En projet dès 1906, l'hôtel Pyrénées-Palace a été construit entre 1911 et 1913 (date portée) par l'architecte Edouard-Jean Niermans (1859-1928) pour le compte de M.-J. Giroix. Les statuts de la société de l'Hôtel des Pyrénées-Palace de Luchon ont été déposés en 1912 chez Me René Gouffier, notaire à Château-Thierry. Le capital était de 375 000 francs répartis en 1 150 actions et l'exploitation était prévue pour 80 ans. Sa double formation d'architecte et de décorateur amène Niermans à travailler sur de l'architecture de loisir : théâtres, brasseries, casinos et palaces, notamment sur la Côte d'Azur (il est installé à Nice entre 1909 et 1914) où il construit l'Hôtel Négresco entre 1909 et 1913. Construit à la même époque, le Pyrénées-Palace s'éloigne pourtant de l'éclectisme chargé de ce dernier pour afficher des lignes plus modernes (tendant vers l'Art Déco) et plus sobres. Un premier projet prévoyait la destruction de la villa Luisa voisine et la construction d'un hôtel à la composition marquée par le modern'style.£Le Figaro relate l'ouverture du palace le 25 juin 1913 et le décrit sous ces termes "admirablement situé au milieu d'un parc de 10 000 mètres dominant encore les jardins du Casino, il offre à l'élégante clientèle qui fréquente Luchon 150 chambres, 60 salles de bains, de confortables appartements pour les familles, ainsi qu'un restaurant de tout premier ordre. J. Giroix l'administrateur gérait également l'Hermitage Hôtel de Monte-Carlo et l'hôtel Mirabeau à Paris". Une décennie plus tard, l'hôtel affichait 200 chambres avec eau courante (publicité de 1923 dans le Bulletin Pyrénéen) et mettait en avant ses grands appartements privés. Il était alors administré par C. Husson. De grand luxe, comme le revendiquait son appellation de palace, l'hôtel n'a fonctionné que peu de temps : réquisitionné par le service de santé, il est transformé en hôpital complémentaire 54 de la 17e région de 1914 à 1917. Dans l'entre-deux guerre, il compte parmi ses hôtes la haute société européenne parmi laquelle le Figaro recense en 1931 le grand-duc et la princesse Boris de Russie, Mr et Mrs Winston Churchill, Fernand Bouisson (président de la Chambre des Députés), l'industriel Henri Laurain et son épouse. Affaibli par la crise de 1929, l'activité du palace est interrompue en 1945. Une activité hôtelière est relancée à partir de 1955 mais une partie de l'immeuble est alors vendue par appartement. En 1997, un incendie ravage le dernier étage. La toiture présentait initialement un aspect plus pittoresque avec belvédère couronnant le pavillon central et alternance de paires de lucarnes rampantes avec des lucarnes jacobines sur les deux ailes latérales.£E. Niermans, qui était également décorateur, avait dessiné les six lustres qui éclairaient la salle du restaurant.
- recensement du patrimoine thermal
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Pyrénées - Bagnères-de-Luchon
-
Commune
Bagnères-de-Luchon
-
Adresse
6 boulevard Charles Tron
,
rue Sylvie
-
Cadastre
2017
AK
233
-
Dénominationshôtel de voyageurs
-
AppellationsPyrénées Palace
-
Parties constituantes non étudiéesvestibule, restaurant
-
Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
-
Dates
- 1911, daté par source, date portée
- 1913
-
Auteur(s)
-
Auteur :
Niermans Edouard-Jeanarchitecte attribution par travaux historiquesNiermans Edouard-JeanCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
-
Auteur :
L'hôtel est construit à l'angle entre la rue Sylvie et le boulevard Charles Tron, bordés chacun par l'une de ses ailes, le corps central occupant la pointe. L'ensemble dessine ainsi une forme en V. Les liaisons entre le corps central et les ailes sont assurées par deux pans arrondis. Une longue terrasse en L longe l'aile qui suit le boulevard et forme un retour sur son élévation nord : elle venait initialement prolonger le restaurant et les deux salons installés au rez-de-chaussée de cette partie. Le rez-de-chaussée longeant la rue Sylvie abritait quant à lui des chambres. Les deux angles formés entre le hall et les ailes latérales étaient occupés par la réception et par un salon de lecture. Les appartements d'apparat étaient disposés au-dessus du hall et étaient composés d'une antichambre, d'un salon et de deux chambres avec salles de bains. Le décor architectural se concentre sur l'avant-corps : un perron abrité par une importante marquise mène au hall d'entrée, qui est éclairé également par les deux larges baies latérales en plein cintre. Ces dernières sont chacune surmontées par une partie du nom de l'hôtel : Pyrénées / Palace. La travée centrale est soulignée par son traitement en oriel aux 2e et 3e étages et par ses balcons avec garde-corps maçonnés au 1er étage et au sein de la loggia qui couronne la façade . Les faces latérales de cette avancée sont traitées par des colonnes qui font échos aux pans arrondis qui encadrent le corps central. Ce motif courbe se retrouve dans l'enchaînement entre le troisième étage et la toiture où le mur adopte une forme concave. Y font écho les baies du rez-de-chaussée et du 3e étage, couvertes par un arc en plein cintre. L'aile qui longe la rue Sylvie compte 12 travées où alternent des paires de baies larges et des baies étroites. Les baies larges sont dotées de garde-corps métallique, qui se développent en balcons au deuxième étage. Ces jeux d'alternance de format et de volumes viennent animer cette longue façade. La façade sur le boulevard reprend la même disposition, mais seulement sur six travées et les balcons sont déplacés au premier étage. Cette aile est prolongée par une aile basse couverte par toit-terrasse.
