Dossier d’œuvre architecture IA31010106 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Jardins
ancien jardin d'agrément du château de Reynerie, actuellement parc public
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Ville de Toulouse

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Haute-Garonne
  • Commune Toulouse
  • Lieu-dit quartier de la Reynerie
  • Adresse 160 chemin de l' Estang
  • Cadastre 2008 842 BM 01 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 45, 47, 48, 71, 72, 73, 74
  • Dénominations
    jardin d'agrément
  • Appellations
    du château de Reynerie
  • Destinations
    parc public
  • Parties constituantes non étudiées
    clôture de jardin, bassin, nymphée, pièce d'eau, rivière artificielle, fabrique de jardin

Le château de Reynerie et son parc appartiennent à cette ceinture de châteaux implantés aux 17e et 18e siècles sur le rebord de la première terrasse occidentale de la Garonne par quelques riches familles terriennes toulousaines. Le domaine couvrait à l'époque 40 ha. Le plan du jardin inférieur fait référence au style régulier, encore bien implanté au milieu du 18e siècle. La disposition à deux niveaux de terrasses, l'axe de perspective central avec son miroir d'eau, le canal et son ancien vivier, le puits, l'abside à concrétions et le bassin octogonal, pourraient remonter à cette période. Bien que les archives ne livrent pas d'informations claires sur une recréation de jardin par la famille Dubarry, des aménagements importants de style néoclassique (escalier, ancienne orangerie, nymphée) paraissent relever du dernier quart du 18e siècle. De plus, la présence d'essences rares d'importation exotique, l'aménagement de la pièce d'eau avec sa serpentine, sur la terrasse supérieure et sur les allées du jardin inférieur, traduisent une intervention dans le style paysager romantique datable de la fin du 18e siècle ou du début du 19e siècle. La serre serait plus récente (19e siècle) ainsi que les sculptures (lions couchés) de l'escalier qui évoquent une production Virebent. Une modification spécifique a été opérée sur la partie ouest de la terrasse supérieure durant la deuxième moitié du 20e siècle (rond-point central, laurières, parterres symétriques à massifs de roses) par les services municipaux. De cette période également datent les plantations de palmiers et les plate-bandes de style exotique qui ont orné les abords du miroir d'eau central.

L'ensemble du jardin actuel couvre 3 ha et son plan correspond approximativement à un vaste rectangle. Sur le plan topographique, il présente deux niveaux distincts. Sur le tiers sud du premier niveau (terrasse supérieure) se tient un jardin irrégulier de conception paysagère, dit ""à l'anglaise"", d'ambiance romantique. Un plan d'eau, peu visible, donne naissance à une ""serpentine"" qui descend vers le jardin inférieur. Un axe de symétrie arbitraire, de conception moderne, y détermine deux parterres symétriques en trapèzes, plantés de laurières et de rosiers rouges. Des plantations serrées forment transition avec le château. Celui-ci détermine une deuxième entité paysagère qui occupe les deux autres tiers de la terrasse supérieure. Côté ouest du château, une esplanade engazonnée de forme ovale est entourée d'une allée de ceinture et bordée sur les côtés par des arbres imposants, dont certains sont d'origine : cet aménagement évoque l'esprit néo-classique. Un bâtiment allongé (ancienne orangerie) ferme une partie du côté nord de ce niveau. Côté est de la ""folie"", la terrasse est soutenue sur toute sa longueur par un mur maçonné, interrompu au centre par l'escalier qui descend de la demeure, et sur le versant sud, par la rigole aujourd'hui bétonnée de la serpentine. Sous la terrasse, une large allée borde le mur et passe au pied de l'escalier. Sur le niveau inférieur est implanté le jardin régulier. De plan presque carré, il se caractérise par un système d'allées perpendiculaires dessinant un damier. Les carrés du damier sont desservis par des allées bordées de buis. Ces carrés sont engazonnée ou plantés d'arbustes ornementaux. La grande allée axiale, d'ouest en est, assure la perspective et la mise en valeur réciproque du jardin depuis la demeure et de la demeure depuis le jardin. Quelques tulipiers de Virginie anciens, cantonnent cette perspective. Au croisement des deux allées principales se trouve un vaste bassin circulaire (rondeau). Dans l'angle nord-ouest s'élèvent une orangerie-serre et un ancien nymphée. De plan rectangulaire, ce dernier présente une façade néo-grecque de temple, à fronton triangulaire. A l'intérieur, il est occupé par un bassin rectangulaire central et prolongé par une abside ornée de concrétions rocheuses de différentes couleurs. Devant la façade du nymphée, un petit bassin octogonal donne naissance à un canal qui entoure le jardin inférieur sur trois côtés. Le bras nord du canal, plus large, a pu servir de vivier. Les bras est et sud font plutôt référence à la conception du ""haha"", large fossé en eau qui permettait d'ouvrir les perspectives sur le paysage agreste environnant, en se protégeant des animaux. L'ancienne orangerie a été agrandie, elle est aujourd'hui habitée. Les essences, d'importation pour un grand nombre, témoignent d'un engouement pour les arbres rares (févier d'Amérique, tulipiers de Virginie...). A l'origine totalement isolé en milieu rural, les jardins de la Reynerie sont actuellement cernés sur trois côtés par les ensembles urbains. La mitoyenneté avec le parc public paysager du lac de Reynerie crée une ouverture conséquente sur le côté ouest.

  • Murs
    • brique
    • maçonnerie
  • Plans
    jardin mixte
  • Élévations extérieures
    jardin de niveau, jardin en terrasses
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Jardins
    bosquet, arbre isolé, groupe d'arbres, pelouse
  • Typologies
    jardin régulier ; parc paysager
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • lion
    • vase
    • balustre
  • Précision représentations

    L'escalier qui mène du château au jardin régulier inférieur est cantonné, en partie haute, par deux piédestaux de brique surmontés par deux vases en terre cuite, et en partie basse par deux piédestaux plus importants surmontés par deux lions en terre cuite tournés vers le jardin inférieur. Entre les piédestaux, courre une rampe en pierre à balustres.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Tournebize (Cassilde), "Le jardin de Reynerie" dans Toulouse, une métropole méridionale, vingt siècles de vie urbaine, Fédération historique de Midi-Pyrénées, 2009, vol. 2, p. 691 à 699.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre repérée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVC31555_SPTOULOUSE
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI

Présentation succincte

  • NOTSUC Le château de Reynerie relève de ces châteaux implantés sur la terrasse occidentale de la Garonne, aux 17e et 18e siècles, par de riches familles toulousaines. Cette "maison des champs", propriété de la famille Dubarry en 1781, et son jardin, sont caractéristiques de la fin du 18e siècle. Le jardin est réparti sur deux niveaux. Tandis que le romantisme caractérise déjà l''ambiance autour de la demeure, le jardin inférieur, en damier de buis, reste empreint de classicisme et favorise les perspectives entre la demeure et le lointain. Il est agrémenté d''un canal et d''un nymphée.
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1963/03/18
  • Précisions sur la protection

    château et parc en totalité

  • Référence MH

Label Jardin Remarquable accordé par décision du Ministre de la Culture du 14 mai 2004.; 20230607_R_01

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Inventaire général Région Occitanie