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  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Haute-Garonne - Fronton
  • Commune Castelnau-d'Estrétefonds
  • Adresse rue de l' Eglise
  • Cadastre 1981 A1 103
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Martin

L'église de Castelnau-d'Estrétefonds conserve depuis le 16e siècle une nef unique à 4 chapelles latérales et un choeur pentagonal. Pourtant, depuis sa reconstruction, en 1551, sur un édifice antérieur remontant en partie au 10e siècle, l'église n'a cessé de subir divers avatars. Signes de la ténacité de la commune et de ses habitants à maintenir leur édifice de culte en état, les campagnes de restauration se succèdent. Au cours de la 2e moitié du 19e siècle, l'église reçoit enfin les embellissements mérités avec un véritable décor peint et des verrières de l'atelier Gesta.

A la fin du 19e siècle, un premier édifice de culte, datant au moins du 10e siècle, conserve encore en élévation une nef romane, une abside du 15e siècle et un clocher-mur du 16e siècle, visible dans l'enclos du cimetière. La nouvelle église paroissiale Saint-Martin, conçue pour remplacer l'église primitive devenue trop exiguë, est construite en 1551. En 1595, le cardinal de Joyeuse, alors archevêque de Toulouse, mentionne l'effondrement de la voûte d' une chapelle, début d' une série d'avaries pour l'édifice. En 1646, une partie des voûtes de la nef, des chapelles et de la sacristie, au nord, est emportée par l'écroulement d'un pilier, puis reconstruite. En 1771, la chute de la façade occidentale donne lieu à une nouvelle reconstruction l'année suivante (date gravée sur le claveau central du portail). En 1812, c' est la quasi totalité du chevet qui s'effondre, avant d'être partiellement rebâti dans les premières années du 19e siècle. Cependant, cette succession d'accidents n'affecte pas le plan général de l'église, qui conserve une nef unique, quatre chapelles latérales et un choeur pentagonal. Au cours du 19e siècle, de nombreuses campagnes de restauration sont entreprises. Entre 1837 et 1843, de nouvelles sacristies remplacent l'ancienne (à l'entrée de l'église) devenue insalubre et une chapelle haute, à l'usage du marquis de Palarin et de son épouse, est édifiée sur le bas-côté nord. Les travaux portent ensuite sur la réfection du carrelage du choeur et de la nef, dont le voûtement est achevé en 1853. Puis sur les élévations intérieures, avec l'allongement et à la régularisation de toutes les fenêtres par l'architecte Raynaud entre 1868 et 1870. La campagne d'embellissement de l'église débute avec la réalisation du décor peint par Arsène Robert, et la mise en place de quatre verrières commandées à l'atelier toulousain Gesta. Elle s'achève en 1885 avec les peintures monumentales exécutées par Pierre Fortunat. En marge de cette série de travaux, le ville et la municipalité font appel à l'architecte Villeneuve pour construire un clocher en accord avec les modifications sans cesse apportées à l'église, mais le projet, jugé trop ambitieux, est refusé. On lui préfère, dans un premier temps, les plans de l'architecte toulousain Léopold Petit. Les travaux débutent en 1868 avant d'être rapidement interrompus pour des raisons de sécurité. Ils sont alors confiés à Gabriel Bréfeil, en 1879. Malgré les précautions prises, l'édification du clocher entraîne l'écroulement de la voûte de la 1ère travée de la nef et de la tribune occidentale. Le clocher actuel, qui conserve le mur de façade du 18e siècle, est finalement achevé en 1883.

L'église est de plan allongé avec un choeur pentagonal. La nef unique est couronnée par des voûtes minces de briques plates sur croisées d' ogives, arcs doubleaux et arcs formerets cintrés. L'édifice comporte 4 chapelles couvertes par des voûtes sur croisées d'ogives à liernes et tiercerons. La 5e travée de la nef, formant avant-choeur, est flanquée de sacristies plafonnées. Dans le bas-côté nord, une chapelle haute est ménagée en étage carré au-dessus de l'ancienne sacristie (baie ouvrant sur la nef). Un clocher à flèche de maçonnerie est adossé sur l'élévation sud de la 1ère travée de la nef, dont le rez-de-chaussée est occupé par la chapelle des fonts baptismaux. L'escalier d'accès est situé dans une tourelle polygonale indépendante.

  • Murs
    • brique
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
    • voûte de type complexe
  • Couvertures
    • flèche en maçonnerie
    • toit à longs pans
    • croupe polygonale
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • décor stuqué
    • peinture
    • peinture
    • menuiserie
    • vitrail
  • Représentations
    • ornement végétal
    • médaillon
    • couronne végétale
  • Précision représentations

    La peinture des élévations intérieures de l'église est de style néo-gothique. Les vestiges d'un décor stuqué subsistent dans les combles. Il est composé de 2 médaillons circulaires par pan de mur du choeur et de cadres de feuillage noués d'un ruban à pans flottants.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 2001/04/30
  • Précisions sur la protection

    L'église est inscrite à l' inventaire supplémentaire des MH.

  • Référence MH

Homogénéité du décor du 19e siècle, dans cette église à la structure gothique.

Image non consultable
  • Dessin : crayon sur papier ; entre 1871 et 1875 (Coll. part.).

    Collection particulière
  • Dessin (A. P. Olivier).

    : Fonds Olivier

Bibliographie

  • Uffler (Anne-Marie) dir., Castelnau d'Estrétefonds et son église, Coll. Images du Patrimoine n° 227, Toulouse, Accord Edition, 2003, 79 p

Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 1999