Dossier d’œuvre architecture IA31012325 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
villa Espérance, puis Institut Sainte-Hélène, puis villa 1 Maillot pour la Vie
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées - Bagnères-de-Luchon
  • Hydrographies la Pique
  • Commune Bagnères-de-Luchon
  • Adresse , 3 rue Jacques Barrau
  • Cadastre 2015 AL 97
  • Dénominations
    couvent
  • Genre
    de religieuses non cloîtrées
  • Vocables
    Sainte-Hélène
  • Appellations
    villa Espérance puis villa 1 Maillot pour la Vie
  • Destinations
    hôtel
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, conciergerie, restaurant, jardin d'agrément

Le couvent des Soeurs de l'Espérance est représenté sur le plan de Luchon dressé en 1873 par Castex, architecte de la ville. Il n'apparaît pas sur le plan publié dans l'ouvrage de Lambron en 1860 (op. citée, p. 331) ce qui permet de dater sa construction entre ces deux dates. La congrégation ayant été fondée par l'abbé Noailles à Bordeaux en 1836, le couvent date probablement du milieu du 19e siècle. La vocation de l'ordre est le soin aux malades ce qui explique son implantation à Luchon. Le couvent a ensuite été occupé, au moins à partir de 1929, par les soeurs dominicaines du Saint Nom de Jésus pour en faire une maison d'accueil. Le but de cette congrégation, fondée en 1800 à Toulouse, était de proposer une éducation chrétienne aux jeunes filles défavorisées et de créer des écoles gratuites pour les enfants pauvres. Une annonce dans le journal La Croix en 1929 présente les installations modernes de l'institut à cette époque : "chauffage central, bains douches". Le contenu des cours est également détaillé : "préparations aux divers examens. Latin, langues viv., art d'agr., cours ménagers", ainsi que le mode de vie "Vie familiale. Cure d'air".£Pendant la Grande Guerre, le couvent devient l'hôpital bénévole 147 bis, réservé aux officiers. Les bâtiments ont été rachetés en 2012 par l'association 1 Maillot pour la Vie qui les a aménagés en hôtel-restaurant afin d'accueillir des enfants malades et leurs familles en vacances. L'association a été contrainte de les mettre en vente en 2015.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle

La villa est implantée en retrait de la route de Saint-Mamet et son parc est bordée à l'est par la Pique. Il s'agit d'un édifice relativement important au volume assez complexe : le corps principal forme un U dont la partie centrale forment une saillie en rotonde sur l'élévation postérieure. La chapelle forme une saillie au nord-ouest, à laquelle répond un pavillon du côté nord-est. A l'ouest, une aile en retour jusqu'à la rue abrite notamment la conciergerie. Le jardin se déploie devant la maison et en direction des rives de la Pique. L'ensemble est bordé par un mur d'enceinte qui correspond à l'ancienne clôture du couvent. Il est percé d'un portail en ferronnerie situé dans l'axe de la travée centrale de la demeure.£L'ensemble est construit en maçonnerie enduite ; sur la façade et les ailes du U, les niveaux sont soulignés par une double rangée de brique. Orienté au sud la façade compte cinq travées sur le corps central, complété par deux autres travées sur chacun des pavillons du U. Le niveau de comble est percé de lucarnes à deux pans dont le fronton est décoré de boiseries. La travée centrale est fortement mise en valeur : la porte à imposte est encadrée par un décor architecturé terminé par une corniche ; le décor se poursuit sur les deux étages par un encadrement en bossage ; enfin, au niveau du comble, la lucarne est remplacée par une grande niche qui abrite la statue de la Vierge à l'enfant et est surmontée d'une croix en pierre. La niche est encadrée par deux petits pilastres cannelés qui supportent un demi-fronton : la statue de la Vierge prend place sous une arcade moulurée en plein-cintre. Ce demi-fronton fait écho à celui qui courronne les élévations sud des deux pavillons du U qui sont également plus soignées ; elles sont par ailleurs dotées de balcons filants aux deux étages ainsi que d'un balcon plus réduit au niveau de comble. L'élévation postérieure est plus sobre, marquée par la seule corniche qui ceinture tout le bâtiment. Sur la rotonde, toutes les baies sont de même hauteur mais plus étroites que sur le reste de l'édifice. La chapelle compte trois travées droites, et une abside à trois pans. Des contreforts en pierre encadrent les baies allongées en plein-cintre.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à plusieurs pans
  • Techniques
    • sculpture
    • ferronnerie
  • Représentations
    • croix
    • Vierge à l'Enfant
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • LAMBRON (Ernest, docteur), Les Pyrénées et les eaux thermales sulfurées de Bagnères-de-Luchon, Paris : imprimerie et librairie centrales de Napoléon Chaix et cie, 1860, 1 195 p.

Périodiques

  • Pelon (docteur Henri), Luchon et ses hôpitaux militaires pendant la Grande Guerre, in La presse thermale et climatique, 30 octobre 1920, A 61, N 2944, p. 419-420.

  • La Croix, n° 14291, 02 octobre 1929, p.6.

Documents figurés

  • Bibliothèque nationale de France, Plans de la ville de Luchon par M. Castex 1873, GED 826

Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Inventaire général Région Occitanie