2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général
depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie
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Dossier non géolocalisé
En 1964, Jean et Suzanne Perry demandent à l'architecte Bernard Bachelot de concevoir leur villa sur un grand terrain au bord du Touch. Selon Jean-Loup Marfaing (op. cit.), l'architecte laisse penser que cette commande était présentée comme un test préalable à l'étude pour le magasin construit sur la place Esquirol (IA31011139). Bernard Bachelot signale lors de ses entretiens avec Catherine Desmoulins et Bernard Catllar : ". j'ai passé une journée à parcourir le terrain pas à pas en commençant à faire quelques croquis pour voir comment intégrer la maison à ce paysage somptueux. J'ai commencé par dessiner les arbres que je voulais respecter et j'ai proposé de construire la maison sur l'île, de la hisser sur pilotis à cause des crues et de créer les passerelles d'accès. Le dialogue avec Suzy Perry a nourri ce projet. Elle est comme moi très sensible à la modernité alors que Jean Perry aime les choses plus classiques."
Dans le dossier conservé aux archives départementales, plusieurs documents indiquent le parti pris par l'architecte. Ce dernier indique que le caractère aquatique du lieu ajoute à sa poésie, conduisant l'architecte à adopter une plastique appropriée. Le projet, achevé en 1966 n'est pas sans références avec les oeuvres de l'architecte américain Franck Lloyd Wright.
La villa est implantée sur une petite île entre la rivière Touch et le canal de fuite d'un ancien moulin. Elle est orientée nord-est sud-ouest et son plan s'adapte à la parcelle en longueur sur laquelle elle est construite. La maison est construite en béton et sur pilotis pour mieux s'adapter au terrain en pente et palier à son caractère inondable en période de grosses crues. A l'extérieur, certains murs sont revêtus de carreaux de céramique en navette.£La maison compte deux niveaux principaux d'habitation et un étage de chambres précédés de terrasses avec un garde-corps plein souligné en pied par une fine ligne d'évidement. Elles prolongent les volumes des espaces intérieurs.£Une passerelle qui enjambe le canal du moulin en permet l'accès. Elle conduit à la porte d'entrée qui s'ouvre dans l'angle du séjour en longueur, à l'articulation avec la salle à manger. C'est à ce niveau que s'articule la partition de la villa, avec séparation des espaces de jour de la chambre principale avec ses pièces de services. Un escalier à volée droite dessert les trois chambres à l'étage qui s'ouvrent chacune sur une vaste terrasse. Une volée d'escalier superposée à la volée inférieure donne accès au-dessus à la pièce en belvédère. Les proportions et dimensions des ouvertures répondent aux fonctions des pièces. Les vastes baies du séjour dans l'axe de l'île s'ouvrent sur la succession des deux terrasses. Le lit de la chambre principale jouit d'une large vue frontale suspendue sur le même paysage. Le même dispositif de grande baie suspendue sur le paysage opposé se développe sur toute la façade latérale de la salle à manger.£Ainsi, le rez-de-chaussée comporte : un hall avec vestiaire sanitaire, un séjour, une salle à manger, une cuisine avec office et l'escalier menant à l'étage ainsi que la chambre de maître, la salle de gymnastique, le dressin et la salle de bain. A l'étage, on compte 3 chambres prolongées par une terrasse, une salle de bains et un WC. Le garage est situé en limite est du terrain, en dehors de la zone inondable.
20230607_R_03
phototype argentique
Armand (Sophie), Marfaing (Jean-Loup), Bernard Bachelot (1930-2011), Collection Patrimoines Midi-Pyrénées, Archives d'architectes, volume 1, Toulouse, 2013,
phototype argentique
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