midi, 07 août 1936, p.3.£Express du Midi, 28 juillet 1927, p.5.£Bibliothèque nationale de France, Plans de la ville de Luchon par M. Castex, 1873, GED 826.
  • APPA
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  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Inventaire général Région Occitanie