Dossier d’œuvre architecture IA31005911 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
Grand Hôtel
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées - Bagnères-de-Luchon
  • Commune Barbazan
  • Lieu-dit hameau Le vignaux
  • Cadastre 2019 B2 757
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs
  • Appellations
    Grand Hôtel, Grand Hôtel de France, Foyer des Veuves de Guerre
  • Destinations
    maison de retraite

Le Grand hôtel de Barbazan a été édifié en 1914 sous l’impulsion d'un industriel de Clermont-Ferrand, Raymond Célestin Bergougnan (AM Barbazan, 1 G 11). Situé à proximité immédiate de la station thermale, l'établissement hôtelier est doté dès l'origine d'un parc arboré. L’ampleur de la construction comme le soin apporté au traitement des façades indiquent qu’il s’agissait d'un hôtel haut de gamme destiné à accueillir les curistes et villégiateurs aisés.£Jusqu’à sa construction, la station thermale ne bénéficiait pas d'un véritable hôtel. La majorité des personnes qui se rendaient à Barbazan pour prendre les eaux logeait dans les établissements hôteliers existants sur la commune voisine de Loures-Barousse.£Comme en témoigne une publicité datée de 1920, l'édifice appartient pendant cette période à la Société des Pyrénées Thermales et Touristiques de Toulouse, qui a aussi acquis en 1918 la villa Ferras située plus à l'est. La réclame vente la modernité de ces deux établissements hôteliers « de 1er ordre », sous l’appellation « Palace et Villa des Fleurs » (Cf. La Dépêche, 13 juillet 1920).£Entre 1922 et 1931, l'hôtel connaît un renouvellement important de ses propriétaires. Après avoir vu se succéder cinq propriétaires différents, il est finalement acheté par la Société anonyme des Eaux minérales de Barbazan qui vient d’acquérir la station thermale. L'édifice est ainsi pleinement intégré à la station en 1931 (AM Barbazan, 1 G 11). Toutefois, la fréquentation de celle-ci ayant déclinée, l'hôtel est revendu dès 1939 à l’Office national des mutilés, combattants et victimes de la guerre et Pupilles de la Nation. Le conseil général de la Haute-Garonne subventionne l'acquisition de l'immeuble à hauteur de 50 000 F et précise qu'il est destiné à la création d'un foyer de veuves de guerre et d'ascendants. Cela donne lieu en 1941 à des travaux d'aménagement qui prévoient 80 chambres (Midi socialiste, 21 mars 1941). Les travaux menés alors sont attribués à Robert Thrilles (Toulouse 1920-1940, 1991 p. 260). L’établissement devient une maison de retraite pour les anciens combattants et victimes de Guerre en 1975, puis est transformé en établissement pour personnes âgées dépendantes en 2004 (Note historique, Arch. privées).

Cet édifice est situé à l'est du parc thermal de Barbazan. Il surplombe la station thermale et présente vers elle sa façade principale. Il est séparé de celle-ci par un parc arboré.£L’ancien Grand Hôtel de Barbazan se compose d'un rez-de-chaussée surélevé, de trois étages et d'un comble aménagé. Ce dernier niveau a fait l'objet de remaniements importants en 1994 : les petites lucarnes en bâtière et plus largement la toiture à longs pans ont été déposées au profit d'un toit à la Mansart couvert de zinc et doté de lucarnes engagées.£L'ensemble des façades est organisé en travées et marqué par des chainages d’angle en pierre de taille. Les travées centrales comme celles situées aux extrémités des façades est et ouest sont légèrement saillantes et ornées de chainages en pierre de taille.£Les lignes verticales de la façade principale sont accentuées par le traitement des huit travées situées de part et d’autre de la partie centrale : un bossage à refend lie les baies du rez-de-chaussée surélevé avec les loggias du premier étage ; les loggias du deuxième étage, plus hautes, s’inscrivent dans le prolongement des baies des niveaux inférieurs du fait de l’emploi de la pierre calcaire ; enfin, même si le traitement du troisième étage se distingue de celui des précédents l’emploi des colonnes baguées surmontées de chapiteaux ornés de motifs végétaux souligne la continuité avec les niveaux inférieurs.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G La Dépêche, 13 juillet 1920.£CAUE 31 et école d'architecture de la Haute-Garonne, Toulouse 1920-1940, la ville et ses architectes. Toulouse : Ombres, 1991, p. 260.
  • NOTB_S AM Barbazan, 1 G 11, Matrice des propriétés bâties, 1911-1933.£Archives privées, Note historique, s.d.£Rapports et délibérations, conseil général de la Haute-Garonne, séance du 6 mai 1939.
  • APPA oeuvre sélectionnée
  • APRO IVR73_GBAGLIN
  • ARCHEO accessible au grand public
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public
  • carte postale

    Archives départementales de Haute-Garonne, Toulouse : 26 Fi PYRENEES 914
  • carte postale

    Archives départementales de Haute-Garonne, Toulouse : 26 Fi PYRENEES 909
  • carte postale

    Archives départementales de Haute-Garonne, Toulouse : 26 Fi PYRENEES 916
  • carte postale

    Archives départementales de Haute-Garonne, Toulouse : 26 Fi PYRENEES 887
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Université Toulouse - Jean Jaurès
(c) Inventaire général Région Occitanie