La villa est construite en retrait du boulevard Edmond Rostand, entourée par un jardin qui se déploie vers l'est. Il est planté notamment d'un séquoia géant qui fait écho à ceux du parc du casino. La maison est orientée avec une exposition nord/sud qui est singulière par rapport aux autres villas du quartier de la Pique. Son corps principal, de plan rectangulaire, est couvert par une toiture à longs pans et croupes percées de lucarnes. Il est complété par un avant-corps sur deux étages à cinq pans, placé au sud, au milieu de la façade et couvert par une toiture à plusieurs pans à égouts retroussés. L'arrivée des toitures est supportée par des chevrons débordants et masquée par des lambrequins en bois. L'ensemble est construit en maçonnerie enduite, l'étage étant recouvert d'un essentage de planches en pitchpin d'après J. Caussette (op. cité, p. 101). Les élévations est et ouest sont identiques, avec trois travées et porte d'accès à la demeure. Les baies sont de forme rectangulaire au rez-de-chaussée et en arc segmentaire à l'étage : les premières ont un encadrement en pierre de taille, les secondes en bois. Un cordon mouluré en bois ceinture l'édifice à l'étage et contourne chacune des fenêtres ; la baie centrale des élévations est et ouest est dotée d'un balcon saillant en bois découpé qui fait écho aux deux grands balcons filants qui contournent l'avant-corps et invitent à la contemplation des Pyrénées.

A l'intérieur, deux pièces côté boulevard servaient aux domestiques, en l'absence d'un niveau de soubassement. L'angle sud-ouest de la villa est occupé par un escalier tournant en bois monumental.