Dossier d’œuvre architecture IA31012329 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
chalet des Îles puis villa du Bois Chantant
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées - Bagnères-de-Luchon
  • Commune Montauban-de-Luchon
  • Lieu-dit Pique nord
  • Adresse 1 chemin du Pique
  • Cadastre 2019 AC 6
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    chalet des Îles, villa du Bois Chantant
  • Parties constituantes non étudiées
    conciergerie, écurie, parc

La villa n'apparaît pas sur le plan cadastral de 1837 mais figure sur une vue stéréoscopique dont le dépôt légal est daté de 1862 ce qui permet de dater sa construction entre ces deux dates. Sur cette dernière photographie, on observe que la villa est de taille plus modeste que l'état actuel, seul le corps central étant alors édifié. La vue porte la mention "chalet de M. Sapène"£Bien qu'implantée sur le bord oriental de la Pique, sur la commune de Montauban-de-Luchon, la villa apparaît en tant que chalet des Îles sur le plan de Luchon de 1873 recensant les propriétaires des maisons, hôtels mis en location pendant la saison des eaux. On la retrouve sous ce nom sur les plans de 1882 et 1898 ainsi que sur le guide Diamant de 1928 où l'on voit que le golf-links a été installé à proximité immédiate. Elle est l'objet d'une carte postale du photographe Soulé, sans doute vers 1880, ainsi que d'une autre des frères Labouche où elle est désignée comme villa du Bois Chantant à cause de son décor important dans ce matériau et de son environnement très boisé à l'époque, qu'on perçoit encore sur une vue aérienne de 1942. Sur ces vues de la fin du 19e siècle, la villa a été l'objet d'une extension par l'ajout d'un corps transversal qui reprend fidèlement le parti initial.£Propriété toujours de la famille Sapène elle est léguée à la fin du 19e siècle à Albert Sapène. Ce dernier y vit seul avec des domestiques, hanté par le monde nobiliaire et dans un délire de persécution. Mort le 26 octobre 1911 à l'asile d'aliéné de Braqueville, il avait, par son testament rédigé en 1908 (avant son internement en 1909), déshérité sa soeur Gabrielle, veuve de l'érudit Julien Sacaze, au profit du roi d'Espagne Alphonse III. La sucession est contestée et la villa devient finalement en 1921 (jugement de la cour d'appel de Toulouse du 31 mai) la propriété de Gabrielle Sacaze qui n'y réside pas. Ses filles, Eva et Edith Sacaze, doivent se résoudre à la vendre en 1950 au Centre d'Apprentissage de Luchon, devenu depuis Lycée professionnel des Métiers du Bois. La partie boisée de la propriété a été transformée pour accueillir les bâtiments d'enseignements mais la villa, ses dépendances et une partie du parc ont été conservées. La gloriette au fond du jardin, visible sur la vue aérienne de 1945, a pour sa part disparue. L'angle nord-ouest de la maison a fait l'objet d'un agrandissement entre 1945 et 1958, (cf. photographies aériennes). Les balcons du rez-de-chaussée surélevé, visibles sur les photographies anciennes, ont pour leur part disparu. La villa a été occupée un moment par des services du lycée mais ce n'est plus le cas ; elle est actuellement sans attribution. L'écurie a été reconvertie en garage et atelier au rez-de-chaussée et en logement de fonction dans le comble.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 19e siècle
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle

La villa est implantée en retrait, au nord de la route reliant Montauban-de-Luchon à Bagnères-de Luchon et est légèrement plus proche de cette dernière agglomération. Elle était initialement entourée d'un petit parc boisé dont quelques arbres remarquables ont été conservé (séquoïa, gingko biloba, cèdre et peuplier). Un petit logement de gardien est situé au bord de la route, à l'angle sud-ouest de la parcelle. L'écurie et les dépendances sont rejetée au nord-est.£La villa était construite sur un plan massé régulier : le corps principal est complété par un corps transversal étroit qui forme des avancées à l'est et à l'ouest (l'escalier est implantée dans celle-ci). L'angle nord-ouest a été par la suite construit ce qui a rompu la symétrie de l'ensemble. Les vaisseaux sont couverts de toitures à longs pans qui se terminent sur les quatre pignons par des demi-croupes. La façade, orientée au sud, concentre le décor en bois découpé qui se déploie sur les garde-corps des balcons et sur les lambrequins. Les balcons suivent les ressauts de l'élévation et sont filants au second étage. Au premier étage, un balcon de deux travées souligne l'avant-corps central.Les chaînes d'angle et les piédroits des baies sont soulignés par un décor en dent de scie en briques polychromes. A l'intérieur, quelques cheminées sont conservées ainsi que des huisseries avec les volets intérieurs. Les deux étages, aménagés au 20e siècle en appartement indépendants, comporte la même distribution autour d'un couloir central.£Le pavillon du gardien a connu une petite extension sur sa partie arrière. C'est un petit bâtiment à toiture débordante en ardoise. Le soubassement est en maçonnerie enduite tandis que l'étage et le comble ont un parement en faux pan-de-bois à hourdis de brique. Sur le pignon ouest, un escalier droit en bois dessert le niveau de comble par l'extérieur.£L'écurie conserve une partie de son traitement pittoresque : toiture débordante portée par des aisseliers, vaste lucarne pignon de l'élévation ouest, et décor des pignons. Ces derniers, quoique transformés, devaient avoir un traitement similaire. Ils étaient structurés en panneaux par des montants en bois, les articulations en brique étaient disposées de façons variables. La partie supérieure de ces pignons est traitée en damiers avec l'aide de carrés d'enduits en ciment alternant avec les briques qui semblent ainsi disposées en boutisses.

  • Murs
    • enduit
    • faux pan de bois
    • maçonnerie
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • demi-croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier intérieur
    • escalier tournant à retours, en charpente : escalier tournant à retours en charpente

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Pac (Henri) Les amours romantiques de Julien Sacaze et Gabrielle Sapène in Revue de Comminges, janvier 2001, t. 117, p. 145-153.
  • NOTB_S Bibliothèque nationale de France, Plans de la ville de Luchon par M. Castex, 1873, GED 826.£Bibliothèque nationale de France, Plans de la ville de Luchon par M. Castex, 1882, GED 825.£Archives départementales de la Haute-Garonne, 2 O 42 20 Plan général de la ville de Bagnères-de-Luchon dressé par M. Castex, architecte, 1898.£IGN, remonter le temps, C1848-0061_1945_CDP692_0039£Express du Midi, 30 juillet 1912, p.2. et 1er juin 1921, p. 3.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre repérée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_ADELATAILL
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété de la région
  • f. 61

    Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, : PETFOL-UA-50
  • Voyage aux Pyrénées.Photographies collées sur carton, 9 × 17,5 cm

    stéréothèque : Mag6211
  • Les Pyrénées Centrales (1re série). 100. [entre 1918 et 1937].

    Archives départementales de la Haute-Garonne, Toulouse : 26 FI Pyrénées 1074
  • 20/09/1945

    IGN, remonter le temps : C1848-0061_1945_CDP692_0039
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Inventaire général Région Occitanie