Aménagé au cours de la première moitié du 18e siècle dans l'esprit classique, le parc de Laréole s'étend selon un axe de symétrie rigoureux. Pour maîtriser un relief chahuté, son concepteur multiplia les terrassements, les reliant entre eux par un jeu savant d'escaliers, de talus, de glacis, de vertugadins engazonnés, selon une mode lancée en 1707 par le nouveau théoricien des jardins Dézallier d'Argenville. Au cours de sa restauration en 1990, le parc a retrouvé son modelé et ses différents espaces, en une évocation discrète et lumineuse.
- enquête thématique régionale, jardins remarquables
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Haute-Garonne
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Commune
Laréole
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Cadastre
2010 C 190 à 220
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Dénominationsjardin d'agrément
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Appellationsdu château de Laréole
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Parties constituantes non étudiéesallée, terrasse en terre-plein, escalier indépendant, terrasse en terre-plein
L'existence d'un jardin autour du premier château de la Renaissance (verger, potager), bien que probable, n'est pas mentionnée avant l'acte d'achat du 15 décembre 1707 par lequel Jean Pierre Colomès(1676-1728) se porte acquéreur de la seigneurie de Laréole. L'acte mentionne : "château, offices et autres bâtiments, deux pigeonniers, jardin et vergers, enclos et bois". La découverte dans des archives privées d'un plan aquarellé datable de la 1ère moitié du 18e siècle, rend compte de la magnificence des aménagements menés durant cette période. Le cartouche qui l'accompagne est orné d'une vue en perspective restituant la tour en poivrière sud-est et le perron à angles droits de la cour d'honneur, deux éléments édifiés au cours des travaux de Jean-Pierre Colomès. La fin de ceux-ci étant située en 1714, date portée sur l'ouvrage d'entrée, l'aménagement du jardin commence probablement après 1715. Conformément au plan, et malgré une topographie chahutée par des versants abrupts, l'organisation de l'espace relève d'une conception très classique marquée par la présence d'un grand axe nord-sud. La déclivité du terrain a été résolue par le recours systématique aux talus et aux glacis engazonnés. Ces aménagements sont directement inspirés des principes d'Antoine-Joseph Dézallier d'Argenville, qui publia en 1709 "La Théorie et la pratique du jardinage", réédité à plusieurs reprises au cours de la première moitié du 18e siècle. Les travaux de restauration du parc, conduits comme ceux du château par Bernard Voinchet, en 1984, ont su restituer avec fidélité l'ensemble des terrasses, allées et vertugadins qui structurait les espaces. Le jardin présentait un décor statuaire réalisé par le sculpteur toulousain Marc Arcis (1655-1739). Il subsiste encore sur place les trois socles qui portaient les statues de Zéphire dans l'axe sud, de Flore côté potager, à l'ouest, et de Diane chasseresse côté bois, à l'est. Il ne reste des originaux que quelques débris. Des maquettes petit format de ces statues avaient été conservées par le sculpteur Marc Arcis dans son atelier jusqu'à sa mort en 1739. Elles se trouvent actuellement au Musée des Augustins de Toulouse. Il est donc possible d'adopter l'année 1739 comme date butoir pour l'ornementation du parc et de situer son aménagement entre 1714 et 1739. Cette intervalle permet d'envisager l'intervention du fils de Jean-Pierre, Joseph Colomès, comme commanditaire des embellissements du jardin. En 1722 en effet, Joseph Colomès reprend le titre de baron de Laréole et habite de manière permanente le château. La présence de deux cèdres majestueux de part et d'autre du parterre oriental, indique par ailleurs une intervention au 19e siècle.
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Période(s)
- Principale : 17e siècle , (incertitude)
- Principale : 1ère moitié 18e siècle
- Principale : 19e siècle
- Secondaire : 4e quart 20e siècle
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Auteur(s)
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Auteur :
Colomés Jean-Pierreauteur commanditaire attribution par sourceColomés Jean-PierreCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Auteur : sculpteur attribution par travaux historiques
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Auteur :
Voinchet Bernardarchitecte attribution par travaux historiquesVoinchet BernardCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Bernard GuillaumeBernard GuillaumeCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Personnalité :
Colomès Jean-Pierrecommanditaire attribution par travaux historiquesColomès Jean-PierreCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Personnalité : commanditaire attribution par travaux historiques
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Auteur :
Une allée de marronniers relie le village à la grille monumentale du parc. La cour des communs s'organise autour d'un gigantesque platane (platanus acerifolia : platane à feuille d'érable). Autour du château, les fossés secs ont été reconstitués, entièrement réengazonnés avec un mélange reconstitué à l'ancienne. L'axe de composition du parc, de direction nord-sud, est précédé au nord du château par un long parterre bordée d'une allée récente de tilleuls. Il se prolonge au sud du château par un immense tapis vert, modelé en différents gradins par des glacis et des talus et ponctué à son extrémité par un socle de statue. Cet axe se termine bien au-delà du ruisseau sur le versant opposé du vallon, en direction des champs avoisinnants, puis, vers l'horizon, des crêtes neigeuses des Pyrénées. Par sa prise en compte du paysage environnant, y compris agricole, ce tracé prouve une grande maîtrise de l'art de la perspective malgré les contraintes de la topographie. A l'est, une clairière de gazon plantée de deux cèdres a été restaurée. Elle est ceinturée par une rangée de buis qui sépare cet espace de l'importante chênaie qui entoure le parc. Dans celle-ci, plusieurs espèces de chênes se côtoient : quercus robur, quercus petraea, quercus pubescens. A proximité, au milieu des bosquets, se trouve un vertugadin en amphithéatre ponctué lui aussi par un socle de statue. A l'ouest, en contrebas des communs, le verger s'étage en deux niveaux de terrasses. Les arbres fruitiers y sont plantés en quinconce : pruniers, pommiers, abricotiers, pêchers de vigne, cognassiers, amandiers, cerisiers. Un socle de statue orne la jonction des deux niveaux du verger. Autour du parc le paysage est essentiellement agricole : champs, haies et chemins constituent un ensemble très dessiné. Les travaux de restauration ont permis la réalisation de plusieurs escaliers à rondins assurant l'accès aux différents niveaux du parc, et la remise en état des murs de briques et des balustrades en pierre qui font écho à la polychromie caractéristique du château de Laréole.
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Murs
- terre
- végétal en gros oeuvre
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Plansjardin régulier
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Élévations extérieuresjardin en terrasses, jardin en pente
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Escaliers
- escalier de distribution extérieur : escalier droit en charpente
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Jardinsparterre, bosquet, quinconce, pelouse, pièce de gazon, salle de verdure, boulingrin
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Typologiesjardin régulier
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État de conservationvestiges, restauré
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Statut de la propriétépropriété du département
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Protections30/09/1994
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Précisions sur la protection
Parc du château y compris les douves, cours et terrasses entourant le château (cad, C 190, 191, 194, 196 à 216, 218à 220) : classement par arrêté du 30 septembre 1994
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Référence MH
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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Le château de Laréole, Peyrusse Louis et Tollon Bruno dir., Canard François photogr., sous l'égide de la Société Archéologique du Midi de la France. Toulouse, Association des Amis de l'Hôtel d'Assézat, 2007, 180 p.
Documents d'archives
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Cote dossier environnement 049D.£Dossier de jardin repéré
Bibliographie
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Tollon (Bruno), Eczet (Claire), Ginesty (Henri), Le château de Laréole : documents inédits, M.S.A.M.F., 1991, T. LI, p. 191-215.
p. 191-215