La maison, construite dans le courant du 18e siècle, est attestée sur le cadastre de 1810. Mitoyenne, elle appartient au noyau urbain de Pechbonnieu qui longe la voie principale du bourg. Son plan rectangulaire, comprenant pièces de vie et espaces agricoles, se développe dans la profondeur de la parcelle. Une dépendance agricole de plan rectangulaire est adossée à l'arrière de la maison. Une seconde est venue la prolonger vers le jardin comme le prouvent les chaînes d'angles.£Il est certain qu'à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle la maison s'élevait sur trois niveaux. Une tour, percée d'une fenêtre, était accolée à l'étage de comble. Elle est visible sur une ancienne photographie présentant l'élévation sud-ouest (A. D. Haute-Garonne, 26 FI 31 1023). Les bâtiments agricoles sont également reconnaissables avec leur toit en appentis.£L'édifice a par la suite été transformé : la tour a été arasée, tandis que la dépendance agricole contenant une citerne a disparu. Il ne subsiste aujourd'hui qu'un seul mur de celle-ci. Des modifications ont également été apportées à l'intérieur de la maison dont la cage d'escalier a été coupée du vestibule par la réalisation d'une cloison de séparation. Des toilettes et une cabine de douche ont été ajoutées dans la cage d'escalier tandis qu'une cloison a été installée entre la cuisine et l'arrière-cuisine. Elle a pu soit remplacer une ancienne cloison ou bien servir à créer un nouvel espace. Outre ces éléments, le reste des maçonneries est resté dans un état proche de celui du 19e siècle.
- dossier d'urgence
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Haute-Garonne - Toulouse-15
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Commune
Pechbonnieu
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Adresse
9 place de laMairie
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Cadastre
1810
C
369
;
2014
AT
113
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Dénominationsmaison
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Parties constituantes non étudiéesjardin, entrepôt agricole, toit à porcs, entrepôt agricole
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Période(s)
- Principale : 18e siècle
- Principale : 19e siècle
- Principale : 20e siècle
L'édifice, construit sur une parcelle en lanière, est en briques et recouvert d'un enduit, manquant à certains endroits. Il est couvert d'un toit à deux versants en tuiles canal et s'élève sur quatre niveaux : un entresol s'intercale entre le rez-de-chaussée et le premier étage tandis que des combles terminent la construction. Outre les pièces de vie, l'édifice se compose également de bâtiments agricoles qui lui sont accolés pour certains.
La façade sur rue est en léger retrait par rapport à la voie publique. Elle présente deux niveaux, un double cordon matérialisant le premier étage, et est coiffée d'un avant-toit aux chevrons apparents. Deux ouvertures ont été percées sur chaque niveau, selon un même axe vertical. Elles possèdent un encadrement légèrement saillant, impression donnée par l'absence d'enduit. L'entrée principale a été installée sur cette élévation. Un édifice à un niveau, dévolu au garage, est greffé à la maison. Il en reprend les caractéristiques : la maçonnerie en briques est enduite d'un crépi, le tout surmonté d'une toiture en tuiles canal à deux versants. Des traces d'arrachement d'un ancien toit, légèrement plus haut, sont encore visibles. Une fenêtre offre un peu plus de luminosité à cet espace qui dispose déjà d'un grand portail rectangulaire.£L'élévation sud-est de la maison, qui se développe au-dessus du garage, est percée par trois fenêtres rectangulaires au niveau de l'étage de combles.£L'élévation sud-ouest, qui donne sur le jardin, est recouverte d'un enduit qui montre des lacunes. Deux tirants sont fixés dans le plancher du dernier niveau, alors que seule une ancre est visible sur la façade opposée. Celles du sud-ouest restent visibles par-dessus le crépi et ne donnent lieu à aucune tentative décorative. Les bâtiments agricoles lui sont accolés et sont couverts d'un toit en appentis de tuiles canal. Au-dessus de ce dernier subsiste une rangée de tuiles horizontales qui pourrait correspondre à une couverture antérieure. Le premier niveau de l'élévation principale comprend deux fenêtres. L'une étant deux fois plus grande que l'autre, c'est celle de gauche qui ouvre sur la chambre, l'autre étant celle de la "garde-robe". Le dernier niveau, qui correspond aux combles, ne conserve qu'une fenêtre, ouverte dans l'axe de celle de la chambre. Une corniche précède l'avant-toit.
La dernière élévation n'a pas été vue et ne s'étend de toute manière que sur quelques mètres de large.£Le rez-de-chaussée est divisé en deux par un mur de refend. La partie sud-est se subdivise en un vestibule et une cage d'escalier, qui communiquaient par une porte. Celle-ci menait directement à la porte côté jardin par le passage laissé libre sous l'escalier. La partie nord-ouest est composée d'une large cuisine et d'une arrière-cuisine. L'escalier mène à un entresol qui se trouve dans l'angle formé par la cage d'escalier et l'arrière-cuisine tout en empiétant du côté du jardin.£Le premier étage possède un plan plus simple. Il se compose de deux ensembles : l'un côté jardin, l'autre côté rue. Ils sont reliés par une petite pièce suivie d'un couloir disposés longitudinalement et auxquels on accède par l'escalier. La chambre occupe l'angle occidental de l'étage. Elle se situe au-dessus de l'entresol et d'une partie de la cuisine. La petite pièce de communication ampute son angle oriental. La "garde-robe", qui se situe dans l'angle sud, entre la cage d'escalier et la chambre, est construite au-dessus du passage ouvert vers les dépendances. La partie sud-est de l'étage se compose de quatre pièces, couloir inclus. Celui-ci mène à la plus grande, qui peut avoir été soit un salon-salle à manger, soit une chambre. La pièce possède deux alcôves qui encadrent le couloir.£Les combles sont ouverts en-dehors d'un espace central cloisonné dont subsistent deux murs, l'un étant percé d'une porte en bois, qui se trouve dans le prolongement de l'escalier.£Les dépendances qui sont accolées à la maison sont composées de quatre espaces. Un passage, en calade de galets, relie la maison au jardin et jouxte les trois autres espaces du côté sud-est. Depuis l'arrière-cuisine jusqu'au jardin, se trouvent respectivement une pièce non visitée et aux fonctions inconnues, une grange-étable plus grande et plus basse abritant le foyer du four dont la bouche se situe dans l'ultime espace qui n'est fermé au nord-ouest que par un mur. Au sud-est, une dernière pièce qui ne se signale que par des traces d'arrachement se situait originellement du côté du couloir, mais l'on ignore où se trouvaient ses accès. Près de celui-ci est une citerne, à côté du mur de clôture sud-est, contre lequel s'élève à quelques pas un clapier à deux niveaux. Une ouverture est percée sur chacun. Une pompe est installée tout contre. Le toit à porcs, situé à l'opposé, est composé d'un seul niveau mais scindé en deux parties, elles-mêmes précédées d'un enclos. En face, le long du même mur de clôture, se trouve un édicule d'environ un mètre carré, dont la fonction originelle devait être celle de toilettes.£L'accès à l'intérieur de la maison se fait par deux marches. La pièce d'entrée, carrelée, contient deux tablettes d'angle de part et d'autre de la porte d'entrée. Depuis ce premier espace, on accède à la cuisine par une porte à double battant. Les deux pièces sont séparées par une cloison dont le remplissage est en briques sur chant .£La cuisine de grande dimension est percée d'une fenêtre donnant sur la rue et de trois portes. L'élément monumental de la cuisine est sa cheminée adossée en briques, installée face à la double porte. Son manteau est formé de deux piédroits surmontés d'un arc surbaissé ; son bord intérieur est chanfreiné. L'âtre qui est de même niveau et de même matériau que le reste de la pièce est réduit de chaque côté par deux surélévations rectangulaires de quatre lies de briques ; afin de réduire la taille du manteau un poêle artisanal a été installé à l'intérieur du foyer primitif. Un espace de travail a également été aménagé dans l'angle du mur mitoyen et du mur côté rue. Il se compose d'un plan de travail qui comprend un évier en pierre. Il est recouvert de carreaux en terre cuite. Les deux poutres maîtresses du plafond sont posées sur des corbeaux, eux-mêmes placés aux extrémités des poteaux saillants de la cloison centrale. Les solives du plafond sont apparentes.£Opposée à la fenêtre, une porte mène à l'arrière-cuisine de dimensions modestes. Son cloisonnement est récent. Elle ne présente rien de remarquable.