-
Murs
- enduit
- béton armé
-
Toitsardoise
-
Étagesétage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés, étage de comble
-
Élévations extérieuresélévation ordonnancée
-
Couvertures
- terrasse
- toit à longs pans brisés
- croupe brisée
-
Escaliers
- escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours en maçonnerie
-
Techniques
- ferronnerie
- décor stuqué
- peinture
-
Représentations
- feuillage
- tête
- ove
- fleur
- trophée
-
Précision représentations
Les garde-corps en ferronnerie sont ornés d'un motif de spirale assez moderne.£Le hall est orné d'un décor stuqué typique de la fin du 19e siècle : frise d'oves au plafond, rubans entourant des tables ovales sur les murs, feuillages sur les corniches, têtes feuillagées portées par des consoles en haut des pilastres, fleurs disposées en guirlande sous les chapiteaux ioniques des colonnes. Ce décor est rehaussé de peinture imitant l'or. L'ensemble du décor est de sytle Louis XVI. La corniche courbée du restaurant était scandée par des médaillons peints. Les dessus de porte y étaient décorés par des trophées.
Présentation succincte
- NOTSUC Le Pyrénées-Palace est le seul 4 étoiles de Luchon et s'inscrit dans la lignée des palaces de la Belle Epoque : de grande dimensions avec ses 200 chambres, il accueillait luxueusement les hôtes fortunés de la station. Il a été construit par l'architecte parisien Edouard Niermans entre 1911 et 1913, dans un style à la fois plus sobre et plus moderne que les réalisations de l'architecte sur le Côte d'Azur. Les jeux sur les courbes et les arrondis ne sont pas sans évoquer l'esthétique Art Déco. Ils contribuent à alléger l'architecture de l'hôtel, en dépit de ses grandes dimensions.
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G Pinchon (Jean-François), Edouard Niermans, architecte de la cafe-society, 1991, Mardaga, 335 p.£Rubrique tourisme et thermalisme in Pyrénées : organe officiel du musée pyrénées du Château-fort de Lourdes, 4e trimestre 1953, n° 16, p. 275.
- NOTB_S "Gazette des eaux" in La presse thermale et climatique : stations thermales, balnéaires, climatiques et touristiques, 6 janvier 1912, p. 21.£Pelon (Henri) docteur, "Luchon et ses hôpitaux militaires pendant la Grande Guerre", in La presse thermale et climatique : stations thermales, balnéaires, climatiques et touristiques, 30 octobre 1920, p. 419-420.£Le Figaro, 06 mai 1906, n°126, p.1.£Le Figaro, 27 juin 1913, n°178, p.5.£Le Figaro, 11 septembre 1931, n°254, p.4.
- APPA
- APRO
- ARCHEO
- AVIS
- CCOM
- CHARP
- CHARPP
- COORLB93
- COORMLB93
- COORMWGS84
- COORWGS84
- ENCA
- EPID
- ESSENT
- ETACT
- FEN
- FEN2
- FENP
- INTER
- MHPP
- NOPC
- OBSV
- PAVIS
- PETA_MA
- PLU
- PSAV_FA
- SAV_FA
- SELECT oeuvre sélectionnée
- TAILL
- TAILLP
- TOITU
- USER IVR73_SCPMIDIPYR
- VALID accessible au grand public
- VISI
- VISIB
- VOIR_AUSSI
-
Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
-
1/1250