Dossier d’œuvre architecture IA30900426 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale
  • étude d'inventaire
église Notre-Dame de l'Immaculée Conception de Générac
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Garrigues et Costières de Nîmes
  • Commune Générac
  • Adresse 8 place de l'Hôtel de ville
  • Cadastre 2017 D 03 1251
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Notre-Dame de l'Immaculée Conception

L'ancienne église de Générac est construite au milieu du XVIIe siècle à un emplacement cédé par le grand prieur de Saint-Gilles. Une enquête sur la paroisse de Générac réalisée en 1846 mentionne la vétusté de l'édifice entraînant son remplacement.

La paroisse actuelle, dédiée à Notre-Dame, est érigée entre 1857 et 1860 par l'architecte Révoil au même emplacement. Une plaque commémore la consécration par monseigneur Plantier, évêque de Nîmes, le 20 septembre 1860.

Le devis initial du 30 avril 1857 s'élève à 42 857.15 francs. Ce montant est réparti entre une imposition extraordinaire, la souscription des fidèles et le démantèlement de l'ancien lieu de culte. Le décompte général des dépenses en 1877 s'élèvent à 54 599,41 francs.

La toiture menace de s'effondrer dès 1871. Des travaux de restauration financés par une nouvelle imposition extraordinaire permettent de la consolider jusqu'au début du XXe siècle. En 1933, l'entrepreneur Orighoni Arthur constate des malfaçons au niveau de la toiture.

L’inscription "République Française" dans le tympan du portail date sans doute de 1905. Cette mention apparaît au début du XXe siècle comme un symbole d'appropriation par la puissance publique lors de la séparation de l'église et de l’État.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1860, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Révoil Henri Antoine
      Révoil Henri Antoine

      Henri Révoil Aix-en-Provence, 1822-Mourès, 1900.

      Cet ancien élève de l’École des Beaux-Arts de Paris hérite des goûts de son père qui collectionne les objets du Moyen-Âge (839 pièces achetées par l’État en 1828 et remise en musée du Louvre). Il prend la suite de Charles Questel en 1854 en tant qu'architecte attaché à la commission des Monuments Historiques. À ce titre il poursuit la restauration de l'amphithéâtre de Nîmes, de la Tour Magne et du temple de Diane.

      Nommé architecte diocésain en 1852 à Montpellier, Aix et Fréjus et en 1870 à Nîmes, il réalise et restaure de nombreux édifices religieux dans les Bouches-du-Rhône, le Var, l'Hérault ainsi que dans le Gard. Il est également à l'origine de plusieurs édifices publics tels que l'Hôtel de Ville de Saint-Gilles ou les écoles de Fourques et Manduel. Il développe un instrument lui permettant de dessiner précisément des éléments d'architecture éloignés. Le téléiconographe est breveté en 1869. Henri Morel-Révoil (1855-1933) est son gendre.

      Un monument en sa mémoire est érigé en 1906 dans le jardin de la fontaine à Nîmes (IM30000416).

      Publication : L'architecture romane du midi de la France de 1863 à 1874. Recueil de 200 planches lithographiés de l'architecture romane.

      Réalisations :

      - flèche de l'église de Bernis (1855),

      - église de Garons et agrandissement de l'église de Moulézan (1856),

      - mairie de Redessan (1857),

      - église de Générac (1860),

      - église de Manduel (1862),

      - église de Milhaud (1865),

      - église de Saint-Genies-de-Malgoires (1866),

      - église de Marguerittes (1876),

      - église de Lédenon (1885) : projet abandonné.

      - sacristie de l'église de Redessan (1885).

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      architecte attribution par source

L’église Notre-Dame de l’Immaculée Conception de Générac se situe à proximité de l’hôtel de ville et trône à l’image de nombreuses constructions de ce siècle dans un espace dégagé. Elle est inscrite entre la place de l’Hôtel de ville au nord et à l’est, la rue du Presbytère au sud et la rue de l’Église à l’ouest.

L'église orientée de plan allongé se compose d’un vaisseau central, de bas-côtés se terminant au nord et au sud par des chapelles et d'un chevet semi-circulaire. Deux sacristies au nord et au sud achèvent l’aspect rectangulaire de la parcelle.

De courts escaliers mènent au portail d’entrée surmonté de la mention République Française située dans le tympan.

On constate l’absence de tribune dans le massif, ce modèle est repris par l’architecte à Marguerittes en 1876. Les bas-côtés sont séparés de la nef par des arcades en plein-cintre reposant sur des piliers composés. La nef s’organise en quatre travées voûtées en croisées d’ogives. La voûte en cul-de-four du chœur est ornée de décors peints révélés lors d’une restauration. L’importance accordée aux décors par l'architecte est également visible dans la particularité de chaque clé de voûte.

La pierre de taille calcaire, utilisée en façade et en encadrement des baies est majoritairement recouverte d’enduit et de décors peints. Les couvertures à long pans sont en tuiles creuses pour le corps central et en dalles de pierre pour le clocher.

Construite dans un style néo-roman, on peut la rapprocher d’autres édifices à Marguerittes ou à Milhaud constituant ainsi un répertoire sériel d’église paroissiale.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
    • cul-de-four
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Techniques
    • vitrail
    • peinture
    • sculpture
  • Représentations
    • personnages
    • Crucifixion
    • ornement végétal
    • étoile
  • Mesures
    • l : 31 m
    • la : 16 m
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Gard. Série V : V 147. Église (1819-1935).

    AD Gard : V 147
  • AD Gard. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 824. Église, réparations (1806-1933).

    AD Gard : 2 O 824
  • AD Gard. Série V : V 432. Temple (1820-1930).

    AD Gard : V 432
  • P1-1/139 : Archives diocésaines de Générac

    Archives diocésaines de Nîmes : P1-1/139

Bibliographie

  • GOIFFON, Etienne. Dictionnaire topographique, statistique et historique du diocèse de Nîmes. Nîmes : Grimaud, 1881.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 3401

Annexes

  • Visite pastorale de 1722
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2017, 2021
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes