Le premier hospice semble attesté dès 1634, année où deux actes notariés indiquent qu'un habitant de Baignières, Bernard Lassalle, est agréé en qualité "d'opitalier" et peut prélever des droits de passage (Barrau de Lordes, p. 167).
L'édifice actuel fut reconstruit en 1804. Dès 1806, on dote cette structure d'une annexe : l'écurie. Le cahier des charges pour la reconstruction "du petit hôpital" (AD 31 2 O 45 (1)) daté du 26 germinal an XII (16 avril 1804) précisait que les travaux devaient être finis dans un délai de trois ans et que le bail consenti l'était pour treize ans. L'adjudicataire a pour charge d'entretenir le chemin entre l'hospice et les limites de l'Espagne. Il doit pouvoir toujours fournir du pain, du vin et de l'eau-de-vie à l'hospice, denrées dont le prix est réglementé. Il doit résider sur place du 1er germinal au 1er frimaire de chaque année (de fin mars à fin novembre) et y provisionner du bois à brûler en quantité donnée. L'entrepreneur s'engage à afficher les prix. Il jouit des pâturages attachés à l'hospice et peux exiger des droits de portages ou de passage des animaux et des personnes.
Tout au long du 19e siècle, il fut modifié pour permettre l'accueil des touristes et des pyrénéistes. Cette évolution du bâti doit être mise en relation avec les modifications des relations transpyrénéennes et notamment l'abandon progressif des contacts commerciaux et sociaux au profit du tourisme. C'est ainsi qu'en 1831, on dote le bâtiment principal d'un étage et que dans les années suivantes, on améliore les conditions d'accueil.
En 1976, l'effondrement de la route entraîna la fermeture de l'Hospice dont l'état se dégrada. La rénovation a été lancée en 2007 et le nouveau bâtiment, doté d'un restaurant d'altitude en place de l'ancienne écurie, a été inauguré en juillet 2009.