Dossier d’œuvre architecture IA31012023 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
demeure dite Maison Malbosc
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Haute-Garonne
  • Commune Auterive
  • Adresse rue Saint-Michel
  • Cadastre 2012 L 387
  • Dénominations
    demeure
  • Appellations
    Maison Malbosc
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

La ville d'Auterive, détenue par la très ancienne famille des seigneurs de Montaut, fut dévastée à maintes reprises (croisade, épidémies, brigandage). A la fin du 14e siècle, les Montaut durent vendre une grande part de leurs biens aux Isalguier. Annoblie en 1328, cette famille toulousaine connaît au 14e siècle une ascension liée à l'exploitation de ses domaines fonciers. En 1361, Bernard-Raimond Isalguier acquiert, au couvent des Frères prêcheurs, la baronnie d'Auterive contre 2000 florins, donnant naissance à la lignée des Isalguier de Fourquevaux-Auterive. De 1374 à 1405, les Isalguier sont en procès avec les Frères Prêcheurs de Toulouse, lesquels contestent cet achat. Ils recevront des compensations en froment d'Auterive. De tous les fiefs de Jacques Isalguier, Auterive est le plus élevé en dignité. Il y possédait un four commun, des moulins, leud et péage. L'immeuble de la rue Saint-Michel est attesté dans un dénombrement présenté par Jacques Isalguier devant le Sénéchal de Toulouse le 19 janvier 1457 : "item l'ostel principal que ledit Izalguier a dedans la dite ville". Il fut construit dans l'îlot bâti situé entre la rue de la Lèze, la rue du Four, la rue Saint-Michel et une petite rue détruite par l'aménagement de l'actuelle place Occitania. Dès 1460 cependant, la fortune des Isalguier est en déclin. En 1532, la maison fait partie des biens d'Auterive que Jean et Guy Isalguier vendent au roi de Navarre. Elle changea dès lors plusieurs fois de mains : le roi de Navarre ayant inféodé la maison au bourgeois Simon de Portes, celui-ci la vend en 1542 à noble Jean de Saint-Etienne, seigneur de Camparnaud, époux de Béatrice de Tournemire, dame du Secourrieu. Les descendants de cette dernière furent par la suite contraints de la vendre au Cardinal de Joyeuse qui la céda en 1606 à Jean-Georges de Caulet, conseiller au Parlement de Toulouse. Sa descendante, Marie de Caulet, par son mariage avec Jean de Rességuier, président au Parlement, transmet la maison à la famille de Rességuier qui la conserve jusqu'à la Révolution. Le caractère massif et apparemment homogène de la construction grâce à l'usage exclusif de la brique tendent à masquer son évolution chronologique : il s'agit en effet, d'une bâtisse construite en plusieurs étapes. Le bâtiment sur rue en particulier a été construit en deux étapes, la première autour de 1540 (partie de droite), la deuxième (partie de gauche) peu après probablement (16e siècle). Cette deuxième étape a pu concerner l'aménagement d'un local commercial en rez-de-chaussée (ouverture cintrée en brique) en relation avec un dispositif spécifique découvert dans le sol de la cave correspondante (support de moulin à huile ou à pastel ?). Le bâtiment sur rue a reçu plusieurs modifications (réfection de baies au 18e siècle, cloisonnements au 19e siècle...).

La Maison Malbosc occupe l'angle nord-ouest d'un îlot, en plein coeur d'Auterive, en bordure de la Place Occitania. Elle est constituée : d'un corps de bâtiment massif d'allure monumentale, de plan presque carré, flanqué sur l'arrière d'une tour-pigeonnier ; d'une cour arrière entièrement clôturée, invisible depuis la place ; de dépendances au nord de la cour. Le corps de bâtiment principal repose sur un niveau de sous-sol composé de deux grandes caves parallèles voûtées en cintre segmentaire. L'une d'elle (partie B) présente dans le sol des formes en creux pouvant évoquer des dispositifs artisanaux (meules ?). En élévation, seule la façade sur la rue Saint-Michel est ajourée. La façade nord, anciennement sur une petite rue, offre une vaste surface murale en brique, à l'allure de maison forte. Concernant la façade sur la rue Saint-Michel, différentes phases de construction sont lisibles. Une césure verticale indique une première construction (partie droite, partie A, avec les deux travées), et une extension jusqu'à l'angle (partie gauche, partie B). Le dernier niveau a conservé les anciennes fenêtres à meneaux. Celles du premier étage ont été remplacées par de hautes fenêtres rectangulaires. A l'arrière de la partie B, le massif maçonné ménage deux espaces carrés. L'un comporte une superposition de pièces voûtées en ogive, celle du rez-de-chaussée étant intitulée "chapelle" (culs-de-lampe ornés de visages). L'autre contient un escalier à colimaçon en bois : placé à la jonction, il dessert des étages de niveaux différents entre les parties A et B. Il se termine en tour-pigeonnier. Au-dessus d'un rez-de-chaussée cloisonné, la partie A comporte deux grandes salles ornées de cheminées de brique en anse de panier surmontées d'arcs de décharge. La partie B comporte en entresol une ancienne prison, puis une salle par étage. Des cloisonnements légers ont été aménagés postérieurement sur les niveaux supérieurs des parties A et B, pour les transformer en appartements. Des papiers peints sont conservés sur les parois et les devants de cheminées.

  • Murs
    • brique
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en charpente
  • Techniques
    • sculpture
    • papier peint
  • Représentations
    • portrait
  • Précision représentations

    Visages ornés d'une bordure de chapeau et de col à fraise.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler, à étudier

Ancienne maison de ville du 14e siècle ayant subi des transformations successives aux 16e, 18e et 19e siècles.

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Bibliographie

  • Boudin Monique. Maison Malbosc, Auterive (31). projet d'aménagement d'un bâtiment existant pour la réalisation d'un ensemble culturel. Note de présentation, diagnostic technique, surfaces (plans et relevés, dessins). 3 fascicules. Auterive, octobre 2000.

  • Latour Louis. Auterive à travers l'histoire. Dans l'Auta, n° 532, 1988, pp. 11-17

  • Wolff Philippe. Une famille du XIIIe au XVIe siècle, les Isalguier de Toulouse, dans Mélanges Histoire sociale, 1942, pp. 35-58.

  • Latour Louis. Le castrum d'Auterive, ses origines, son histoire, ses fortifications, dans Mémoires de la SAMF, 1994

    pp. 85-107.

Périodiques

  • Barrière-Flavy Casimir. Vieilles maisons d'Auterive (texte du 19e siècle), dans L'Auta, n° 530, novembre 1987, pp. 280-282.

Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Inventaire général Région Occitanie