Dossier d’œuvre architecture IA31012344 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
rue dite allée des Bains puis d'Etigny
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées - Bagnères-de-Luchon
  • Commune Bagnères-de-Luchon
  • Adresse allée d' Etigny
  • Dénominations
    rue
  • Appellations
    allée d'Etigny
  • Parties constituantes non étudiées
    groupe d'arbres

Lorsqu'il visite la ville de Luchon, Antoine Mégret d'Etigny, intendant des généralités d'Auch et de Pau, constate que les thermes de la ville sont séparés de celle-ci par des champs et des marécages. Il conçoit le projet de relier la ville (et la route de Toulouse) à ses sources et trace une longue allée entre les deux, bordée de quatre rangées de tilleuls. La chose ne se fit pas sans résistances locales : les tilleuls furent plusieurs fois arrachés et les dragons envoyés pour rétablir le calme. Cette opposition locale était davantage due à la perte de terrains agricoles plats, précieux en montagne, et au montant jugé trop faible des indemnités d'expropriation (3 217 livres à la charge de la commune) qu'à un refus du projet d'aménagement thermal (Lambron, 1860, p. 334). C'est pourtant le long de cette allée que s'est développée la première période d'urbanisation de ce qui n'était alors qu'un bourg.£En 1802, une somme de 8 300 F est voté par la ville pour bomber la chaussée et permettre l'écoulement des eaux usées (Lambron, 1860, p. 335). L'allée des Bains est rebaptisée "allée d'Etigny" le 2 août 1832. Sur le cadastre de 1837, si les constructions ne forment pas encore un front continu, elles sont déjà nombreuses. 1837 est également l'année où la chaussée fut recouverte de macadam. Mais c'est surtout de la seconde moitié du 19e siècle que date l'aspect actuel de l'allée et des bâtiments qui la bordent. L'allée formait l'un des lieux de promenade favori des curistes qui étaient nombreux à résider dans les hôtels qui s'y étaient implantés, mais qui trouvaient aussi là un grand nombre de distractions : cafés, commerces, librairie... Dès 1808, Etienne Sengez, maire de Luchon, interdit les allées aux charrettes, affirmant ainsi leur vocation proprement urbaine. Des lithographies et photographies anciennes témoignent de l'intense activité de cette artère. Dans son guide paru en 1866, Adolphe Bourdeillette relate que pendant la saison, l'allée et les maisons qui la bordent sont éclairées au gaz pendant toute la nuit (p. 53). Si la majorité des niveaux supérieurs sont bien conservés, les rez-de-chaussée ont dans l'ensemble été très modifiés en fonction des aménagements commerciaux qui s'y sont succédé.£Le deux premières maisons en retrait en haut de l'allée (n° 77 et 79), ont été construites par deux soeurs, filles de Louis Nadau et épouses respectivement Fabre et Brison : elles ont fait construire de façon assez concomitante deux maisons entre cour (côté allée) et jardin ce qui explique leur homogénéité.

L'allée d'Etigny relie le centre-ancien de la ville à l'établissement thermal. Elle mesure environ 560 m de long sur 30 m de large. Les édifices qui la bordent sont majoritairement alignés mais cet alignement est interrompu à divers endroits par des ensembles construits autour d'une cour (castel de la Pique, mairie, hôtel Pardeilhan), par des maisons isolées (château Lafont-Lassale, résidence Charles Tron en retrait) ou d'anciens hôtels construits en retrait, précédés d'un jardinet (n°77, 79, 81). D'après le Mémorial des Pyrénées de 1851, le nombre important d'édifices construits en retrait de l'allée était dû au feuillage des deux rangées de tilleuls qui formait une "voûte de verdure". Cette dernière fournissait de l'ombre en cas de forte chaleur, mais entretenait l'humidité par temps humide. Construire entre cour et jardin permettait de pallier cet inconvénient. La typologie des maisons bourgeoises avec perron est toujours incarnée par les n°41 à 45 mais était initialement plus répandue. Les édifices possèdent entre un et trois étages avec comble et niveau de soubassement et présentent leur mur gouttereau sur l'allée. Le répertoire décoratif est largement emprunté au langage néoclassique. Les décors de ferronnerie sont très présents, répartis entre les balcons, les garde-corps et les lambrequins.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    ensemble concerté

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Bourdeillette (Dr Adolphe), Les Pyrénées. Eaux thermales sulfureuses de Bagnères de Luchon. Guide du malade, du touriste et du médecin. Luchon : Lafont, 1866, 227 p.£Lambron,( Dr Ernest), Les Pyrénées et les eaux thermales sulfurées de Bagnères-de-Luchon, Paris : imprimerie et librairie centrales de Napoléon Chaix et cie, 1860, 1195 p.
  • NOTB_S "Bulletin des établissements thermaux" in Mémorial des Pyrénées, n°183, 37e année, 2 août 1851, p.2.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre repérée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_ADELATAILL
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée
  • 1/2000e.

  • Cadastre de Bagnères-de-Luchon, section B de la ville, 2e feuille, 1/1250e.

    Archives départementales de la Haute-Garonne. : 3 P 852

Documents figurés

  • Les Pyrénées pittoresques, souvenir de Luchon.carte postale

Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Inventaire général Région Occitanie