Cet édifice a été construit au tout début des années 1860 par Joachim Bellan, le nouveau propriétaire des sources thermales de Barbazan, pour remplacer le modeste bâtiment qui abritait les bains (AM Barbazan, 1 G 9). En 1863, ce nouvel établissement est doté au niveau du rez-de-chaussée d’une quinzaine de cabinets abritant les bains ainsi que des douches. Il accueille aussi dix chambres meublées, une salle de jeu, un salon à manger et une vaste cuisine (Stradère, 1863, p. 13).£L’édifice est agrandi à deux reprises : une première fois dès 1868 par son nouveau propriétaire Jean Bon, puis en 1884-1885 suite au rachat de la station par Bernard Fourcade (AM Barbazan, 1 G 9 et 1 G 10). C’est vraisemblablement lors de ces campagnes de travaux que le bâtiment primitif a été allongé à l’ouest et à l’est.£En 1901, l’édifice ne disposait plus que de neuf cabines, « assez spacieuses », et d’une grande salle de douche avec vestiaire. L’eau était placée à dix-mètres au-dessus du sol dans un réservoir dominant le bâtiment, ce qui permettait d’obtenir la pression nécessaire aux douches à colonne et aux douches en pluie. Les deux étages de cet établissement étaient occupés par les chambres de l’Hôtel des Thermes (Sentès, 1901, p. 41).£Suite à la construction d’un nouvel édifice thermal en 1911, le bâtiment devient exclusivement dédié à l’usage hôtelier. Il subit des remaniements mineurs au cours des années 1920 ou 1930 comme en témoignent les cartes postales anciennes qui montrent que plus de la moitié des arcades ont été en partie fermées. Celles-ci indiquent aussi que l’inscription « HÔTEL DES THERMES DE BARBAZAN » a disparu, l’établissement étant désormais nommé « L’hôtel du Parc ».£La tradition orale rapporte que cet édifice a été détruit par un incendie en 1944 ou en 1946. Si la matrice cadastrale indique que les ruines ont été entièrement démolies en 1948, les photographies aériennes suggèrent que ces travaux ont eu lieu entre 1953 et 1957 (AM Barbazan, 1 G 19 ; Photographies aériennes, 1953 ; 1957).