Le docteur Simon Spont épouse Hortense Soulerat : au retour de leur voyage de noces en Suisse, ils font construire trois chalets dans le style suisse. Le moyen chalet, le premier construit, date de 1848 : en haut de la façade, la date portée est surmontée des initiales S. S pour Spont - Soulerat. La matrice cadastrale confirme cette datation et indique sur le "chalet" était imposé sur un revenu de 500 F. Voué à la location, il accueillait des hôtes fortunés et illustres : il a été parmi les premiers immeubles de rapport de la cité thermale.
L'aile en retour au nord n'était initialement pas prévue sur les dessins de Chambert. Le chalet en lui-même était également être moins profond, prolongé à l'arrière par un bâtiment bas, visible encore sur la lithographie d'André Gorse (1847-1889) représentant les chalets. Ce n'est qu'ultérieurement qu'une travée supplémentaire qui a été construite à l'ouest. Le programme sculpté des menuiseries et les vitraux encore en place sont en revanche conformes au projet initial. Il était également prévu un niveau inférieur en pierre de taille apparente et des niveaux supérieurs recouverts d'un essentage de bois masqués désormais par l'enduit. La toiture était censée s'achever avec des ardoises en écailles de poisson qui, si elles ont été mises en place, ont depuis disparu. Selon les plans initiaux, un escalier tournant était situé au milieu de l'édifice.
Sur la vue dessinée par Victor Petit au début du 20e siècle, on observe que les trois chalets sont traités de la même manières : le rez-de-chaussée (et le premier étage sur le grand chalet) est en maçonnerie enduite tandis que les étages sont recouverts d'un essentage de bois.