L'ancien presbytère est situé dans l'ancien barry de Daux, protégé par une enceinte ceinturée de profonds fossés vers la fin du Moyen Age très probablement. Ses façades occidentale et septentrionales étaient intégrées à la ligne de ces anciennes fortifications. Un plan de la "bonne ville de Daux" vers 1550, publié par Lucien Badonneau en 1942, représente un édifice à deux niveaux jouxtant une porte de ville qui conduisait directement à l'enclos du château de Peyrolade.
L'opération menée sur le terrain a permis d'établir la chronologie relative et l'hypothèse d'une construction du presbytère en quatre phases au moins. A l'époque médiévale, un premier bâtiment de forme grossièrement carrée fut construit. Il disposait d'une cave, toujours existante, et dont l'emprise déterminait celle de cette première construction. Plus tard, une pièce rectangulaire fut ajoutée au sud. Ce nouveau corps fut agrandi lors d'une troisième phase de construction par une coursive ouverte en pan de bois, d'une largeur de trois mètres, le long de la façade orientale. La coursive fut fermée par un hourdis de brique au premier niveau et de torchis au second, probablement au début du 18e siècle. Enfin, une dernière phase, effectuée avant l'élaboration du cadastre napoléonien de 1830, permit l'ajout de la partie septentrionale du presbytère, elle aussi précédée sur sa façade orientale d'une coursive fermée au torchis.
Après la Révolution, le prêtre de Daux prit la fuite car il refusait de prêter serment sur la constitution civile du clergé. Le bâtiment vacant fut attribué au logement de l'instituteur public, le citoyen Louis Magenties, et de l'institutrice publique, la citoyenne Constantin, par délibération du 28 floréal an III. L'ancien presbytère accueillit l'école quelques années à partir de 1809.
Dans la seconde moitié du 20e siècle, l'édifice accueillait la garderie (jusqu'à la construction de la nouvelle école), une salle de cinéma et un foyer communal. Largement désaffecté début 2011, l'édifice abritait encore une petite bibliothèque quand la municipalité envisageait sa réhabilitation.
2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général
depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie