D'après la monographie publiée par le Sieur Descaillaux, propriétaire des sources du Vigneaux dans les années 1840 et 1850, la station thermale de Barbazan qui n'en était alors qu'à ses balbutiements comportait déjà deux buvettes en 1854 (Descaillaux, 1854, p. 15).
Il semble qu'une nouvelle buvette ait été bâtie dans les premières années de la décennie 1860, suite à l'acquisition de la propriété par Joachim Bellan. Le docteur Stradère estimait d'ailleurs qu'elle « laiss[ait] beaucoup à désirer sous le rapport de son embellissement » (Stradère, 1863, p. 13).
Un nouvel édifice est construit en 1882 par la Société anonyme des thermes de Barbazan, qui vient alors d'acquérir la station. Ce bâtiment est visible sur les photographies réalisées au tout début du 20e siècle. Cette buvette était située au nord de l'allée menant à la chapelle inachevée et à proximité de l'établissement thermal bâti en 1862. La buvette à proprement parler était installée à l'extrémité sud d'un bâtiment de plan irrégulier et de dimensions modestes, ouvert par trois portes sous arcs en plein cintre et couvert en ardoises. L'inscription peinte sur sa façade indique qu'il s'agissait de la « STATION D'EAU », deux inscriptions de taille plus réduite permettaient de signaler l'emplacement de la buvette installée au pied du bâtiment. Elle était abritée par une structure légère en métal, ornée de lambrequin.
L'ensemble est démoli en 1909 pour laisser place à la buvette actuelle. La construction de celle-ci est achevée en 1911 (AM Barbazan, 1 G 10). Placée au centre dun kiosque doté d'une structure métallique et orné de vitraux, la buvette se compose d'un globe en verre, d'où s'écoulait l'eau thermale, reposant sur un socle en marbre. L'ensemble est protégé par une balustrade de plan octogonal. Ce parti pris du kiosque-buvette est celui qui a été également adopté à la Roche-Posav (Vienne) en 1909.
La comparaison entre les photographies anciennes prises dans la première moitié du 20ème siècle et l'état actuel du kiosque indique que la partie supérieure de celui-ci a été modifiée. Le dôme a en effet été remplacé par un lanterneau octogonal. Les cartes postales anciennes suggèrent que le kiosque-buvette a conservé ses dispositions primitives au moins jusque dans les années 1930. Un auteur de la Revue du Comminges affirme quant à lui que le dôme a été déposé « vers 1960 » car il « menaçait de tomber » (Francioli, 1986, p. 127).