L'hôtel occupe une longue aile bordant l'allée d'Etigny à l'est et correspondant à deux numéros , les 65 et 67. Il est prolongé au sud d'une aile retour vers l'est qui s'achève au niveau d'une villa individuelle qui ferme la cour du côté est. L'aile qui borde l'allée compte treize travées : deux travées centrales correspondant à la porte de l'hôtel sont encadrées respectivement par cinq et six travées. Le niveau de soubassement est recouvert de plaques de marbre gris. Les baies du rez-de-chaussée sont dotées de balustres en pierre et encadrées par un décor de stuc, plus développé pour les deux travées centrales. Au premier étage, un balcon filant dessert toutes les baies. Les travées centrales sont soulignées par un décor de pilastres qui se poursuit au second étage (pilastres cannelés), cette fois-ci entre toutes les travées. Ce dernier présente une organisation identique à celle du quatrième étage avec des balcons saillants toutes les trois travées, tandis que les baies du troisième étage ne sont dotées que de simples garde-corps. Les baies des lucarnes du comble sont surmontées d'un fronton triangulaire à retours interrompus. Sur l'élévation postérieure, les baies du rez-de-chaussée sont en plein-cintre, hormis sur les deux travées centrales, soulignées par un entablement. Le balcon filant se retrouve au premier étage tandis que les deux suivants ont de simples baies nues et sont séparés seulement par des bandeaux saillants. Au quatrième étage, deux travées avec balcon commun alternent avec des travées nues. A l'angle ouest une tourelle polygonale abrite sans doute un escalier en vis ; elle est couverte par toit polygonal qui se termine en petit belvédère. Au sud, en retrait de la façade, l'élévation postérieur du n° 67 possède une baie segmentaire couvrant plusieurs niveaux, divisée par des meneaux et des traverses, qui comporte un S (pour Sacaron) en guise de clé.
L'aile en retour vers l'est ne compte que deux étages. Les baies du rez-de-chaussée sont en plein-cintre sauf là encore pour les travées centrales (soulignées par une marquise) et latérales. La monotonie de l'élévation est rompue par les trois pignons transversaux qui la scandent. La villa qui ferme la cour présente son élévation la plus décorée en direction de la cour : c'est là que se concentrent le décor de bois sculpté (lambrequins, balcon, pignon). Ce décor, ainsi que la toiture complexe et la tourelle en encorbellement au nord confèrent son côté pittoresque à la villa.