La cage d'escalier traverse tous les étages. Son escalier tournant à jour est charpenté. Sa main courante repose sur des balustres rampants carrés en poire qui sont pour l'essentiel fragilisées. L'espace du rez-de-chaussée a été cloisonné afin d'accueillir une cabine de douche et des toilettes. Le sol fait de carreaux en terre cuite et le plafond demeurent toutefois en l'état.
L'entresol est recouvert d'un enduit blanc. Il dispose d'une fenêtre placée sur le mur nord-ouest. La base de la cheminée de la chambre s'appuie sur ce même mur, à droite de la fenêtre. Il devait initialement servir d'espace de stockage.
La chambre possède une décoration chargée et homogène. Outre sa remarquable cheminée en staff, son papier peint, avec ses tonalités blanches et argentées, reproduit un même motif géométrique et végétal. Il est entouré par de fines lignes courbes et dorées. La partie supérieure du mur est ornée d'une frise avec fausse corniche et faux chevrons. Elle est réalisée en staff, tout comme le coffrage qui habille les poutres et la voûte. Celui-ci est rythmé par des boutons de fleur. La fenêtre donne sur le jardin et s'élève jusqu'au plafond. Elle conserve ses huisseries d'origine. La fenêtre de la "garde-robe" est placée sur le même mur. Face à elle, une alcôve apporte de la profondeur à la pièce.
Le passage du couloir à l'autre grande pièce du premier étage se fait par une grande arcature. Les deux fenêtres de la pièce lui font face et donnent sur la rue. La cheminée engagée dans le mur mitoyen est désaxée en direction de l'une des deux alcôves, du fait qu'elle soit placée au-dessus de la cheminée de la cuisine. Ses piédroits et son linteau sont moulurés. Sa hotte droite se distingue par ses éléments néoclassiques. Deux pilastres y supportent un entablement et encadrent un panneau central mouluré surmonté d'un masque en haut-relief. Des poutres maîtresses et des solives soutiennent les plafonds de l'espace central et ses alcôves.
L'aménagement central des combles est cloisonné par un pan de bois intérieur. Entre cette cloison et le toit côté jardin se trouvaient des trous à pigeonnier. Le reste de la maçonnerie est bâti en brique, recouvert de chaux. Trois jours rectangulaires ont été percés afin d'apporter un peu de luminosité. Ils ferment avec un volet.
Le passage de la maison aux dépendances agricoles se fait par la porte de l'escalier au rez-de-chaussée. Cette porte débouche sur un petit porche, qui supporte la "garde-robe", et qui se termine par un arc segmentaire. L'une des deux pièces du bâtiment agricole conserve un râtelier en plus du foyer du four et dispose d'une fenêtre sur les murs sud-est et nord-ouest. Les deux pièces communiquent par un petit volet dont le rôle fut soit de faire circuler l'air chaud, soit laisser passer la lumière, sinon les deux. C'est dans le préau que se situe l'espace d'alimentation du four, qui se singularise par une disposition atypique, alliant le manteau et la hotte d'une cheminée à l'ouverture étroite d'un four. Cette pièce n'est maçonnée que sur les deux côtés partant de l'angle du four, le reste n'étant soutenu que par des poutres chancelantes.
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Murs
- brique
- brique crue
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Toitstuile
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Plansplan rectangulaire régulier
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Étagesrez-de-chaussée, entresol, 1 étage carré, étage de comble
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Couvrements
- charpente en bois apparente
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Couvertures
- appentis
- toit à deux pans
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant en charpente
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Techniques
- décor stuqué
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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Documents d'archives
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cadastre de 1810
Documents figurés
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A. D. Haute-Garonne, 26 FI 31 1023.