Parc créé sous l'impulsion de Vincent Auriol, alors député-maire de Muret, pour honorer la mémoire de Clément Ader né à Muret en 1841 et mort à Toulouse en 1925. Les plans furent dressés en 1927 par l'architecte-urbaniste toulousain Léon Jaussely. La réalisation bénéficia d'une souscription nationale. Le jardin fut inauguré le 21 septembre 1930.
Le parc occupe la prairie de Layrisson, propriété de la ville depuis 1808. Cet espace abritait une fontaine publique et accueillait les fêtes, les concours agricoles et les manifestations publiques au 19e siècle.
Clément Ader est mort le 3 mai 1925, jour de l'élection de Vincent Auriol à la tête de la ville de Muret. Ce dernier, grand admirateur de l'aviateur s'investit dans le projet commémoratif et convainc la fille de Clément Ader, Clémence de Manthé, de faire don à la Ville des souvenirs de son fils, ce qui constitue les éléments fondateurs du musée Clément Ader. L'architecte Léon Jaussely est choisi par le conseil municipal en 1927, à une époque où il a déjà produit un corpus de réalisation conséquent. Dans le chantier du Monument aux combattants de Toulouse qu'il dirige, il a a travaillé avec les sculpteurs Abbal et Clerc qui interviendront à nouveau à ses côtés à Muret. Les travaux sont achevés en février 1929 pour un montant final de 1 285 000 F dont 415 00 F rassemblés grâce à la souscription.
Le projet de jardin doit permettre d'assainir la prairie Layrisson et s'insère dans un plan d'urbanisme et d'embellissement qui nécessite des expropriations. Les contraintes du site sont la déclivité du terrain et la Louge qui traverse l'espace du jardin. Une part des travaux a consisté à curé la rivière, l'élargir et en consolider les rives.
Le jardin est conçu sur le thème de la conquête des airs : plan, sculptures, commémorent l'histoire des premiers temps de l'aviation (traversée de la Manche, de la Méditerranée, records des pionniers de l'aviation...). Les stèles sont réalisées par les sculpteurs toulousains André Abbal, Paul Manaut, Sylvestre Clerc, Gilbert Privat, et Yvette Bedouce et Lasbugues. Vincent Auriol avait imposé le recours à des artistes régionaux. La sculpture monumentale représentant Icare est due àPaul Landowski, sculpteur parisien grand prix de Rome, entre 1928 et 1930.
Le nouveau parc est inauguré en grande pompe le 21 septembre 1930.
Oeuvre d'architecte et non de paysagiste, le jardin illustre, par son dessin structuré et son aspect minéral, le style Art Déco en vogue en 1927. Côté est, la partie du jardin avec rond-point et allées radiantes reproduit le pan en hélice que l'on peut voir sur le parc Latécoère de Ramonville-Saint-Agne, daté de 1925. Côté ouest, l'ancien hôtel de ville qui servait de fond d'écran à la composition, a été remplacé par une immeuble contemporain.
Chercheur à l'inventaire général d'Occitanie jusqu'en 2012.